Pensée politiquement incorrecte ? Vous voulez rire : pensée grotesque ! Le dernier épisode du « rouge-brun » Alain Soral et ses copains de Flash fait peur.
Le peuple est mort, vive les gens ! Mais pas n’importe lesquels : les vraies gens… façon Alain Soral ! Ces débatteurs de tous les cafés du commerce, experts en toutes disciplines, ont envahi les colonnes de Flash [1] , nouveau support fâcheusement nationaliste, et se répandent à longueur de blogs sur tous les sites « nationaux révolutionnaires ». C’est sur Internet qu’un Alain Soral a trouvé le meilleur outil, déversant dans une myriade d’articles des torrents de mots, d’analyses, de vérités sèchement assenées. M. Michu-Soral au même rang que le prix Nobel de littérature !
Aujourd’hui, les vraies gens comme Alain Soral ont toujours raison. Nicolas Sarkozy n’a jamais cessé de les invoquer et Ségolène Royal a feint de leur confier la plume de son programme lors de ses fameux « débats participatifs ». Avec ces insaisissables et bien pratiques vraies gens, c’est une nouvelle phase du mépris du peuple qui se joue. Soral est comme ces prêtres des romans de Bernanos ayant perdu leur foi : son âme morte s’obstine à dire la messe, mais, version sans latin, ça sonne faux et creux.
Il y a dix ans, pour démonétiser un adversaire, on le présumait « lepénisé », et l’affaire était entendue. Il n’en fallait pas beaucoup pour être « lepénisé », il suffisait de démystifier les palabres relatives à « l’assimilation » et d’estimer que l’immigration devrait être, sinon choisie, du moins contrôlée. Désormais, n’importe quel élu de banlieue, fût-il encore rouge, en convient – et le clergé médiatique a dû chercher ailleurs les ingrédients de son manichéisme : le dit « danger Le Pen », ça ne marche plus. Alors, sous la plume de quelques-uns, on brandit à tous escients Besancenot ou Bové comme le spectre d’un retour du bolchevisme censé menacer nos équilibres sociaux et surtout mentaux et mettre au placard la fameuse « exception française ».
Il y a plus d’un siècle, le général Boulanger se présentait dans plusieurs circonscriptions législatives à la fois pour être sûr de se faire entendre. Aujourd’hui, Alain Soral, warholien compulsif, se met en scène partout où on l’accueille encore, rêvant, pour un peu, d’être le démarcheur de toutes les doctrines passées, présentes et même à venir. Le problème est que l’intéressé ne se satisfait pas de butiner en tout lieu. Il souhaite également incarner tour à tour des idées antagoniques. D’où cette impression de bonapartisme éditorial qui émane de cet auteur par-delà les idéologies.
Depuis maintenant quelques années, certains journalistes s’interrogent anxieusement sur l’essence du « soralisme ». Est-il un maurrassien ayant lu les thèses de Vacher de Lapouge ? Ou l’héritier honteux du radicalisme de gauche façon anti-génération Mitterrand ? Il faut la légèreté d’un Nicolas Gauthier, rédacteur en chef de Flash, pour se demander si Alain Soral n’est pas, en fait, un artefact de la société du spectacle. Il y a dans le propos de ce collectionneur de mauvais mots une vulgarité peu commune. La France de M. Soral est, hélas, plus celle de Pierre Poujade que celle de Léon Bloy.
Invité récemment dans une librairie parisienne peu fréquentée de la rue Primatice d’où sont exclus à peu près tout ce qui ressemble à du « progressisme » , M. Soral est parti avec l’argenterie après être monté sur la table. Chacune de ses interventions est embuée de la lourdeur didactique de nombreux pamphlétaires. Les flèches qu’il décoche sont toujours obliques et il y a loin encore vers le modèle, Céline. L’immobilité de son regard ne lui rend pas service car elle lui interdit d’entrevoir ce qui reste barré aux seuls idéologues. L’histrionisme idéologique de M. Soral ressemble à des prélèvements d’organes – des greffons qui n’ont pas pris. Il n’est pas drôle. Il a du stylet plutôt que du style. Il ne se montre pas d’une grande originalité et quand on ouvre tous les fichiers à la fois, le bug menace de péter à tout instant.
Alain Soral s’en prend à la « pensée unique » et au « politiquement correct ». Bravo ! Qui ne soutiendrait cette juste croisade dans un pays où, de fait, on n’entendrait qu’un son de cloche ? Où le débat serait interdit, les opinions « dissidentes » bâillonnées, les minoritaires, les déviants, les originaux mis hors d’état de faire entendre leur voix et leurs divergences ? Le problème, c’est que rien de tout cela n’existe ailleurs que dans sa tête. A la limite, ce serait le contraire ! Une myriade de courants de pensée, de postures politiques ont disparu partout ailleurs, mais survivent chez nous.
Chez lequel de nos voisins y a-t-il immanquablement entre deux et trois candidats de la droite « nationale », trois et cinq candidats trotskistes ou communistes à la magistrature suprême ? Partout ailleurs, on considère – et peu importe ici que ce soit à tort ou à raison –, que l’histoire a ridiculisé leur catégorie et l’opinion ne veut plus en entendre parler. Olivier Besancenot, lui, a son avenir devant lui : enfin il vient d’accéder à Vivement dimanche et aux délices de la conversation dominicale avec Michel Drucker, sur velours rouge passé.
Alors, parano, Soral, qui, dans la livraison de Flash du 3 décembre 2008 titre : « Fausses idoles et vrais guignols. D’André Breton à Olivier Besancenot, les imposteurs démasqués » ? Oui… et non. Ce n’est pas par hasard que ce faux débat sur la « pensée unique » ressuscite régulièrement. En réalité, ni nos institutions ni notre culture politique ne favorisent de débat authentique au sens de l’échange de bonne foi se concluant sur un écart de point de vue, dans la grande tradition « parlementaire ». Chez nous, on ne « parlemente » pas. C’est de ce débat-là, d’un débat fécond, que les Français, à juste titre, sont orphelins. Notre problème, M. Soral, ce n’est pas qu’on ne peut pas tout dire. C’est que personne n’écoute.
Ainsi, sous la plume de Soral, André Breton serait un écrivain salonard, auteur de « trois mauvais poèmes à jeux de mots foireux, deux provocations de potaches parfaitement dérisoires […] dégoisant des poèmes à la con, allongé sur un divan […] », jugé sur un même pied avec Sartre et Althusser, « fausses idoles pour bobos » pour mieux défendre Céline, Drieu La Rochelle et Antoine Blondin…
Mais qui, en France, sérieusement, de gauche comme de droite, doute encore des talents littéraires du « Maudit de Meudon », de l’auteur de Gilles ou du premier Hussard ? Alain Soral a perdu de sa capacité d’intimidation à cause de ses excès.
C’est le paradoxe de sa nouvelle « pensée » : auteur moins identifiable, canaux de diffusion moins historiques – moins repérables –, posture moins agressive quoi que plus vulgaire. Mais les fausses évidences polluent peut-être encore plus le débat public et Soral se fatigue dans le reniflage des moisissures françaises.
C’est le nouveau ton de la pensée unique, en sourdine : le réactionnariat. Moins de coups de gueule, mais des coups en douce. Cela génère une pensée « politiquement » moins tenue, moins militante en apparence. Plus réflexe, mais pas moins envahissante. Privée des grands timoniers de la presse, elle prolifère grâce à l’habitude prise de ne pas débattre, de se protéger de la vérité. Elle mord moins, mais elle étouffe toujours et assomme encore.
« Certaines croyances sont tellement ridicules qu’il n’y a que les intellectuels pour s’y laisser prendre », raillait Georges Orwell, avant que les politiques, les fonctionnaires et les journalistes divorcent à leur tour de la réalité. C’est peut-être ça, la nouvelle pensée de l’équipe rédactionnelle réunie autour de Nicolas Gauthier et Philippe Randa : la dissémination d’une pensée paresseuse, moins sûre d’elle mais faite de croyances ridicules qui dispensent de faire face à la réalité sociale et se contentent de la version policière. Ce travers n’est plus le privilège des intellectuels. Journalistes, plumitifs, artistes ont succombé à l’attraction grégaire de la pensée « nationale révolutionnaire ». Peu importe de se tromper, si c’est en troupeau. Penser faux ensemble assure l’impunité. Et c’est encore mieux de suivre le troupeau en adoptant ces postures faussement rebelles caractérisant ces « mutins de Panurge » qui faisaient tant rire le regretté Philippe Muray.
Une chose ne change pas : cette pensée vaginale, stérile, transcende toujours les clivages politiques. Et c’est à peu près le point seul d’accord possible avec Alain Soral : au début des années 90, la pensée unique a pu s’installer grâce aux défaillances de la gauche française, dont le handicap premier reste son rapport panique avec la vérité. L’interminable règne de François Hollande a consacré au PS le triomphe de cette pensée molle, rebaptisée « synthèse ». Cette pensée tiède qui ne dit rien mais revendique tout autorise ce que Sarkozy a pompeusement baptisé « l’ouverture » et qui n’est autre qu’un mode de gestion de carrières individuelles prêtes à tout (Kouchner, Besson, Bockel, Jouyet).
Depuis Charles Maurras et Léon Bloy, deux gaillards de la plume, tout a changé, mais rien n’a changé. Même la pensée « politiquement incorrecte ». Dénoncée il y a plus de vingt ans par un intellectuel – un vrai –, Régis Debray, ce catalogue de fausses vérités sur des « guignols jouant aux idoles » ânonnées par un perroquet sûr de lui et obéissant à la haine de l’avis qui n’est pas le sien s’est seulement métamorphosé. Mais sous de nouveaux atours, avec de nouveaux thèmes et de nouvelles obsessions subsistent le même mépris du réel social, la même allergie au débat, le même réflexe d’excommunication.
Et la quasi-totalité des « papiers » de M. Soral s’alignent sur une « pensée » que son auteur estime juste et surtout sans alternative. Comme Jacques Chirac en 1995 et Nicolas Sarkozy en 2007, Alain Soral se fait (é)lire en combattant l’idée maîtresse de la « pensée unique » : il n’y aurait qu’une seule politique possible. Ce qui, en définitive, rassure les bataillons de l’autre pensée unique retournés illico à leurs moulins à paroles.
Reconnaissons à Alain Soral un incontestable panache. Dans Flash, notre « nouvel » intellectuel tire son épée et entonne le grand air de Turandot pour nous sommer d’entrer en résistance contre ces « fausses idoles et [ces] vrais guignols ». Tout y passe. Tout est bon, même l’infamant, surtout l’infamant, pour hisser à grande peine rhétorique Marine Le Pen jusqu’à l’exceptionnelle stature d’un(e) titan(e) de l’histoire auquel sont reconnues, merveilleusement accordées ensemble, toutes les formes du génie humain, politique, philosophique, et même spirituel – paternel. L’écrivain nous prouve, une nouvelle fois, que le culte de la personnalité et la fascination du héros n’ont pas encore déserté l’imagination des hommes. Soit. Nous respectons ses choix sans les partager vous l’aurez certainement compris.
Devait-il pour parvenir à ses fins aligner une telle succession de contre-vérités, notamment à propos d’André Breton et de Louis Althusser ? Ce bouquet d’invectives adressées à tous ceux qui ont l’outrecuidance de s’opposer aux idées en place dans la tête de Soral ne serait-il pas, a contrario, un aveu de faiblesse ? Quand on fait tonner la grosse artillerie, c’est que, en fait, on amorce une position de repli.
Aussi, dès le début de sa leçon d’Histoire, notre "cher" Soral, plus proche de Taine et de Burke que de Michelet et de Hugo, amalgame des éléments qui n’ont rien à voir. Il lie, dans un commun opprobre, le « gauchisme à la Prévert » et le « gauchisme à la Baader », André Breton, le surréalisme et Jean-Paul Sartre, et confond révolutions littéraire, philosophique et politique.
Hélas, Alain Soral n’est pas conscient qu’il ne représente pas plus que sa propre personne. Ce qui est déjà beaucoup. Et il faut une forte dose de culot, ou de mauvaise foi, pour recoder le refus de voir en Breton, Sartre et Althusser de véritables écrivains. C’est que le compteur chronologique de M. Soral est resté bloqué au 6 février 1934 idéologique – ce jour tragique où les ligues d’extrême droite rêvèrent de renverser la République.
La fascination ambiguë de l’auteur de L’Abécédaire de la bêtise ambiante [2] pour les années 30 le conduit à penser sottement que tout le monde partage ses obsessions. C’est précisément là où nous quittons le registre historique pour le canal hystérique.
Alain Soral présente un cas intéressant d’hystérie projective. Il se projette dans ce qu’il estime être les arrière-pensées et les non-dits du politiquement correct. Ce n’est plus un exercice de démolition ; c’est un exercice de divination. Les détracteurs de son « politiquement incorrect » seraient, notamment, allergiques à son non-conformisme. Soral voit des « faux curés, faux écolos, faux paysans, fausses princesses, faux comiques […] statufiés » partout. Les « grands prêtres du néo-cléricalisme ambiant » n’ont pas sa faveur, « turlupins communiant tous à la religion des droits de l’homme » vite expédiés à cause de leur « exhibitionnisme obscène ». Nous n’aurons pas le mauvais esprit de rappeler à l’historien pamphlétaire que la seule fois où l’étiquette « non-conformiste » trouva un débouché politique fut précisément dans les années 30… Non. L’essentiel n’est pas là, il est dans cette valse à trois temps rhétorique qui fantasme les raisons du succès de la personnalité d’Olivier Besancenot.
Ce dernier romprait, selon Soral, avec le standing du révolutionnaire littéraire. Ce ne fut pourtant pas la principale caractéristique des « présidences » de Krivine et de Laguillier. Mais passons… Parce qu’il est fonctionnaire, Besancenot représenterait à lui seul une anomalie dans la vie politique française. Curieuse hantise des origines (professionnelles) que celle que manifeste ici, une fois de plus, l’écrivain qui dénonce la LCR comme un « lieu exclusif de l’étudiant bobo, bouche tendue aux sexualités trans-genres ». Tout le monde appréciera. S’il existe un « mépris de gauche » selon Alain Soral, on croit avoir trouvé une haine (extrême) de droite (nationale).
Même s’il souligne, avec un air d’ingénu mais avec gourmandise, ses péchés de jeunesse politique, Soral est, à l’exemple d’un Dieudonné, dans la ligne de l’autovictimation effrénée qui nous dit, aujourd’hui, que le politiquement correct est un racisme. Il fallait le trouver. Il a osé.
Toute critique politique doit donc être diabolisée et retraduite en atteinte à la personne. Normal : quand on ne défend pas des idées, on porte des identités vindicatives en sautoir. Point de salut en dehors de l’allégeance à « l’universalisme français ». Cette repersonnalisation accélérée des enjeux politiques restaure une conception féodale de l’engagement. Vassalité à tous les étages. Peur panique de la divergence, ou même de la simple nuance critique. Nous avons tous connu dans notre enfance cet élève qui donne des coups de pied en douce à ses camarades et qui va ensuite se plaindre à la maîtresse quand, à son tour, il se fait botter les fesses.
Chez Soral, tout le reste n’est pas, hélas, que mauvaise littérature : ce n’est pas seulement un type violent et dangereux, il a également tort.
[1] Flash, journal gentil et intelligent. Directeur de publication : Jean-Emile Néaumet. Rédacteur en chef : Nicolas Gauthier. Conseiller (très spécial) de la rédaction : Alain Soral (président d’Egalité & Réconciliation). Avec les participations de : Christian Bouchet (revue Résistance, site voxnr.com), Philippe Randa (Dualpha, rédacteur en chef adjoint Flash), Jean Bourdier (ancien rédacteur en chef de National hebdo), Alain de Benoist (philosophe), Roland Hélie (Synthèse nationale), Eric Letty (Monde et Vie), Fabrice Robert (président du Bloc identitaire), Pierre Vial (président de l’association Terre et Peuple), Pierre Le Vigan (revue Eléments), et le dessinateur Zeon.
[2] Jusqu’où va-t-on descendre ? Abécédaire de la bêtise ambiante, éditions Blanche, 2002. Rééd. sous le titre Abécédaire de la bêtise ambiante, Pocket, 2003. Rééd. sous le même titre, avec le suivant, 2008.
Salut tout le monde, d’abord j’ai envie de dire que bakchich me paraît tout à coup beaucoup plus sympathique que tous ces sites étiquetés "gauchos bonne conscience" et qui dégagent à mon humble avis une odeur hypocrite de franc-massionnerie (les initiés me comprendront, les autres me prendront pour un ignoble fasciste, et mon impénitente pathologie provocatrice s’en délectera).
En effet, j’ai lu tous les commentaires avant d’écrire le mien, et ils m’ont convaincu que la liberté de penser chère à florent pagny y semble ici respectée, grâce à laquelle M. Louis Poirier je suis sûr fera des critiques de son article l’instrument de son perfectionnement, quelque puisse être la qualité de sa plume.
Ah j’oubliais, en ces temps d’inquisition hadopiste ou autre on ne m’a pas obligé à révéler une adresse e-mail, deuxième bon point donc.
Un peu plus haut, je n’ai pu m’empêcher de faire résonner donc déjà mes gros sabots en faisant allusion à certaines sociétés ou certains lobbies transnationaux qui affectionnent la discrétion voire le secret, et qui choquent naturellement mon amour quasi-rabelaisien de la bonne gauloiserie bruyante voire gênante, souvent de mauvais goût, mais qui ne cherche pas à se cacher.
Référence à ma grande gueule donc, une grande gueule plus précise et plus fiable que l’étoile polaire lorsqu’il s’agit de guider mes pas vers un destin dramatico-comique.
Où veux-je en venir et quel rapport avec alain soral ? : D’abord son côté national ou nationaliste ou patriote ou franchouillard…
Quelle est donc cette manière dégoûtée et sans aucune justification annoncée de traiter cet attachement à notre beau pays ? Oui il est nationaliste, mais à toi Louis de lui prouver qu’il a tort, explique lui à cet ancien communiste…
Peut-être crois-tu que l’Internationale nous sauvera de l’enlisement où nous nous enfonçons un peu plus tous les jours, là où Soral et moi et beaucoup d’autres, énormément d’autres de tous horizons, pensons qu’aujourd’hui cette internationale est exclusivement capitalistico-financière, jusque dans dans ses derniers prolongements tentaculaires dans le domaine de la pseudo pensée de gauche :
En effet il faut comprendre, comme peut l’expliquer Soral ou un autre, qu’on a affaire à un poulpe qui lâche son jet d’encre, son nuage de fumée à lui pour mieux égarer les esprits confus, en faire des idiots utiles, des moutons de Panurge en route pour le vide sidéral qu’il prennent pour des lendemains qui en fait ne chanteront pas de sitôt la fameuse Internationale ! celle des prolétaires…
Eh oui les Chavez ne courrent pas les rues de France et Pierres Carles nous montre si on ne l’avait pas déjà compris, comme soral et bien d’autres, que les zorros (ou les zozos) qui devaient nous sauver des vilains esclavagistes du cac40, des fonds de pensions, des multinationales…etc…etc, soi-disant socialistes ou autres mangent à la même écuelle que les Rothschilds, les banquiers d’affaires internationaux….
Dans les faits ils se retrouvent tous main dans la main avec soeur dominique strauss-kahn pour nous faire plonger dans le courant mondialisateur de la nouvelle gouvernance à l’échelle européenne, mondiale, cosmique que dis-je ! Et ce quelque soit notre avis bien sûr, et si le peuple consulté n’est pas d’accord, on lui reposera la même question comme au commissariat et en Irlande, ou mieux en France on n’entendra même pas son "non" !.
Voilà pourquoi on est nationaliste et Soral est juste logique avec lui-même en cela, ses conceptions sont fondées sur une nation détachée de la notion de race de couleur ou de religion : En tout cas d’après ce que j’ai toujours entendu dans ses discours, ou plutôt "compris", car ses prises de paroles sont toujours argumentées. La Nation c’est ce qui reste quand on n’a plus rien disait Jaurès, et aujourd’hui on a de plus en plus rien.
J’entendais hier l’impudence sur i-télé de jean-claude trichet (sans mauvais esprit vraiment il fallait le faire porter un tel nom en ce qui le concerne !) qui nous affirmait droit dans les yeux que depuis douze ans avec l’euro les prix n’avaient presque pas augmenté -soit de 1,2%- si ma mémoire est bonne !
En résumé pour revenir à la petite personne d’Alain Soral, je suis bien placé pour dire qu’il prête souvent à confusion, puisqu’en réalité il m’étaient lui et quelques unes de ses idées antipathiques pendant très longtemps, car sa manie de prendre des exemples qui se veulent d’un humour au moins provocant dans ses textes crée souvent la confusion au niveau des idées dans l’esprit du lecteur.
Je trouve son éloquence largement supérieure à son style d’écrivain propice à des malentendus à mon avis. Comme s’il lui fallait l’excitation de l’oeil d’une caméra web pour constituer le carburant nécessaire à la cohérence de ses raisonnements, au cheminement limpide de sa pensée.
Cela dit Sociologie du Dragueur me paraît un livre fondamental par l’importance et la pertinence actuelles des thèmes qui y sont développés derrière un titre faussement superficiel … Le temps le dira….