Le nom de Nicolas Sarkozy est apparu dans le feuilleton judiciaire du cercle de jeu parisien Concorde, où l’on croise des figures corses et des banquiers suisses. Mais ce n’est pas tout à fait innocent. Embrouilles en vue.
L’incroyable saga du Cercle Concorde, le cercle de jeux parisiens soupçonné d’avoir servi de lessiveuse au milieu corse et marseillais, dont Bakchich suit les épisodes, a connu un nouvel et épique rebondissement cette semaine. Non pas la libération annoncée du capitaine Paul Barril et d’Olivier Bazin, deux des mis en examen. Mais l’apparition du nom de Nicolas Sarkozy.
Et ce sont les confrères suisses qui ont mis le feu au lac. En l’occurrence La Tribune de Genève. Dans son édition du samedi 19 janvier, le journal helvète lâche une bombe. François Rouge, le banquier genevois soupçonné d’avoir financé les activités du Cercle Concorde, « aurait été récemment extrait de sa cellule pour s’entendre proposer un deal par l’un des juges : l’éclaircissement sur le rôle d’un proche du président français, Patrick Devedjian, et de Nicolas Sarkozy lui-même, en échange d’un statut de témoin repenti, comme en Italie ». Diable, l’affaire est de taille et l’info parcourt tous les sites d’actualité français.
D’autant que l’arrêté d’ouverture du Cercle, un document soumis à de drastiques conditions, a bien été signé le 19 juillet 2005 (contrairement à ce qu’a évoqué Bakchich lors de la première publication de ce papier ce matin), Sarkozy étant ministre de l’Intérieur par le directeur de la sécurité publique, Stéphane Fratacci, devenu depuis préfet de l’Aisne…
Gentiment contacté par Bakchich, l’avocat de François Rouge confirme et précise les écrits suisses. « Le vendredi (11 janvier) ou le lundi (14 janvier), mon client a, en effet, été extrait de sa cellule pour être auditionné en tant que témoin et se voir proposer cet accord qu’il a rejeté », décrit Me Marc Bonnant. Avant d’ajouter gourmand : « ça existe les juges politiques en France » ? Et de conclure. « Je ne vois pas pourquoi mon client aurait inventer ça »…
Glisser que l’un des juges en charges du dossier, en l’occurrence Serge Tournaire, souhaite se payer le Président de la République paraît tout, sauf innocent. Plutôt une méthode assez maligne pour entraver une affaire où les complaisances politiques sont manifestes, mais pas forcément celles que l’on croit.
Bref un joli coup… salué dans un mélange d’admiration et d’agacement du côté du parquet marseillais. « C’est une blague cette affaire, il suffit de mettre le nom de Sarko pour que tout s’enflamme. Mais aucun deal n’a été proposé à Rouge. Il a tout simplement été auditionné comme témoin dans une affaire connexe », où apparaissent beaucoup d’acteurs du dossier Concorde. « Si c’est pour mettre la pression sur les juges, c’est de bonne guerre », concluent les magistrats du Vieux-Port.
Bref un peu de piment politique dans une affaire qui n’en manque déjà pas.
Glisser que l’un des juges en charges du dossier, en l’occurrence Serge Tournaire, souhaite se payer le Président de la République paraît tout, sauf innocent. Plutôt une méthode assez maligne pour entraver une affaire où les complaisances politiques sont manifestes, mais pas forcément celles que l’on croit.
Que voulez-vous dire par la dernière phrase ?
Vous n’allez quand même pas nous faire croire que Nicolas Sarkozy n’est pas dans le coup, quand il a donné des casinos à foisson à l’instar de son père spirituel Charles Pasqua !
Un arrêté d’ouverture de juillet 2005 D’autant que l’arrêté d’ouverture du Cercle, un document soumis à de drastiques conditions, a bien été signé le 19 juillet 2005 (contrairement à ce qu’a évoqué Bakchich lors de la première publication de ce papier ce matin), Sarkozy étant ministre de l’Intérieur par le directeur de la sécurité publique, Stéphane Fratacci, devenu depuis préfet de l’Aisne…
ça vaut le coup de relire l’article du matin, le soir…
Rebondissements, versions différentes
La tactique de l’avocat de François Rouge, à travers l’exellent article du temps.che
http://www.letemps.ch/template/economie.asp ?page=9&article=223910
tente à laisser penser que son client est victime de chantage, et que Bazin l’a fait venir en France, sous couvert "qu’il aurait été menacé et qu’on lui aurait fait du chantage".
Ce but tente à faire une nullité sur l’ensemble de la procédure, je doute que la police criminelle,et les autres services, ainsi que juges instruisant cette affaire, "s’amusent à utiliser des méthodes relevant, du code pénal en pleine enquête criminelle"….
Une Personne censée ne tenterait pas de menacer ou de faire du chantage au cours d’une enquête criminelle, à un intervenant, alors que chqes évenements concernant toutes les parties sont rapportées sur pv de police ou pv d’instruction …
Rebondissement du jour, en lisant votre article , la date d’ouverture serait le 19 mai 2005
Mais cela ne change rien puisque l’autorisation a été renouvellée 2 fois, et qu’un mis en examen pour association de malfaiteurs et recel de criminels , déjà annoncait comme "directeur artistique" dans l’article d’avril 2006 de Jacques Follourou le retour de la mafia corse, est resté à son poste…
Celui qui est cité comme signataire de l’autorisation sous De Villepin est un proche de Sarkozy comme l’indique ce passage de l’article de libération parlant de l’affaire du casino de Frédérique Ruggieri et Bernard Laporte…
Francisi faisait allégeance à Sarkozy dès 2004.
Les autres articles de libérations prouvent que ce sont les amis de Sarkozy qui avaient des intérêts dans le milieu des jeux.
C’est Nicolas Sarkozy et non pas Dominique de Villepin qui a fait preuve de zéle en ce qui concerne les casinos, se sont les amis de Nicolas Sarkozy et non pas ceux de Dominique de Villepin qui ont bénéfié d’aubaines !
http://www.bakchich.info/article2427.html
C’est en réalité le 19 mai 2005, alors que Dominique de Villepin est encore en poste Place Beauvau, que l’arrêté est signé par le directeur de la sécurité publique, Stéphane Fratacci, devenu depuis préfet de l’Aisne… Sans exonérer notre bon président de toute responsabilité - sous son égide l’autorisation du Cercle sera prolongé une première fois en 2006 - la précision de calendrier est importante
ARTICLE DE LIBERATION
libération a écrit : Nicolas Sarkozy, s’accrochant le plus tard possible à son ministère de l’Intérieur, n’a pas mégoté ses ultimes prérogatives de tutelle des casinos.
Le 7 mars, il a refusé l’installation de machines à sous à Gujan-Mestras (Gironde), commune du bassin d’Arcachon où le candidat à l’élection présidentielle prend ses quartiers d’été. Le sang de Frédérique Ruggieri, concessionnaire du casino de Gujan, n’a fait qu’un tour : casinotière indépendante, en butte aux caïds du secteur (les groupes Partouche et Lucien Barrière) privilégiés par l’Intérieur, elle a porté plainte vendredi pour favoritisme. Diligentée contre X, sa plainte vise indirectement Nicolas Sarkozy, son directeur de cabinet Claude Guéant, son directeur des libertés publiques Stéphane Fratacci et son responsable des jeux Bernard Magniny. Toute la Place Beauvau mise en cause, avec Dominique de Villepin en intermittent du spectacle (de mai 2004 à juin 2005
http://www.liberation.fr/actualite/societe/243078.FR.php
http://www.liberation.fr/actualite/societe/243079.FR.php Diligentée contre X, sa plainte vise indirectement Nicolas Sarkozy, son directeur de cabinet Claude Guéant, son directeur des libertés publiques Stéphane Fratacci et son responsable des jeux Bernard Magniny. Toute la Place Beauvau mise en cause, avec Dominique de Villepin en intermittent du spectacle (de mai 2004 à juin 2005