Charles Enderlin, comme toute personne qui prend parti sur Israël et la Palestine, suscite la polémique. Pour rafraîchir les esprits et donner à voir une partie de l’oeuvre de l’homme tant critiqué, « Bakchich » – qui vient de publier ses prises de bec internes à propos du bonhomme –, propose une lecture de son dernier livre, « Par le feu et par le sang » (Albin Michel).
Charles Enderlin le journaliste (qui a travaillé pour la radio d’Etat israélienne Kol Israël, avant de rejoindre Antenne 2, puis France 2) écrit aussi des bouquins. Et on ne peut pas dire que les bonnes fées des médias ne se penchent pas sur l’écrivain. Son dernier livre, Par le feu et par le sang, a été très bien accompagné : Debray en fait l’éloge dans le Nouvel Obs, il a été remarqué par le Monde, le Monde diplo, Direct 8, Radio Canada, comme par de nombreux blogs de chaînes télé, mais aussi par des sites engagés comme france-palestine.org. Au total, sur yahoo, on recense près de 29 000 occurrences « Charles Enderlin ».
Par le feu et par le sang, parlons-en. Ce beau titre reflète l’intensité de la naissance, dans une poussée de violence inexorable, d’un Etat – pas tout à fait – démocratique. Enderlin nous présente une série de reportages vivants dans l’histoire primitive d’Israël, qui rappelle un peu la chanson de geste.
Il relate les actions d’armées juives clandestines, des récits de bravoure insensée dans des combats à un contre dix, des juifs qui s’évadent de prisons anglaises, des meurtres de diplomates suédois, des arabes expulsés, des actions terroristes des uns contre les autres et des autres contre les uns. Bref, les facettes, brillamment documentées, d’une lutte acharnée.
Si derrière l’efficacité de certains groupes clandestins trop bien organisés, on retrouve Shamir, Begin et Moshe Dayan, l’auteur ne manque pas d’évoquer les réseaux de financement américains et les soutiens logistiques français et russes à la cause israélienne. Le livre montre comment la DST de Roger Wybot a efficacement aidé aux déplacements d’activistes juifs, tandis que des armes transitaient via des aéroports communistes.
Souvent, comme avec « Des Juifs à Bir-Hakeim », le récit historique frôle la légende, mais le drame cruel de l’Altalena est un avertissement sur la détermination absolue du jeune Etat à imposer le monopole de la violence tout en affichant l’objectif officiel d’apaiser le pays.
Quel que soit le point de vue du lecteur sur la question, le livre du polémique Charles Enderlin [1] contribue à une mise en perspective des événements intérieurs présents et futurs la Palestine.
1- Pour aller plus loin dans la construction du discours des vainqueurs : Marc Ferro, Comment on raconte l’histoire aux enfants, Payot, 450 p.
2- L’essentiel sur les guerres du faible au fort au XXe siècle : Gérard Challiand, Les guerres irrégulières, Folio, 980 p. (en particulier pour l’analyse de Rougeon, officier français prémonitoire, en 1948).
[1] Lire ou relire le « coup de boule » de l’ex journaliste de France 2 Olivier Lerner : Pas très fier de France 2, et la riposte de Jacques-Marie Bourget : Enderlin, France 2 et Lerner
Ainsi donc le grand Enderlin ne peut pas avoir commis une faute pour la simple raison qu’il est un grand journaliste et qu’il écrit des livres. Ce serait donc complètement déplacé d’émettre la moindre critique à l’encontre du travail de ce grand journaliste professionnel, et jamais aucune faute ne pourra lui être imputée, par définition. C’est mieux qu’une immunité !
Tout le monde s’accorde à dire que Maradona a été l’un des plus grands joueurs de foot de tous les temps. Il se trouve que ce très grand joueur a triché un jour, et qu’il a marqué un but avec la main lors d’un match de la coupe du monde. Que penserions nous si nous apprenions que le but qui lui a été indument accordé, l’a été parce que Maradona est un très grand joueur capable de marquer des buts magnifiques, de soulever le public par ses exploits, d’offrir un spectacle extraordinaire aux amateurs de foot et parce qu’il est une véritable idole dans le milieu du foot ? Que penserions nous si on nous affirmait qu’un joueur de ce talent ne peut pas avoir triché et que ce but a donc été marqué tout a fait honnêtement ? Que penserions nous si on nous disait qu’il est inutile de revoir l’action au ralenti et de décortiquer les images, car tout ce qui pourrait démontrer une tricherie de sa part, serait forcément irrecevable puisqu’on nous dit que c’est un grand joueur ?
Voila pourtant ce qu’on a le culot de nous expliquer ici avec Enderlin, le Maradona des journalistes.
Personnellement je n’ai pas de critique quant au travail de Charles Enderlin, mais vous ne cessez de mélanger son travail, ses positions sur le conflit israelo-palestinien, et une affaire de reportage contesté non éclaircie.
Le lecteur ne cherche pas à lire des articles partisans ou chacun se conforte de son côté de sa vérité.
j’aimerai juste des éclaircissements basés sur de l’ investigation quant à cette affaire de reportage contesté et comprendre.
Hormis la presse israelienne, ou la presse pro palestinienne qui se conforte en étayant deux thèses différentes, aucun autre son de cloche dans la presse nationale.
Vs les journalistes, vous avez plusieurs problèmes :
L’absence de courage dans certaines situations, c’est plus facile de critiquer celui qui est désigné comme le méchant plutôt que de tenter une enquête de fond. Un égo hyper développé, l’incapacité de remettre en question vos erreurs même quand vs avez bouzillé des vies, vous gardez sous silence les magouilels inter professionnelles par pure confraternalité hypocrite par peur d’être banis, vs avez toujours raison, vous êtes capable de vous damner pour avoir un article , de défendre avec mauvaise foi une source pour ne pas lui déplaire, beaucoup d’entre vous agissent telles de véritables prostituées dont le travail est d’orienter pour certaines officines politiques et mafieuses etc