FAO

À Rome où je suis, pour analyser et comprendre l’intérêt des travaux de l’ONU sur ce que les polytechnocrates appellent l’agroalimentaire, bref la nourriture, les journalistes blancs ne semblent s’intéresser qu’aux Signori Berlusconi et Sarkozy. Ils sont bizarres ces toubabs, car franchement en termes de lutte d’urgence contre la faim dans le monde, comme ils disent, les miséreux attendent en tremblant leur pitance beaucoup plus que les élucubrations que daignent leur lancer, le rital Berlusconi et le hongro-gaulois Sarkoco. Les pirouettes du Kaïser des Français risquent bien, en tout cas, d’être totalement éclipsées à la F.A.O par la présence africaine de notre frère Robert Mugabé, au grand dam de Brown et des rosbeefs, et la venue irritante pour les Américains, les Anglais, plus globalement, des judéo-chrétiens de l’Iranien Mahmoud Ahmadinejad… Il va falloir toute la sagacité du Secrétaire Général Ban Ki-moon pour que cette prétendue communauté internationale accorde ses violons, afin de nourrir tous les pauvres et les affamés de notre planète.

Confuses et amuses

Il serait temps, à cet égard, que les journalistes chinois, indiens, africains aussi, se propulsent corps et âme dans l’étude difficile de cet épineux dossier. Sur le continent de notre chère Afrique, en particulier, il ne va pas suffire de faire croire au pékin moyen que ce seraient le prix du pétrole, l’utilisation des agro-carburants, les subventions des riches à leur agriculture, qui expliqueraient les émeutes de la faim chez nous. Les chefs d’états africains et les dirigeants de nos économies ont une très lourde responsabilité personnelle, morale et politique. Le vrai péché contre l’esprit est d’avoir abandonné la pêche, l’élevage, et les cultures vivrières au profit de produits, souvent mal congelés et recongelés en provenance de Chine…Ou d’ailleurs !

La confusion des genres éclate aussi au grand jour, chez nos cousins gaulois : pour un mariage, prétendument d’obédience musulmane, dans le nord de l’hexagone, voilà qu’une tragique annulation de mariage a été prononcé par la justice française, au prétexte que la gaminette y était arrivée dépucelée. Au secours la Bible ! Au secours le Coran ! Qui a tort, qui a raison ? Va savoir … Un journaliste de chez gros Quinquin, l’international socialiste, et de chez Martine Aubry, la régionale socialiste, pourrait bien lui aussi se pencher sur le dossier de l’hyménée et poser quelques questions : le fiancé – marri – était-il vierge ? La France est-elle encore laïque ? Qu’en pense l’insoumise Fadela Amara ? Et surtout, quel est l’avis de Rama Yade, dont il serait temps que l’on sache si elle veut bien s’occuper des droits de la femme. Il n’étonnera personne que Raticha Dati, fidèle à son mouvement de reniement perpétuel, n’a émis que des avis confus et contradictoires sur les mariages et leurs enterrements. Incompétence et inconvenance semblent être les deux mamelles de la Garde des Sceaux gauloise, comme labourage et pâturage furent celles de la France.