Dans « Vivement Dimanche » du 25 octobre, Kouchner, invité d’honneur de Drucker, présentait, radieux, sa dernière biographie rédigée par son ami Michel-Antoine Burnier. Une bio hagiographique ?
Déjà 5 biographies pour le ministre préféré des Français – selon le dernier sondage TNS-Sofres pour le Figaro magazine de ce samedi (51 % des voix) . Quelle est la valeur de cette nouvelle bio, Les sept vies du Dr Kouchner ? Comparons-la à celle d’Alain Guillemoles, Bernard Kouchner : La Biographie (Bayard), qui fait référence. Ce journaliste de La Croix l’a publiée en 1993.
Le livre tout neuf de Burnier s’ouvre automatiquement en son milieu, sur les photos. En pleine page, Bernard Kouchner de profil, mal rasé. Le sosie de Jacques Perrin dans la 317ème section. Même visage creux, mal rasé ; l’élan de la jeunesse. Le ton est donné : 7 vies, mais un seul point de vue : Kouchner héros de l’humanitaire.
Sur la photo en haut à droite, une petite citation : « Le romantisme, derrière l’engagement, fut la marque commune de notre génération ». Si la phrase est contestable, elle renvoie tout de suite à l’épigraphe du livre d’Alain Guillemoles. Le french doctor donne la définition du romantisme : « C’est introduire dans la vie une dimension d’exaltation, chercher la satisfaction de soi même, poursuivre sans honte une ombre d’immortalité ». Voilà qui paraît plus juste : une dose d’égoïsme et beaucoup d’ego.
Le livre de Burnier n’est évidemment pas hagiographique. C’est bien plus excitant, c’est un roman de cape et d’épée.
Le grand-père de notre ministre est à la fois un héros et un coureur de jupons. Son biographe d’ami n’y va pas dans la retenue : « il se précipita dans un incendie pour en arracher des inconnus, plusieurs fois il se jeta à l’eau pour repêcher des malheureux qui se noyaient ». Excusez du peu. « Il y avait du Bernard Kouchner dans cet homme-là », mais point dans le coureur. Guillemoles, lui, n’a pas cette pudeur. Parlant de sa jeunesse, il souligne avec gentillesse qu’« il multiplie les amourettes. Galant, il aime les filles », et le qualifie de « séducteur ».
Un autre exemple. Le père de Kouchner est-il résistant ? Personne ne le sait. Il n’en a jamais parlé. C’est probable. Respectant ses choix, le journaliste de La Croix ne s’engage pas. Tout en nuances, il explique que le papa « semble également, dans cette période, être en contact avec un réseau de résistance ». Burnier fait de facto du père un résistant. Une simplification parmi d’autres.
Le journaliste de La Croix nous avait prévenu. Kouchner est « capable d’enjoliver », cent pages plus loin de « manier l’approximation » . Burnier fait de même ! C’est beau l’amitié.
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Kouchner aurait sept vies… ?, et il y avait eu une rumeur comme quoi Sarko aurait sept cerveaux… ?!
Là, on est vraiment mal barrés… Je crois que je vais aller ce matin filer mes noisettes (ramassées en septembre) à la Caisse D’Epargne… !
« L’Amour médecin prend pour titre, le mot amour étant proscrit, le Faux Médecin. Les Femmes savantes, qui ne peuvent plus subsister de par l’éviction du sexe faible, deviennent — chose incroyable ! — les Faux Savants, comédie par Molière. Armande n’est plus qu’Armand, fils de Chrysale. La délicieuse Henriette devient Henri. Au lieu de parler du mariage et des enfants, comme Henriette et Armande, Armand et Henri parlent de l’amitié.
ARMAND
De tels attachements, ô ciel, sont pour vous plaire.
HENRI
Et qu’est-ce qu’à mon âge on a de mieux à faire Que d’attacher à soi par des liens bien doux Un ami qui vous aime et soit aimé de vous Et de cette amitié persistante et suivie. Se faire les douceurs d’une innocente vie !
Vive le Quai !!!!!!!!!!!!!! Et tous ces grands poètes . Romantiques .