Des élus en faveur des salles de shoot

Le débat ne mollit pas sur l’opportunité d’ouvrir des salles de consommation de drogue en France.

Le 24 juin dernier, l’INSERM rendait son rapport sur les salles de shoot. Bilan positif, l’utilité est démontrée.

C’était sans compter sur l’opinion de François Fillon, qui avait trouvé ces dispositifs « ni utiles, ni souhaitables ». En substance, la priorité est "de réduire la consommation des drogues en France, non de l’accompagner voire de l’organiser".

Vendredi, l’association ESPT (Élus, Santé Publique et Territoire) a rendu public le bilan de son séminaire. Elle réunit plus de 60 villes avec à sa tête Laurent El Ghozi, maire-adjoint de la ville de Nanterre.

L’association a auditionné 18 personnes. Après avoir visité les lieux déjà existants dans les villes de Bilbao (Espagne) et Genève (Suisse), les élus de tous bords se sont prononcés pour l’ouverture de ces salles.

Et selon eux, « il est souhaitable que l’Etat adopte les dispositifs juridiques permettant aux collectivités qui le souhaitent de créer, au moins à titre expérimental, des centres de consommation ».

Sans attendre, 77 députés et sénateurs UMP ont rendu publique une "Charte des élus contre les drogues", estimant que « les débats sur la dépénalisation et la mise en place de centres d’injection nuisent à la lisibilité du message de prévention ».

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot s’était prononcée pour « une concertation sur l’opportunité d’expérimenter en France de tels dispositifs ». Elle s’était fait taper sur les doigts cet été et pas sûr qu’elle tente le coup une seconde fois. Enfin, peut-être serait-il temps de prendre en considération les études réalisées sur le sujet ?

Finalement, face à la division des élus, une mission parlementaire sur le sujet a été créée au début du mois.

Bakchich avait rencontré Pierre Chappard, co-président d’Act-Up, et Laurent El Ghozi :

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Salles de shoot, Fillon botte en touche

L’expérimentation des salles de consommation de drogue voulue par Roselyne Bachelot ne verra certainement pas le jour. Le Premier ministre et Xavier Bertrand ont affirmé leur opposition au projet.

A quand des salles d’accueil pour se droguer ?

Lors de la conférence mondiale sur le Sida à Vienne, Roselyne Bachelot s’est exprimée sur les centres de consommation de drogues supervisés. Pour les associations, c’est un simple effet d’annonce.