Le clan Sarkozy reçoit désormais plus d’aide qu’il n’en demande. Difficile d’être irrésistible
Homme de l’ombre de moins en moins discret, Me Robert Bourgi vient de tourner casaque. Missi dominici de Villepin en Côte d’Ivoire depuis les débuts de la crise ivoirienne, vomisseur en chef de Nicolas Sarkozy depuis de longs mois, l’avocat parisien vient de se recycler dans…le sarkozysme.
Un ralliement au petit Nicolas aussi subi qu’inattendu, y compris pour les proches du ministre de l’Intérieur et des contraventions. Le conseiller diplomatique de Sarko, David Martinon, n’aime guère les anciens des réseaux françafrique. Et le fait doucereusement savoir. « Je suis diplomate, il est avocat, on ne fait pas le même métier ». Il est des accueils plus chaleureux.
Formé à la politique africaine par Jacques Foccart, grand architecte de la Françafrique, ancien conseiller de feu Mobutu, l’ami Bourgi aura, il est vrai du mal à incarner une « rupture », tout sarkozyenne qu’elle soit. Mais toujours proche du président Omar Bongo, le sirupeux avocat compte bien jouer cette carte auprès du prétendant à l’Elysée, qui n’a d’yeux que pour le vieil Omar.
Seul petit souci, un de ses collègues veut jouer la même partition. Amie intime de Pascaline Bongo, fille préférée du mollah Omar, l’avocate Danyèle Palazzo Gauthier se verrait bien jouer les passerelles entre Sarko et Libreville. L’Afrique et ses mystères attirent encore…
De son côté, toujours aussi humble et prêt à l’autocritique, le Premier ministre Dominique de Villepin accuse de tous les maux son ancienne âme damnée Bourgi. Lui faisant notamment porter le chapeau de son dernier voyage raté en Afrique. Et surtout de la mauvaise publicité donnée à sa tournée dans les médias.
Ben voyons, c’est sans doute Bourgi qui a mis Sassou dans un avion pour Paris et envoyer Mandela au Mozambique quand le sieur Galouzeau daignait venir les visiter.