Sarkozy qui doit se rendre en voyage officiel en Afrique du sud vendredi et samedi, fera donc escale, chemin faisant, au Tchad. Une visite express annoncée par les autorités tchadiennes mais pas encore confirmée par l’Élysée, à laquelle le chef d’État français tenait beaucoup et qu’il compte mettre à profit pour arracher à Déby la grâce des membres de l’Arche de Zoé. Laquelle est désormais considérée comme acquise.
Mais ce déplacement est resté longtemps suspendu au sort de nombreux opposants raflés par les hommes du Président Tchadien et dont le sort est incertain et même très préoccupant, comme le clame l’ONG Human Rights Watch. Ainsi, l’ancien président et opposant tchadien Lol Mahamat Choua, porté disparu depuis le 2 février dernier et à propos duquel les autorités tchadiennes affirmaient ne rien savoir, a fini par réapparaître miraculeusement quelques heures avant que Sarko ne s’envole pour Johannesburg. Le disparu, qui était donc en prison, vient de bénéficier dans « un souci d’apaisement », d’un placement en résidence surveillée, a annoncé le gouvernement Tchadien.
Un effet d’annonce qui répond - très modestement - au préalable posé par Kouchner qui avait conditionné vendredi dernier l’escale présidentielle à « un certain nombre de conditions » et notamment à celle de faire la lumière sur le sort d’opposants « disparus » depuis le 2 février. On est loin du compte mais les apparences sont sauves.
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