Roland Cassone, présumé parrain du milieu marseillais, et ses potes, principales vedettes de l’affaire sulfureuse du Cercle Concorde, viennent d’être libérés de prison sous caution par la Cour d’appel d’Aix-en-Provence. Les magistrats étaient en vacances, l’affaire a été expédiée par quelques juges intérimaires pressés de retourner à la plage.
De ses doux rayons, le soleil a baigné Marseille – la plus belle ville du monde –, tout l’été. De ses vacations, la chambre de l’instruction d’Aix-en-Provence, sise à la Cour d’appel de la ville, a permis à divers locataires des Baumettes, la prison du coin, de goûter aux derniers jours de l’été. Notamment certains protagonistes de l’affaire du cercle Concorde, ce cercle de jeux parisiens soupçonné d’avoir servi de blanchisseuse au milieu corso-marseillais…
Début juillet aussi, en pleine polémique sur la surpopulation carcérale, les juges marseillais n’avaient guère aidé le ministère de la justice. En sus des nombreux acteurs du cercle Concorde donc, la juridiction interrégionale spécialisée avait envoyé tout un wagon de suspects, soupçonnés de trafic de stupéfiants. De jolis noms dont Gilbert Casanova, l’ancien président de la Chambre de commerce de Corse-du-Sud. Au moins cela permettait d’épicer un peu les parties de belote, en faisant rentrer de nouveaux joueurs….
En août, les magistrats ont pris le pli. Au moins ceux de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, qui ont décidé de faire profiter du soleil estival deux acteurs de l’affaire du cercle Concorde, François Rouge et Roland Cassone, libérés sous caution, quand leurs demandes de juin avaient été refusées.
Pour rouvrir le cercle de jeux Concorde fermé depuis 1987, un précieux sésame est nécessaire : un arrêté du ministère de l’Intérieur, autorisant son ouverture. Il tombe le 19 juillet 2005, à la stupeur de nombreux observateurs du monde des jeux. Et alors que Nicolas Sarkozy est revenu Place Beauvau depuis moins de deux mois.
Trois clans se partagent la gestion du cercle : les Raffali, patron historique du lieu, les Lantiéri-Rouge, les financiers, et le clan Fédéricci, « gros bras » de la bande.
Las très vite, les trois clans se disputent. Malgré l’inauguration en fanfare du 30 novembre 2006. Malgré aussi l’entraide qui a prévalu entre Fédéricci et Lantiéri, lors de la tuerie des Marronniers le 6 avril 2006, à Marseille. M. Paul, à cette occasion, aidera Ange-Toussaint Fédéricci, blessé, à se faire hospitaliser discrètement dans une clinique à Marseille.
La fusillade, qui laisse trois morts sur le carreau, vaut à Fédéricci et à Lantiéri une mise en examen en janvier. Plus chanceux que son comparse, Lantiéri est laissé en liberté, mais doit affronter les problèmes de gestion du cercle.
Très vite, les Raffalli et les Fédéricci lui reprochent de trop taper dans la caisse et de ne pas leur reverser assez de fonds. Malgré l’intercession d’un « vieux monsieur », en qui certains reconnaissent Roland Cassonne, le climat n’est pas à l’apaisement. Lantiéri est évincée du Cercle. Que d’aventures…
Toutes ses tentatives pour reprendre la contrôle avec son ami Rouge échouent. Et les flics, qui ont suivi toutes ces pérégrinations, mettent fin à l’aventure du Concorde en novembre 2007, en arrêtant les principaux protagonistes de la maison de jeux, qu’ils soupçonnent d’être une « blanchisseuse du milieu ». Mais quelques-uns des acteurs courent toujours, notamment Paul Lantiéri.
Et les observateurs de s’interroger tant sur la fuite de Monsieur Paul, que sur l’étonnante bienveillance des autorités pour un cercle où se sont croisés nombre de figures connues des services de police deux ans durant.
En deux mois, ce n’est pas tant le dossier qui a changé. Un vent de vacances a simplement parcouru les allées du palais de justice aixois. De « vacations » plus précisément. Et oui, les juges se révèlent être des travailleurs comme les autres et prennent parfois des vacances. Aussi ce ne sont pas les magistrats habituels de la cour qui ont statué sur les remises en liberté.
Dans le cas de François Rouge, le banquier suisse et principal financier du Cercle (de l’extorsion de fonds à l’abus de confiance en passant par le blanchiment, le tout « en bande organisée »), la décision de le libérer le 8 août n’a pas surpris les enquêteurs. « Le juge d’instruction de l’affaire ne s’est pas même opposé à la libération, précise à Bakchich un enquêteur. Apparemment, il a répondu à toutes ses questions et présenté des garanties de représentations suffisantes ». Et pour s’assurer de la bonne tenue de l’Helvète, une caution de 300 000 euros, et une interdiction de sortie du territoire ont été imposées. Heureusement, le banquier possède une jolie villa à Modène dans le Vaucluse, où les flics avaient réalisé une jolie perquisition fin 2007, saisissant au passage « plusieurs armes d’épaule à répétition manuelle de calibre 12 et 22 LR avec les munitions correspondantes ainsi qu’un pistolet automatique SIG de calibre 9mm ». L’aimable bicoque accueille depuis sa sortie de cabane le banquier, et les journalistes suisses qui s’enquièrent de sa santé. Très hâbleur, Rouge a déjà donné deux longues interviews à nos confrères des alpages, du Temps et de la Tribune de Genève, par téléphone et un de visu au Matin.
Roland Cassone, « présumé » parrain du milieu marseillais et rescapé de toutes les guerres de clan depuis 20 ans, n’a jamais été fort causant. Ni son passage à l’ombre (premier séjour en cabane à 63 ans), ni ses diverses auditions depuis son arrestation en novembre dernier pour association de malfaiteurs, blanchiment et extorsions de fonds ne l’ont rendu plus dissert. Sa libération, le 21 août dernier n’a pas changé ses habitudes. Direction sa discrète « maison de maçon » de Simiane (dans l’arrière-pays aixois). Au grand étonnement du principal juge instructeur de l’affaire, Charles Duchaîne, alors en vacances, qui a appris la nouvelle par la presse.
« La chambre de vacation de la Cour d’appel a jeté un œil neuf sur le dossier. Les accusations fantaisistes, telle que l’extorsion, ont sauté. Et c’était la seule incrimination pour laquelle il était incarcéré, je suis très optimiste pour la suite », s’est réjoui son avocat Antoine Béraud.
Même son de cloche côté enquêteurs, à une petite nuance prêt. « En vacations, les juges ne sont pas forcément des spécialistes ni du pénal, ni du dossier. Aussi les avocats peuvent-ils mieux faire passer certaines couleuvres. Par exemple que leur client, présenté comme un parrain a un quasier judiciaire quasi vierge. Mais s’il ne l’était pas, ce ne serait pas des parrains ! » CQFD.
Simple retraité maçon, Cassone a dû s’acquitter d’une caution de 150 000 euros pour regagner ses pénates. Mais les soucis de ce vieux monsieur ne vont pas s’arrêter là. À la rentrée, est annoncée sa mise en examen pour non justification de revenu.
À lire ou relire sur Bakchich.info
Le déroulé de l’affaire :
Les étranges invités du Cercle :
Et ses acteurs :
BJR J’ai eu la joie immence d’avoir cet apres-midi mon ami Francis CHRISTOPHE au tel pour les voeux, ca faisait 18ans que l’on avait perfu le contact…. Il m’a appris que le redac chef de BAKCJCHE est Nicolas BEAU un ancien du canard de la grande époque…Je profite de cette tribune pour le saluer…Claude ANGELI me connais bien…mais maintenant il y a l’age…. Je suis un lecteur de votre magazine, maintenant je vais l’être encore plus et peut-être participer…Francis vous expliquera. Neanmoins j’ai un reproche a vous faire, il est impossible de vous joindre directement par EMAIL, et par là-même de vous faire parvenir des documents… Maintenant, que je sais que francis est l’un de vos collaborateurs, je passerai donc par lui…. Mais pensez a ceux qui n’ont pas ma chance et ouvrez un email pour que l’on puisse vous joindre… Je pense que vous etes l’un des seul organe de presse encore libre… Encore bravo et courage……..
Daniel BURDAN
Dans ce dossier les journalistes n’ont pas apporté aux lecteurs, les statuts du cercle contenant , les noms des investisseurs, des banquiers , le montant des sommes injectées par chques investisseurs, retrouve t-on officiellement Paul Lantieri investisseur ou associé à François Rouge dans le dossier du cercle de jeux Concorde où chque embauche est soumise à une enquête de moralité et de compétance…. ?
Quels sont les signatures apposés sur ce contrat commission des jeux, du ministère de l’intérieur, Maire, etc….
Il faut lire ce dossier. Nicoals Sarkozy Ministre de l’intérieur a donné pignon sur rue à la mafia corse…. Dans la pure tradition de son mentor Charles Pasqua
L’angle politique de cette affaire n’a pas encore été abordée…
La chambre de vacation de la Cour d’appel a jeté un œil neuf sur le dossier. Les accusations fantaisistes, telle que l’extorsion, ont sauté. Et c’était la seule incrimination pour laquelle il était incarcéré, je suis très optimiste pour la suite », s’est réjoui son avocat Antoine Béraud.
……….Félicitations ………….
Peut-on connaitre le nom des juges vacataires afin de préparer les futures audiences "de gros malfrats sans casier."
Les avocats auront + des chances de démonter les accusations fantaisistes du JIRS ou des méchants juges instructeurs durant les vacances.
Il suffit de déposer des recours durant les vacances, quand les juges aixois vacataires "de la République "sont en exercice "commandés" ?
L’article du Temps est intéressant.
1) A la lecture de cet article, Paul Lantieri est présenté comme l’associé de François Rouge dans le Cercle Concorde
Où sont les statuts de cette association républicaine lisant les noms des "banquiers" et propriétaires ?
Question :
Paul Lantieri apparait-il officiellement comme associé dans les statuts de cette association républicaine ?
2) Le banquier se défausse des investissements financiers d’un montant de 400 000 euros (argent sale ?)ejecté par l’intermédiaire d’un homme sulfureux via une banque suisse, en alléguant être un investisseur passif, et de ne rien savoir des agissements de son ex ami.
Question
Lors d’un investissement, dans un cercle de jeux où les intervenants sont l’Etat, Le Ministre de l’intérieur, la police, le Maire…
Peut-on décemment feindre d’ignorer les dessous d’un montage financier, en attestant ne pas connaitre le nom et le nombres d’investisseurs, ni l’origine des fonds.
A-t-il suffit au banquier et au Ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, qu’une banque suisse avalise un transfert pour qu’il soit lavé de tous soupçon, alors que Paul Lantieri directeur artistique de sa profession avait toute l’attention des services de police ?
3)Peut-on jouer "les bécassines suisses", lorsqu’on fait des affaire depuis une dizaine d’années avec une famille connue et fichée dans les rapports de la grande criminalité ?
4) Avez-vous déjà rencontré des banquiers contractant des contrats oraux ? :-))))
Ce banquier se défausse habillement sur son ex ami, afin de se protéger de toutes représailles, les écoutes révélaient ses projets "de monde meilleur" pour "la bande des affreux".
Il charge Paul Lantieri de toutes les opérations d’investissements délictueuses, ou de blanchiment, les absents ont toujours tort… Question :
Paul Lantieri était-il mort, où va t-il disparaitre durant 20 ans, comme Jean Jérôme Colona grâce à ses nombreux amis politiques et préféts ?
Le banquier se déresponsabilise sur son "ex ami", en feignant ignorer les montages financiers délictueux, alors qu’il est banquier de son métier.
De gérant, Lantieri devient subitement son associé, pourtant Lantieri n’a aucune part officielle dans les affaires de sextius.sa
6) Le banquier verse la somme de 500 000 euros à son ex ami, pour des banquiers avec lesquels il a des accords "oraux"cette somme s’est envolée…. Il découvre tardivement, la présence de braqueurs au sein de cette affaire "passive" et les bébés naissent dans les choux …
5) Le banquier parle de terrains achetés en Corse, sans préciser qu’il a investi dans des terrains corses avec Jean-Baptiste Lantieri, un autre associé de Sextius, Marc Sultizer l’un des financiers placés haut + haut niveau de la holding de l’ami de Nicolas Sarkozy Vincent Bolloré.
Question :
Que font les banquiers, les financiers de Bolloré avec cette famille fichée dans les rapports de la grande criminalité ?
6) En lisant cet article j’hésite entre un banquier jouant à merveille au con, et un banquier prenant le monde pour des cons …