Stéphane Guillon et Didier Porte sont virés de France Inter. Syndicat et auditeurs ne l’acceptent pas. C’est pour cela qu’ils se sont réunis devant la Maison Ronde pour manifester contre ces licenciements "abusifs".
Chaque matin, c’était près de 2 millions d’auditeurs sur France Inter. À 7h55, tribune libre aux humoristes, le temps d’une chronique. Enfin, libre.. c’est vite dit.
Didier Porte et Stéphane Guillon, trop insolents, ont été renvoyés. Pour la première fois, l’intersyndical et les auditeurs se sont réunis devant la Maison de la Radio pour manifester leur mécontentement. Ils étaient environ 2000 personnes, jeudi 1er juillet à 18h. Certains appellent à boycotter France Inter, d’autres à la réintégration de Porte et Guillon. Didier Porte, même s’il ne se fait pas d’illusion, serait prêt à revenir au Fous du Roi, l’émission de Stéphane Bern.
Acrimed, politiques de gauche comme Jean-Luc Mélenchon, Christophe Alevêque et des journalistes sont venus les soutenir. Didier Porte confie qu’il a été plus ou moins surpris de son licenciement. Nicolas Sarkozy « compte tenu de son absence total de sens de l’humour et de sa puérilité avait le profil pour nous couper la tête ».
L’ingérence de la politique sur les médias a été vivement critiquée par les auditeurs. Ils dénoncent une « pensée unique qui triomphe » et « le bonapartisme bling-bling ».
Pour connaître les prochaines manifestations c’est ici
A lire sur Bakchich.info :
Message à Philippe VAL le 1er juillet à Philippe.val@radiofrance.fr
Salut Philippe, Aujourd’hui c’est la grève des auditeurs de France-Inter ! Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour en arriver là ?
C’est vers l’âge de 18 ans (j’en ai 41), en écoutant « l’aumônier militaire » avec les copains que je découvre Font et Val. J’ai encore en souvenir les fous rires de ce jour où encore adolescent mais déjà adulte je commençais à me construire une conscience politique, une identité.
Puis du Déjazet au Chêne Noir en passant par le théâtre du Rhône, j’ai suivi spectacles, albums, émissions de radio, édito et autres impertinences médiatiques. C’était l’époque où même si déjà, ils « étaient chers les libertaires » on allait les voir, comme un acte culturel militant. C’était l’époque où l’alibi artistique se voulait masquer habilement toute vulgarité.
La vulgarité !
C’est certainement ce trop plein de vulgarité qui fait qu’aujourd’hui, les Stéphane GUILLON et autre Didier PORTE quittent la Radio du Service Public ?
Mais, tiens c’est marrant ! C’est aussi, ce trop plein de vulgarité qui fait qu’aujourd’hui de nombreux auditeurs font grêve !
Oui, cette vulgarité ambiante à laquelle ça y est, tu participes et tu es l’acteur principal !
Pas l’acteur avec « l’alibi artistique » de tout à l’heure… NON, l’acteur institutionnel qui décide à la place de ses auditeurs.
C’est notre radio et on veut pas que tu tentes de nous expliquer que c’est mieux comme ça !
Bien entendu que ce geste est politique ! Bien entendu que tu travailles dans un environnement hostile et que tu fais le caméléon ! Bien entendu que tu es tombé dans le piège du journaliste carriériste, sans estomac qui s’adonne à l’auto censure au nom d’un « ordre moral », d’une paix sociale, d’un politiquement correct…
Bien entendu que ça ne peut pas passer, de la part d’un type qui, encore hier, fusillait le Figaro, bouffait du curé, du militaire, rendait hommage à Brassens, Coluche et faisait « mousser la mer » tout en sodomisant un Ministre de la Culture sur ses pochettes de disques !
Si aujourd’hui il te reste un tant soit peu de couilles, (pas évident pour quelqu’un qui « s’en branle » depuis près de 40 ans), tu remplis pleinement tes fonctions de Directeur, tu tiens tes équipes, tu les fais travailler sur un projet clair, participatif et partagé, tout en pensant à tes auditeurs !
Alors, replace sur la grille GUILLON, PORTE et des mêmes plus saignants ! Montre l’exemple, reprend le micro et chiade nous une chanson acide et virulente comme tu en es capables…
Si en plus, tu remets Daniel MERMET à une heure de meilleure écoute, tu seras plus à l’aise avec ta conscience et tu seras un dirigeant digne de ce nom, dans notre société en devenir.
Attention, aujourd’hui t’es bon pour l’échafaud !
Pascal de Lyon
copie Crieur Public de la Croix-Rousse