Le diable est dans les détails. heuresement, rien n’échappe aux mannes de notre bien aimé président, pas même la nomination d’un recteur à l’agence universitaire de la francophonie. Grâce soit rendu à son conseiller, Christian Philippe.
Sans doute vexé d’être un inconnu en Sarkozie, l’ancien député de Lyon, Christian Philipe cherche à faire ses preuves. Mais le bonhomme part de loin. Il n’a pas su bien se vendre au nouveau président. Contre son retrait dans la course à l’investiture de la droite aux municipales à Lyon (que guigne Dominique Perben), Philip n’a obtenu qu’un poste de conseiller à la francophonie à l’Élysée, fort mal défini. Nommé le 21 juin dernier, l’ami Christian n’a pas depuis donné grand signe de vie, ni même d’activité. Quasi inexistant en com’, Philip s’est heureusement signalé par un fait d’armes comme notre bien aimé président en raffole.
Apprenant que l’agence universitaire de la francophonie, institut de droit canadien mais financé à 85 % par la France, cherchait un nouveau recteur, l’aimable conseiller s’est imposé pour faciliter la recherche de la perle rare. Et l’apprenti-sarkozyste de convoquer au début du mois, le président de l’AUF le congolais Charles Gombe, pour lui expliquer ses vues et l’aider à faire une présélection sur les seize dossiers présentés au conseil d’administration. Finaud, Philip a donné quatre noms au président, histoire de ne pas trop y toucher. Mais a pris grand soin de désigner sa favorite, Joelle Le Merzellec. Recteur de l’université de La Martinique, la bonne dame a aussi l’avantage d’être une fervente sarkozyste, et de s’être démenée lors du dernier voyage de Sarko dans les îles.
Ô hasard, le conseil d’administration de l’AUF, chargé de choisir le nouveau recteur, a donné les quatre même noms que le conseiller, lors de sa dernière assemblée, samedi 8 septembre. « Le suspense avant le choix final est entier », sourit un indiscret de la maison. Imposer une nomination, promouvoir une fidèle, convoquer des responsables sur lequel il n’a aucune prérogatives… Christian Philip a tout pour progresser en Sarkozie