Les dernières figures arrivées dans l’affaire du cercle de jeu Concorde : un curieux loustic, Olivier Bazin, le capitaine Paul Barril et… Patrick Devedjian le bien connu.
Olivier Bazin, alias « colonel Mario », habitué des entourloupes françafricaines, et Paul Barril, l’ex du GIGN, n’ont débarqué que très tard dans le sulfureux dossier du Cercle Concorde, du nom de ce cercle de jeux parisien soupçonné par la justice d’avoir servi de lessiveuse au milieu corse et marseillais. En septembre 2007, quand l’un des clans du Cercle, le couple Lantiéri-Rouge, a fait appel à eux pour menacer leurs rivaux, qui les avaient évincés de la gestion de la « poule aux œufs d’or ». C’est du moins ce que suppose la justice.
Derniers apparus, mais premiers mis en examen sortis de cabane donc. Jeudi 24 janvier à midi pour Paul Barril, libéré des Baumettes à Marseille, et vendredi 25 pour Olivier Bazin, un loustic vaguement homme d’affaires, un peu mercenaire sur les bords, écroué à Draguignan, dans l’arrière-pays provençal. Leur séjour à l’ombre n’a toutefois pas été vain, notamment pour les juges.
Si Barril a concédé avoir été mis en relation, via l’avocat Jacques Vergès, avec Lantiéri et Rouge, c’est à son compère Bazin qu’il a très vite refilé le bébé. Que « Mario » a joliment bordé… en inventant de jolies histoires pour ses potentiels employeurs, le banquier suisse et le Corse de la nuit. À en croire ses différents interrogatoires, jamais ô grand jamais Bazin n’a eu l’intention d’intervenir dans la guerre de clan du cercle. Quid des pressions policières, corruption de flics et recrutement de mercenaires pour « foutre le bordel au Cercle », qu’il a proposé à Rouge selon les écoutes ? « Tout ce que j’ai proposé à Rouge n’était que mensonges et subterfuges ».
Pour rouvrir le cercle de jeux Concorde fermé depuis 1987, un précieux sésame est nécessaire : un arrêté du ministère de l’Intérieur, autorisant son ouverture. Il tombe le 19 juillet 2005, à la stupeur de nombreux observateurs du monde des jeux. Et alors que Nicolas Sarkozy est revenu Place Beauvau depuis moins de deux mois.
Trois clans se partagent la gestion du cercle : les Raffali, patron historique du lieu, les Lantiéri-Rouge, les financiers, et le clan Fédéricci, « gros bras » de la bande.
Las très vite, les trois clans se disputent. Malgré l’inauguration en fanfare du 30 novembre 2006.Malgré aussi, l’entraide qui a prévalu entre Fédéricci et Lantiéri, lors de la tuerie des Marronniers le 6 avril 2006, à Marseille. M. Paul, à cette occasion, aidera Ange-Toussaint Fédéricci, blessé à se faire hospitaliser discrètement dans une clinique à Marseille.
La fusillade, qui laisse trois morts sur le carreau, vaut à Fédéricci et à Lantiéri une mise en examen en janvier. Plus chanceux que son comparse, Lantiéri est laissé en liberté, mais doit affronter les problèmes de gestion du cercle.
Très vite, les Raffalli et les Fédéricci lui reprochent de trop taper dans la caisse et de ne pas leur reverser assez de fonds. Malgré l’intercession d’un « vieux monsieur », en qui certains reconnaissent Roland Cassonne, le climat n’est pas à l’apaisement. Lantiéri est évincée du Cercle. Que d’aventures…
Toutes ses tentatives pour reprendre la contrôle avec son ami Rouge échouent. Et les flics, qui ont suivi toutes ces pérégrinations, mettent fin à l’aventure du Concorde en novembre 2007, en arrêtant les principaux protagonistes de la maison de jeux, qu’ils soupçonnent d’être une « blanchisseuse du milieu ». Mais quelques-uns des acteurs courent toujours, notamment Paul Lantiéri.
Et les observateurs de s’interroger tant sur la fuite de Monsieur Paul, que sur l’étonnante bienveillance des autorités pour un cercle où se sont croisés nombre de figures connues des services de police deux ans durant.
« J’ai proposé à Rouge de m’occuper de ses problèmes au cercle pour obtenir par son entremise dans des opérations avec l’Angola », précise-t-il même lors de son audition de première comparution. Le jeu de dupes aurait fonctionné. Suffisamment en tout cas pour que Rouge emmène Bazin dans des bagages début novembre 2007 rencontrer le ministre angolais du pétrole à Dubaï, en compagnie de Jack Sigolet, un des miraculés de l’affaire Elf, ancien bras droit d’André Tarallo, le fameux Monsieur Afrique du groupe pétrolier…
Et comment Rouge et Bazin « ont été avisés des opérations du 27 novembre », date de la vague d’arrestation du protagoniste du cercle Concorde ? Une histoire dont les flics connaissent déjà l’issue semble-t-il mais dont ils veulent avoir confirmation. Lors de sa garde-à-vue, Bazin téléphone à son nouveau copain Rouge, « conversation qui doit figurer sur les écoutes », pense à juste titre ce dernier. « J’ai demandé (…) comment il avait été avisé de l’opération du mardi 27 novembre et si c’était l’Arménien et il m’a répondu par l’affirmative ». Le banquier suisse lui « a toujours laissé entendre qu’il était en relation avec Patrick Devedjian ».
L’Arménien… voilà un nom qui a déjà sonné dans l’affaire du Concorde et en lien avec François Rouge. Jusqu’à présent, seule une demande d’aide du banquier suisse au secrétaire général de l’UMP pour se dépatouiller du Cercle avait filtré. Consultés par Bakchich, les avocats de Rouge affirment qu’en garde-à-vue leur client a en effet « identifié cet informateur comme étant Devedjian. Mais il a dit s’être trompé dans les noms de code, fatigué de la garde-à-vue »… Certes. Accompagnant le bon président Sarkozy dans son périple en Inde, Patrick Devedjian n’a pu répondre aux sollicitations de Bakchich. Son voyage l’a si fatigué que nous sommes jusqu’à présent sans nouvelles. À Marseille l’hebdo (08/01), il avait dit ne pas connaître Rouge, au Monde (16/01), il avait dit l’avoir croisé il y a dix ans, au suisse le Temps (23/01) il a confié qu’il avait refusé d’être son avocat il y a quelques mois.
L’affaire du cercle de jeux Concorde sur Bakchich, en deux dossiers :
Au cercle concorde le tripot le plus chic de paris
Marianne du 26 janvier 2008 au 1er mars 2008 Frédéric Ploquin
Quand les voyous s’acoquinent avec les hommes d’affaires et le banquier suisse ça fait des étincelles.
La Pj cherche aujourd’hui leurs parrains politique du côté de l’UMP
http://www.lesforumz.com/viewtopic.php ?p=874908&sid=38c58990e958fcce3bca71bcf4ebfea1
http://www.leparisien.fr/home/maville/paris/articles.htm ?articleid=296038807 Cercle Concorde : Blanchiment d’argent : les salariés trinquent Les employés de l’établissement de jeux de la rue Cadet (IX e ) font les frais des démêlés judiciaires de leurs patrons perquisitionnés fin novembre.
SURFANT sur la mode du poker, le Cercle Concorde avait ouvert en 2006 avec une licence du ministère de l’Intérieur… pour faire l’objet quelques mois plus tard, le 27 novembre 2007, d’une perquisition policière qui a mené à la fermeture provisoire de l’établissement.
Une dizaine de personnes ont été interpellées, parmi lesquelles Roland Cassone, l’une des dernières grandes figures du banditisme marseillais, suspecté d’être au coeur d’un vaste réseau de recyclage d’argent sale lié au Cercle Concorde.
Seulement voilà : ce jour-là, personne n’a songé à avertir les salariés, qui ont tout simplement trouvé portes closes en se rendant à leur travail. Quant à leurs salaires, les virements se sont arrêtés le jour même où les tables de jeux ont cessé de fonctionner, plongeant la plupart des employés dans une véritable détresse financière.
Pas de salaire depuis trois mois
« Je suis enceinte mais je ne peux même pas prétendre au congé maternité, puisque je ne peux pas fournir mes trois derniers bulletins de salaire, s’indigne une jeune croupière. J’ai des crédits qu’il m’est impossible d’honorer et un loyer que je ne suis plus en mesure de régler. Je dois quitter mon logement. C’est inextricable. » Traites et emprunts impossibles à assumer, fins de mois de plus en plus difficiles à boucler, les salariés du Cercle Concorde n’en peuvent plus : « Certains d’entre nous ont des enfants qu’ils élèvent seuls ! Qu’allons nous faire ? » s’interroge un employé. « On nous fait croire depuis des semaines, renchérit un croupier, que le juge chargé du dossier va nommer un mandataire et que nos salaires vont être versés ! Une mascarade. Et nous ne pouvons même pas postuler ailleurs, puisque nous sommes toujours sous contrat. »
Réunis une fois encore mercredi devant les portes de verre du Cercle Concorde, les salariés sont parvenus à rencontrer l’un des mystérieux dirigeants de l’établissement qui leur a assuré que leur salaire du mois de novembre serait réglé le 14 ou le 15 février prochain. Quant au cercle, il pourrait rouvrir dans… quelque temps. Tout au moins le Vegas, la salle de l’établissement consacrée au poker. Mais, parmi les employés, bien peu sont ceux qui croient à cette énième promesse. « On nous mène en bateau, soupire une jeune femme. Ils gagnent du temps avec nous. Nous ne savons même pas si quelqu’un dirige encore vraiment ce cercle. »
La presse parle des employés du Cercle Concorde.
Qui est l’un des mystérieux dirigeants leur ayant assuré que leur salaire du mois de novembre serait réglé ?
Sagit-il d’Antoine Lantieri libéré il y a peu de temps, Antoine Lantieri dont les auteurs du livre les parrains Corses décrivent les accointances connues avec la mafia italienne.
Nous n’avons toujours la liste des 7 investeurs…
Et des dessous du dessous de cette affaire "républicaine" dans un endroit le plus surveillé de France
Nicolas Sarkozy Ministre de l’intérieur ne peut-être qu’ impliqué, qu’il vienne m’attaquer pour diffamation, il viendra expliquer comment de l’argent en espèce et en sous main a pu être investit au nez et à la barbe de nombreux intervenants.
Les assassins sont parmi nous, et leurs complices sont là, au plus haut niveau de l’Etat
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