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Calais, ses clandestins sont au régime et ses bénévoles rouge colère

Bienvenue chez les Ch’tis / vendredi 5 décembre 2008 par Samy Mouhoubi
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Le collectif C-sûr a décidé, le 1er décembre, de suspendre la distribution de nourriture aux 800 clandestins actuellement dans la ville. Il dénonce un manque de moyens sur fond d’algarades politico-administratives. Sangatte es-tu là ?

A l’heure dite, ils n’ont trouvé, Quai de la Moselle, que du thé chaud et des bananes. Mieux que rien. Mais plus frugale qu’à l’accoutumée. Depuis lundi 1er décembre, les quelques 700 à 800 clandestins qui errent, depuis six ans, après la retentissante fermeture de Sangatte, en quête de l’eldorado britannique, se retrouvent davantage livrés à eux-mêmes dans Calais. Motif de cette quasi-disette ? C-sûr, l’un des réseaux associatifs qui gère d’habitude bénévolement repas et douches, a cessé toute distribution de nourriture. Jusqu’à nouvel ordre. A l’inverse, Salam, un autre collectif, a choisi, lui, de continuer la livraison des repas le soir. Une divergence d’appréciation sous le regard muet de la municipalité UMP, dirigée par Nadine Bouchart.

Une vie sans papiers à Calais - JPG - 99.8 ko
Une vie sans papiers à Calais
© Nardo

Voilà plus de trois semaines, C-sûr - soit sept associations dont La belle étoile, le Secours catholique, la Ligue des Droits de l’Homme, la Cimade, les Verts - avait brandi la menace de grève à l’attention de la mairie, du conseil général du Pas-de-Calais et de la Région. Unique moyen auquel s’est résolu le collectif pour dénoncer un manque cruel de moyens humains et financiers. « Au fil du temps, les conditions de distribution des repas chauds, midi et soir - sept jours sur sept - sont devenues ingérables », résume l’abbé Boutoille, l’un des porte-parole de C-sûr. Selon le réseau d’entraide, qui existe depuis plus de 20 ans, la situation a atteint un seuil qu’il juge aujourd’hui « indépassable et intolérable ». Près de 800 migrants - afghans, pakistanais, égyptiens, somaliens et érythréens - ont quotidiennement recours à l’assistance de la quarantaine de bénévoles locaux qui palie, tous les jours, à l’essentiel.

Quatre douches pour 7 à 800 réfugiés…

Le Secours catholique, l’une des sept composantes du collectif, ayant aussi décidé de ne plus assurer la toilette des migrants. « Notre seule bonne volonté et nos petits moyens ne suffisent plus pour pourvoir à notre mission. Les pouvoirs publics doivent dorénavant prendre leurs responsabilités », tranche Michaël Goude, représentant de l’association caritative pour le Pas-de-Calais. Les moyens à disposition, plutôt chiches, semblent trouver leurs limites. Quatre douches pour 7 à 800 réfugiés. Franchement mince pour garantir leur hygiène, tandis que plusieurs cas de galle et de tuberculose sont recensés… « Les migrants observent notre mouvement d’humeur d’un œil amusé. Ils comprennent notre ras-le-bol, assure Monique Delannoy, présidente de la Belle étoile, association membre de C-sûr. Surtout, d’après notre traducteur afghan, ils reprochent aux autorités de les bloquer en France, sans perspective de régularisation, alors qu’ils s’imaginent avoir des possibilités en Angleterre ! » Pour l’instant, les collectivités locales et l’Etat font la sourde oreille. Le conseil général s’est bien inquiété de la situation des mineurs isolés. Il en recensait 1643, fin août 2008, et disait en avoir pris en charge 1629, en 2007, pour 5,2 millions d’euros. Non sans réclamer 1, 36 millions d’euros à l’Etat, obole promise mais qui se fait attendre, au titre de « l’accueil de courte durée de ces mineurs. »

Bisbilles associatives sur fond de querelles politiques

La grève des repas entreprise par C-sûr n’est pas du goût de tout le monde. Outre Natacha Bouchart, la maire de Calais, qui perçoit le collectif comme le repaire de dangereux gauchistes, Salam, l’autre association locale de bénévoles, réprouve le mouvement entamé. Jean-Claude Lenoir, vice-président de Salam, ainsi que Vincent, son fils, déplorent la décision de C-sûr. « C’est regrettable d’en arriver là, surtout lorsque les restos du cœur redeviennent d’actualité. C’est irresponsable de stopper en plein hiver. »

L’origine de la brouille remonte à un an, lorsque les membres de Salam ont été exclus du collectif C-sûr. Raisons invoquées ? Une guégerre de personnalités et aujourd’hui deux camps irréductibles qui s’accusent mutuellement de vouloir faire des coups politiques. « Nous ne voulions pas dire sans arrêt amen à l’abbé et aux Verts », justifient les Lenoir père et fils. « Nous sommes étonnés de les voir bras dessus, bras dessous avec l’actuelle municipalité de droite, alors qu’ils étaient sur des positions plus dures que les nôtres à l’époque de l’ancien maire », rétorquent les membres de C-sûr.

L’affrontement lors des municipales de 2008 a laissé des traces. L’alliance nouée entre la liste UMP de Natacha Bouchart et Philippe Blet - sitôt exclus du PS -, maintenant premier adjoint et président de la communauté d’agglomération, s’est faîte au détriment du PCF Jacky Hénin, parlementaire européen. Des considérations politiques locales à mille lieux des clandestins, victimes collatérales de ces procès en excommunication.

Le bras de fer engagé avec les collectivités locales intervient dans un contexte plutôt électrique. Toute communication est rompue entre C-sûr et la mairie. Le collectif reproche à la municipalité actuelle de « ne rien faire » malgré la bombe à retardement qui se dessine. « Les pouvoirs publics, la mairie au premier chef, sont totalement absents ! Plus d’un an qu’on demande à Mme le maire un coup de main. Or, dans son esprit, comme dans celui de l’Etat, les clandestins n’existent pas ! » Le vieil Algeco, sis à un jet de pierre de l’hôtel de ville et de la gendarmerie, ne suffit plus pour servir les repas. La nourriture est préparée sur des trépieds de fortune, ingérée en deux temps, trois mouvements à même le sol, parfois par temps de pluie. Aucun auvent en vue à l’heure où pointent les rigueurs de l’hiver…

Le conseil des migrants, une coquille vide ?

Malgré des demandes insistantes et répétées, les mêmes bénévoles affirment avoir essuyé moult refus de la ville. « La municipalité refuse de nous allouer des contrats d’avenir en faveur de Rmistes. C’est autant de bras en moins qui auraient une utilité économique et sociale », souligne Nadine Bouteille, salariée de La belle étoile. Malgré plusieurs contacts réitérés, Bakchich s’est également heurté à une fin de non recevoir. « Mme le maire est indisponible sur ce dossier », se borne à indiquer son cabinet.

Elue au printemps face au sortant PCF, Jacky Hénin, la maire UMP a bien créé un conseil des migrants, une structure censée trouver des solutions pratiques à l’afflux croissant des réfugiés. Deux réunions ont eu lieu depuis début octobre. Or, rien de concret à se mettre sous la dent. La dernière en date, le 13 novembre, entérinant en outre un dangereux statu quo. « Natacha Bouchart nous a, une nouvelle fois, dits qu’elle ne voulait pas travailler avec nous. Elle a rejeté en bloc toutes nos demandes », explique Jean-Pierre Boutoille, le rictus amer. Et le collectif de fustiger un conseil des migrants aux allures de coquille vide, toujours réunit à la discrétion de l’élue. « Comment voulez-vous qu’un conseil des migrants sans aucun représentant des réfugiés, qui plus est convoqué au bon vouloir de l’édile, puisse fonctionner ? », s’emportent les associatifs, heureux bénéficiaires de trois poubelles flambant neuves, en lieu et place de « terrains dignes, bancs et auvents » réclamés.

Surtout, ils soupçonnent la municipalité de leur mettre des bâtons dans les roues. Pour preuve, le collectif cite une maison de 300 m2 acquise, à Calais, il y a deux ans, par le Secours catholique, sur la route de St Omer. Huit douches devaient y être construites. Un aménagement avait été prévu, ainsi qu’un permis de construire, déposé en bonne et due forme. Quelques péripéties juridiques plus tard, l’association a obtenu gain de cause devant le tribunal administratif de Lille. Las, la municipalité a déposé un recours, en septembre, afin d’empêcher l’aménagement. Le dossier est au chaud à la Cour d’appel administrative de Douai…

Le préfet caché derrière le bosquet administratif…

Les bénévoles font aussi face à un casse-tête administratif des plus fâcheux. L’enchevêtrement des compétences complique encore un peu plus la donne. En clair, depuis janvier 2007, le terrain situé Quai de la Moselle, où sont dispensés les repas, appartient - non plus à la mairie - mais au conseil régional présidé par le PS Daniel Percheron. Un embrouillamini hérité de la loi sur la décentralisation portuaire. Pour l’aménager, et y ajouter deux modulables tout neufs comme le souhaite les associatifs protestataires, il faut en outre l’accord du…préfet. Rémi Caron, le représentant de l’Etat, s’étant montré fort discret pour le moment, nulle doute que les migrants pourront encore ressentir l’âpreté des vents frais quelques semaines, voire quelques mois encore… Seul constat d’accord entre les différents protagonistes du dossier : la fermeture de Sangatte, en 2002, à grand renfort de tambours et trompettes par le ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy lui-même, risque de laisser les clandestins à fond de cale. Désormais, ils rasent le bitume. Gratis.

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13 MESSAGES
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  • Calais, ses clandestins sont au régime et ses bénévoles rouge colère
    le lundi 8 décembre 2008 à 12:32

    Il n’est pas dans ma culture et mes habitudes d’intervenir dur le Net . Mais voilà ilse trouve que je suis malheureusement une petite marionnette belle et bien présente humblement envers et contre tout à sa manière sur les terains migrants de Calais et de ses environs . Et il est des choses que je ne peux laisser dire sans réagir : Autant que je m’en souvienne Salam (ou plutôt son bureau politique ) ne s’est jamais vraiment montré d’une grande tolérance et d’ une envie de dialogue inter- associative et d’une mutualisation des apports. J’ai eu à plusieurs reprises le sentiment d’une association de boutiquiers-propriétaires gérants quelque peu manipulateurs voulant quasiment toujours faire la course en tête (si ce n’est voulant rouler avant tout

    pour eux quoiqu’ en disent ses dirigeants ) faisant fi des différences et autres points de vue… Et il est particulierement quelque chose d’inacceptable : il me semble que c’est plutôt au soir qu’il y a des cris, un encadrement hyper-rigide (voire "policier" ?), que l’on ne discute guère, que même parfois une violence salamiste apparait au grand jour… Je suis peut-etre naif mais ces "dechirements", ces " coups-de-poignards-dans-le-dos" c’est vraiment, vraiment moche,imbécile et contre productif…En attendant pas plus tard que ce soir ma petite marionnette sera là avec moi là ou elle peut

  • Calais, ses clandestins sont au régime et ses bénévoles rouge colère
    le samedi 6 décembre 2008 à 11:56, Geronimo a dit :

    chèr(e ?) anonyme,

    je ne suis pas calaisien, je ne saurais juger des "responsabilités" de C’sur et de Salam dans le mal-être des migrants (mais se foutre sur la gueule entre bénévoles "oh ! le vilain Lenoir ! Oh ! le méchant Boutoille !", c’est… comment dire… navrant --- oui, oui, je sais, c’est pas vous, c’est eux - et réciproquement !).

    J’ai souvent rencontré des gens du collectif C’sur, d’autres de Salam, écouté - subi - leurs doléances respectives…

    Figurez-vous que, quand on vient d’ailleurs pour aider, c’est pas facile de s’y retrouver et de garder la certitude du bien-fondé de son action, tellement vous vous montez les uns contre les autres. Le ton de vos messages ci-dessous est symptomatique du bordel ambiant. On a surtout envie de tourner casaque et de vous laisser dans votre marigot.

    En ce qui concerne l’implication de Salam dans un nouveau mouvement politique calaisien à la remorque des dissidents du PS alliés à l’UMP, figurez-vous que l’info m’est fortuitement arrivée par des personnes qui vont s’inscrire dans ce mouvement.

    Et, désolé, à partir de là, pour le coup, n’étant ni communiste, ni sarkozyste, je sais comment prendre parti. Parce que, compter sur l’UMP de Sarkozy pour essayer de résoudre le problème, c’est comme donner au loup les clés de la bergerie. Et parce que, dans le genre effets d’annonce racoleurs et foutage de gueule, la Mairie actuelle a bien appris de l’équipe précédente !

    bien à vous

    G.

  • Calais, ses clandestins sont au régime et ses bénévoles rouge colère
    le vendredi 5 décembre 2008 à 11:11
    OUAH ! Génial le collectif continue son action. Mais quelles actions ? Lors de la mobilisation contre le charter de KABOUL le représentant autoproclamé du C SUR déclarait : il faut rester vigileant mais surtout ne rien faire. Ca pourrait se retourner contre les réfugiés. Heureusement que l’on ne les a pas attendus pour se mobiliser !!! Le représentant local de la LDH qui fait partie du collectif) avait même déclaré : "cette histoire de charter a été montée uniquement pour que certaines assos se fassent mousser" Par contre, sans aucune fierté ni aucune honte les politiques et autres faisant partie du c sur sont bien venus le jour de l’annonce de l’arrêt du charter. Nous ne les avions jamais vus avant devant le centre de rétention lors des manifs organisées chaque soir. Récup, Récup … En ce qui concerne les actions si c’est sauter sur les réfugiés en leur "criant" dessus (et le terme est faible)comme chaque midi à la "cabina", leur supprimer les douches, leur balancer un verre de thé et une banane en guise de repas, encaisser les 15 000 € de subvention et affirmer sans servir pour former les bénévoles dans Le cadre "d’une action de santé", leur donner ce genre de conseil : il faut se laver les mains avant de manger (vachement pratique quand vous vivez dehors, ils font comment sans savon ?). Pour répondre à Geronimo, la "guéguérre" n’a pas attendu la nouvelle mairie. Elle existait bien avant, orchestrée par le C Sur, c’était d’ailleurs le sujet de chaque réunion du lundi soir. C’est clair que quand Salam est devenue autonome certains ont du la trouver mauvaise… Il ne suffit pas pour aider les migrants de décider derrière un bureau, de convoquer la presse, de mettre certaines marionnettes du c sur sur le terrain, de passer à la télé, d’apparaitre chaque jour dans le journal calaisien, de pleurer et se lamenter sur le sort des "pauvres bénévoles" qui n’en peuvent plus, qui sont épuisés etc…Et que dire des liens étroits entre le C Sur et le sous préfet ??? Le combat est ailleurs. Il est auprès des migrants. Comment peut-on en parler sans jamais venir sur le terrain discuter avec eux ? Avec un collectif pareil, pas de souci pour le gouvernement il a encore de beaux jours devant lui.
  • Calais, ses clandestins sont au régime et ses bénévoles rouge colère
    le vendredi 5 décembre 2008 à 10:07, AVANTITUTTI a dit :

    BONNE IDEE…et si les bénévoles des Restau du Coeur en faisaient autant, une grève du bénévolat ça voudrait semer un sacré bordel ?

    Meme si les bénévoles du monde associatif font un travail remarquable paradoxalement tout le système néoliberal se repose sur eux pour que les injustices qu’il génère soient moins visibles aux yeux du grand public et de la bonne conscience chrétienne !

    L’Etat assurerait il avec des salariés un "service mimimum" : ça ferait peut-être baisser le chomage !

    A quand la dangereuse révolte des affamés dans un pays riche ? Serait-elle possible ?

    • Calais, ses clandestins sont au régime et ses bénévoles rouge colère
      le vendredi 5 décembre 2008 à 11:41, Charp a dit :
      La révolte des "affamés", malheureusement,ne sera pas dangereuse dans les pays riches. Ils n’ont pas de moyens de pression, ni de force réelle. C’est celle des travailleurs qui peut devenir dangereuse et qui peut les défendre. La grève du bénévolat, cela peut attirer l’attention, mais c’est quand même surtout ceux qui seront aidés qui seront gênés
  • Calais, ses clandestins sont au régime et ses bénévoles rouge colère
    le vendredi 5 décembre 2008 à 09:50

    Quelques petites précisions :

    Salam n’est pas un collectif mais une association. Salam a été exclue du collectif C Sur et s’en porte très bien.Tout a été fait à l’époque par l’abbé BOUTOILLE et ses "ouailles" pour briser Salam allant même jusqu’à une expulsion des locaux prêtés par le Secours Catholique où étaient préparés les repas du soir. "Les conditions de distribution des repas chauds du soir sont devenues ingérables". Le repas du soir est au contraire un moment sympathique de rencontre. Les migrants repartent tous en ayant mangé. Une organisation efficace, des échanges sympathiques avec les migrants, les mêmes bénévoles qui sont là soir après soir tout celà permet de faire de ce moment une parenthése de calme et de chaleur humaine. Cela fait plusieurs années maintenant que l’abbé BOUTOILLE estime qu’un seul repas par jour est suffisant. Je serai étonnée que lui-même se contente d’un seul repas… "les migrants observent notre mouvement d’humeur d’un oeil amusé" : bein voyons, c’est clair que supprimer leur repas du midi et les douches ça amuse les gars !!! quand vous survivez dans de telles conditions 2 repas par jour et la possibilité de prendre une douche est vraiment un minimum. Il y avait déjà des problèmes de dermato, d’infection, de tuberculose et c’est malheureusement évident que tout cela va s’aggraver avec la suppression des douches. "la municipalité refuse de nous allouer des contrats d’avenir en faveur des r mistes". Quel est le statut de Mme Nadine BOUTEILLE ? N’a t elle pas bénéficié d’un contrat aidé ? Force est de constater que depuis l’élection de Mme BOUCHART un dialogue a été instauré avec les assos présentes sur le terrain. Seul le C Sur était auparavent reçu par Mr HENIN (PC). Pendant son mandat rien n’a été fait pour les migrants. Les humanitaires étaient traités d’abrutis dans le journal local. La création d’un soi disant centre d’accueil n’a été qu’une manipulation purement politique destinée à récupérer des électeurs. L’ambassadeur de GB a d’ailleurs reconnu dans un article du nord littoral qu’il n’avait aucune crainte d’une création d’un "deuxième Sangatte" car il avait été convenu dés le début avec le mairie que le projet ne verrait jamais le jour… Une subvention de 500 € (par an) a été allouée à la Belle Etoile et à Salam par la mairie pc. Cette subvention a été portée à 4000 € versée à la BELLE Etoile et à Salam par la nouvelle mairie. Un contrat de location et d’entretien de toilettes installées "hors la loi" par Salam a été pris en charge par la Mairie. Un préau va être mis en place en face du terrain vague où se retrouvent les migrants et ils vont pouvoir manger à l’abri et s’abriter des intempéries. Bien sur tout celà vu de l’extérieur peut sembler insignifiant mais c’est mieux que rien. Nous savons malheureusement que la situation ne va pas changer avec le gouvernement actuel et que tout est et sera mis en place pour essayer de les "gommer du paysage". Cela fait plus de 6 ans que nous faisons le boulot du gouvernement, nous en sommes bien conscients. L’arrêt des repas du midi et des douches est un coup médiatique (initié par l’abbé BOUTOILLE), qui a mal tourné et au bout du compte ce sont bien les migrants qui en souffrent. Mais il est tellement commode de les prendre en otage pour assouvir sa soif de célébrité… Heureusement que quelques "dissidents" du C SUR ont osé braver les foudres de l’abbé. Ils préparent actuellement avec l’aide de Salam des sachets repas distribués en même temps que le repas du soir. Nous nous battons pour les migrants mais il y a bien longtemps que certains ont perdu de vue cet objectif…

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