La sénatrice Alima Boumediene-Thiery, qui soutient le boycott des produits israéliens, sera jugée jeudi pour "incitation à la haine contre une nation". Un amalgame pour un très mauvais procès.
Jeudi prochain 14 octobre la sénatrice Alima Boumediene-Thiery comparait devant le tribunal de Pontoise pour « Incitation à la haine contre une nation » ! Difficile, en si peu de mots, de concentrer un océan de bêtise. Celle, pour commencer des magistrats plumitifs qui ont pondu ce libellé jusqu’ici inconnu pour attaquer cette élue du peuple français qui, depuis plus de dix ans, lutte avec acharnement contre la haine et les discriminations dans notre pays ! Un après-midi ne suffirait pas au tribunal de Pontoise pour lire les textes de ses interventions devant les parlementaires, en voyage officiel, ou lors conférences en France et à l’étranger. Le thème premier d’Alima Boumediene est, justement, la lutte contre la haine et la discrimination….
En utilisant cette formule, incitation à la haine contre une nation, les éclairés magistrats souhaitent, à l’évidence, faire un amalgame avec un intitulé connu, « l’incitation à la haine raciale ». Il faut dire que nos parlementaires qui font la loi, ont encore à être éduqués par des juges. Des hommes en retard qui vivent toujours au XIXe siècle et ignorent que, scientifiquement parlant, les races humaines n’existent pas. Alors que, malheureusement, cette formule inscrite dans le Code, « incitation à la haine raciale », accrédite faussement l’existence même de ces races qui ne sont réalité que dans l’esprit des racistes. Oui le racisme existe, pas les races humaines. La lutte contre « l’incitation au racisme » aurait pu faire une bonne loi, la loi contre « l’incitation à la haine raciale » va encore (pour cent ans ?) faire des ravages dans les cerveaux de nos concitoyens.
Le fond de ce mauvais procès est qu’en soutenant le boycott des produits israéliens, le plus souvent issus de colonies illégales, la sénatrice aurait « incité à la haine contre une nation », Israël. La justice étant aveugle, elle ignore que, juridiquement parlant « nation » israélienne reste à définir puisque ce pays qui occupe son voisin, n’a pas de frontières définies. Parlons donc plutôt de « citoyenneté ».
À Pontoise l’enjeu est simple. En jugeant Alima Boumediene, des juges veulent faire admettre dans la jurisprudence que critiquer Israël c’est critiquer des hommes et des femmes de religion juive, donc de pratiquer l’antisémitisme. A la suite de cela, dans le cas d’un jugement favorable à cette accusation inique, toute critique de la politique israélienne deviendrait un délit !
La condamnation d’Alima Boumediene serait donc une forfaiture. Ne nous y trompons pas : alors que l’inaction de nos élus pour faire triompher le droit au Proche-Orient est flagrante, dénier aux citoyens du monde le droit à la protestation non violente qu’est le boycott, ouvrirait la porte à d’autres actions que nous ne souhaitons pas. La sénatrice traduite devant un tribunal par un excès du droit doit être relaxée.
Est-il possible dans ce pays de critiquer un état colonialiste sans avoir a être traînées dans la boue par les officines du crif. J’ai eu à affronter Goldnadel lors de mon procès pour les mêmes motifs et hélas un peu partout en France des militants seront appelés à comparaître. Il faut savoir que Goldnadel est venu lui même plaider, nous a fait un show, absolument grotesque, aucun élément de nature juridique, que des incantations incroyables, les palestiniens refusant un état juif lors du partage de 47 (sic) ! à traité la salle d’islamo-gauchiste, alors qu’il n’y avait malheureusement aucun musulman. Le seul but de ces plaintes étant de nous assécher financièrement, et d’essayer de nous briser, casser, mater ! ce qu’il n’a pas compris, c’est que tant que durera l’occupation de la Palestine, nous ne capitulerons pas, nous n’abdiquerons pas, et tant pis pour le haut le coeur de ces officines du crif qui nous voudraient plus clines et plus aseptisé. Par contre ce qu’il y a de plus grave, c’est que Goldnadel se vante d’avoir le soutien de l’Elysée et de la garde des sôts, qui s’est félicitée de ma condamnation. Nous n’avions rien à envier à Ben-Ali en Tunisie, nos juges, suivant la directive de MAM. ou est la neutralité, je pensais naïvement qu’il y avait séparation du pouvoir et de ces juges.
Enfin, l’essentiel est d’être très nombreux à ce rassemblement le 14 pour soutenir Omar Slaouti et Alima Thiery Boumediene, et tout les autres. En tout cas, nous serons présents en tant que Bordelais Sakina Arnaud LDH Gironde
Sakina cite Goldnadel lors de son procès, lui attribuant « des incantations incroyables », par exemple celle-ci : « les palestiniens refusant un état juif lors du partage de 47 ». Une affirmation qui semble à Sakina scandaleuse au point qu’elle la fait suivre d’un « sic » entre parenthèses, suivi d’un point d’exclamation.
Je ne veux pas discuter ici du fond de l’affaire, ni en ce qui concerne le procès de Sakina ni en ce qui concerne le boycott en général. Mais Sakina devrait savoir que l’affirmation selon laquelle les Palestiniens ont refusé un Etat juif en 1947 est strictement conforme à la vérité.
Plus exactement : les représentants de la population arabe de Palestine ont, tout comme les représentants des divers pays arabes, rejeté le plan de partage qui avait été adopté le 29 novembre 1947 par l’Assemblée générale des Nations unies. Ce plan, qui prévoyait un partage du pays en un Etat juif et un Etat arabe, a été accepté par les Juifs et rejeté par les Arabes.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts (pas mal de sang aussi) entre 1948 et nos jours. Mais, quoi que l’on pense des responsabilités des uns et des autres, on ne peut pas réécrire l’histoire et faire comme si le plan de partage n’avait pas existé.
Si ce plan avait été accepté, il aurait sans doute conduit à la coexistence d’un Etat juif avec un Etat arabe – soit cette solution « deux peuples, deux Etats » que des gens de bonne volonté essaient aujourd’hui de promouvoir, malgré la surenchère de la violence et de la haine.
Bonjour, Christophe,
Juridiquement ; la question essentielle débattue en Justice dans cette affaire est le DROIT, la LIBERTE, de boycotter tout Etat ou entreprise qui semble à des citoyens libres un Etat ou une entreprise à devoir boycotter.
C’est donc bien la liberté d’expression et d’action citoyenne libre qui est visée par cette plainte d’une bêtise insigne puisqu’elle vise à INTERDIRE dans un pays souverain le droit pour SES CITOYENS de boycotter librement les produits qui leur déplaisent.
L’aberration est poussée à son paroxysme car les plaignants se dressent ainsi contre les droits CONSTITUTIONNELS de toute la population. Pour se mettre tout le monde à dos, il est difficile de faire pire.
Des campagnes pour boycotter des produits ont toujours existé (Argentine et Chili dans les années 1975-1979), Total à cause de la Birmanie, BP à cause de ses pollutions, etc….et nul n’a pensé à ester en Justice.
Les défenseurs de la politique et de l’Etat d’Israël ont le droit de boycotter aussi qui ils veulent, personne ne le leur conteste ce droit.
Mais, à force de passer pour des liberticides sans réflexion civique, ils font plus de mal en réalité à la cause qu’ils prétendent servir.
Trop de fanatisme tue le fanatisme !
Ici, à force de vouloir faire d’un Etat le motif d’attaques contre les libertés collectives et les droits civiques de tous, les auteurs de cette plainte nourrissent un mouvement qui dessert leurs objectifs.
S’ils ont une once d’intelligence, ils devraient retirer cette plainte et s’excuser de suite. Faute de quoi, leur action va encore retomber sur des gens qui n’en peuvent (les Juifs de France), mais sont pris en orages par ce type de personnes qui ne cessent de dériver en dehors et CONTRE les droits de tout un peuple.
Ils voudraient nourrir ou générer des réactions antijuives en France qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.
C’est aussi à se demander si le vrai but poursuivi n’est pas celui-ci justement, afin de pousser les Juifs de France à émigrer vers Israël en masse afin d’échapper à une atmosphère délétère créée par des apprentis-sorciers qui n’ont rien à faire de la vie et de la tranquillité de leurs coreligionnaires qui, eux, ne souhaitent en grande majorité qu’une chose : que des fanatiques cessent de leur rendre leur vie invivable au nom d’un Etat, d’une nation ou d’autre chose !
Bien cordialement,