Dans son dernier ouvrage, Ségolène dresse le portrait du Sarkozy qu’elle a affronté pendant la campagne, synthèse un peu effrayante d’un professionnalisme parfait et d’une brutalité sans bornes. A la lire, on se dit qu’elle aurait pu choisir un autre titre pour le livre : « Aimez-moi, les uns, les autres »
Même en vacances, il faut se forcer pour un acheter un ouvrage politique dont le titre est Ma plus belle histoire, C’EST VOUS (les majuscules sont d’origine). Mais le titre du livre vient d’une chanson de Barbara et quand le refrain médiatique du Président est « Votre plus belle histoire, C’EST MOI », on peut bien, pendant la trêve des confiseurs, tenter une lecture du dernier ouvrage de Ségolène Royal.
Le rappel de ce que fut la machine médiatique de Nicolas Sarkozy pendant la campagne est un point fort du livre. Le futur président y apparaît comme la synthèse un peu effrayante d’un professionnalisme parfait et d’une brutalité sans bornes. Il a ainsi réussi à faire croire que les bourdes, c’était Ségolène. Pourtant, le bourdomètre livre une autre vérité : l’« héritation » de Nicolas (pour « héritage ») vaut bien la « vastitude », et l’ignorance de la différence entre sunnites et chiites (stupéfiante pour un ministre de l’Intérieur et des Cultes) est plus grave que celle du nombre exact de sous-marins nucléaires. Quant aux déclarations plus que maladroites de Ségolène sur la justice commerciale en Chine, on peut aujourd’hui les comparer à celles de Sarko sur l’unité de la Chine (tant pis pour Taiwan et le Tibet) ou la démocratie en Russie ou en Libye. Mais c’est surtout le rappel de la puissance médiatique de Sarkozy avant qu’il ne soit élu président qui renouvelle les craintes que l’on peut avoir maintenant qu’il est installé, avec sa garde rapprochée, aux commandes de l’Etat. L’ouvrage rappelle ainsi le caviardage d’un sondage favorable à Ségolène, retiré à la dernière minute de la « une » de la Tribune, le fichage par les RG de Bruno Rebelle (dont la fiche aurait été mise à jour « automatiquement »), les cambriolages non élucidés chez la candidate et ses proches, où rien ne fut volé hormis des ordinateurs, l’impossibilité de diffuser le débat avec Bayrou, le rôle dans la fabrique de l’opinion d’Opinionway, l’institut de sondage qui a toutes les questions donne une réponse unique (Nicolas Sarkozy a raison), etc.
Tout cela est connu ? Oui, mais le rappel est fort, toujours, et drôle, parfois. Car la candidate a de l’humour, c’est même une des premières qualités qu’elle revendique (« l’humour n’est pas, à tort, la première qualité que l’on me prête »). Il est vrai qu’elle rit souvent, c’est dans son naturel. Il n’est d’ailleurs pas anodin qu’elle ait choisi pour compagnon François Hollande. Les observateurs politiques feraient bien d’intégrer dans leur analyse la force que peut lui donner cet humour, au moment où il s’agit pour elle de rebondir.
Ségolène Royal est moins convaincante quand elle se défend de toute approche « christique » de la politique (un sujet d’actualité, en ces fêtes de Noël). Certes, elle n’est pas un cul-bénit. Elle a préféré l’union libre au mariage et, comme ministre, elle a autorisé la délivrance de la pilule du lendemain dans les collèges. Elle défend aussi le droit au mariage pour les homosexuels et dit apprécier une certaine tradition militante du catholicisme (« l’Eglise n’est pas l’aumônier du libéralisme mondial », selon les termes de Mgr Rouet). Pourtant, « la joie extatique face à des foules qui s’offrent » lorsqu’elle « communie avec la foule », le rejet des téléobjectifs « phalliques », c’est aussi elle (et ce sont ses propres termes). Comme sa façon de contourner les dogmes du parti et de s’opposer aux gardiens du Temple (qui en barrissent de rage). Elle ne renie ni Jeanne d’Arc (sa « petite sœur de Lorraine »), ni son « aimez vous les uns les autres » prononcé à Charléty. Quand elle clame dans son livre : « Peuple de France, comme je t’ai aimé pendant cette campagne ! Et que de force tu m’as donnée, en retour ! », on demeure bien dans le registre messianique. Avec une nuance : pour la fondatrice de « désir d’avenir », le mot d’ordre serait plutôt « aimez-moi, les uns, les autres ».
J’ai lu déjà une partie de ce livre.
Lorsqu’on voit comment on s’est débarrasé de Benazir Bhutto, je me dis qu’il faut vraiment un immense courage lorsqu’on est femme et qu’on se lance dans une campagne présidentielle.
Moi, je lui tire mon chapeau !
Elle a d’autant plus de mérite d’avoir fait 47% de suffrages, soit le vote de 17 millions de Français, dans de pareilles conditions. Notamment, avec des médias massivement contrôlés par l’entourage richissime de Sarkozy.
Sarkozy a beau dire à Rome, qu’il est un humble humain investi d’une mission transcendantale. Je suis curieux de voir ce qui se passera lorsqu’il essayera d’agir contre les intérêts du club de milliardaires qui contrôlent les médias. Cette connivence entre grand capital et présidence est très problématique. Si la presse n’est pas libre et indépendante, elle peut casser les reins à n’importe qui, quand elle veut. Ca n’a rien à voir avec une démocratie.
Avec Ségolène Royal, nous n’en serions pas là.
Il n’y a pas de comparaison entre Ségolène et Benazir.
Je condamne l’assassinat de Benazir, mais il ne faut pas oublier que Benazir a été élue en tant que femme, car elle représentait selon les croyances des castes une espèce de divinité.
Tout les descendants de cette famille ont le même attrait "magique"pour les pakistanais.
Benazir reste le symbole d’ une idéologie de dynastie monarchique même si elle aurait pu apporter un peu de démocratie à ce pays, mais il ne faut pas appliquer le mot démocratie à l’image de certains pays occidentaux.
Et on ne peut pas comparer Ségolène Royal qui s’est présentée aux élections, dans un pays démocratique même machiste. En France le peuple a quand même un "petit" rôle, ne serais-ce que le suffrage universel.
En France on ne tue pas un adversaire politique, on l’affronte par un vrai suffrage universel comme l’a fait Ségolène, les armes sont différentes mais jamais mortelles…
Alors pas de dramatisation, Ségolène ce n’est pas Jeanne D’arc !
personne ne veut plus de la gauche,jospin a eu la descence de se retirer de la vie politique apres la giffle du premier tour en 2002,quand aux communistes,certains votents fn surtout dans le nord,dailleur "la difference entre le pc et le beaujolais, c’est que le baujolais est sur de faire 12.5" coluche.
c’est un livre d’aigrie qui a perdue au elections,en plus les francais sont trop machos pour donner leurs voies a une femme dailleur edith cresson a eté la seule premier ministre femme et elle n’a pas fait long feu,sinon le mandat de mitterand est encore dans les memoires,beaucoup d’etrangers ont voter pour sarkozy,ils n’oublient pas les bienfaits de la droite nottament un cimetiere pour leurs grand peres morts pour la france, la revalorisation de leurs pensions et surtout le rassemblement familial etc. choses que le ps aurait du faire dont l’ideologie d’ouverture et de tolerance pronne,lui qui n’a jamais nommé de ministre d’origine africaine comme l’a fait sarkozy, ca aussi c’est un point pour la droite,alors pouet pouet le ps
Effectivement se sont des points pour la droite, sauf que c’est sous l’ère Chirac et après des batailles, et le film Indigènes qu’il y a eu des avancées.
Mais je suis d’accord sur un point avec toi, le Ps n’a pas fait mieux que la droite et se conduit comme un parti parternaliste-colon.
La diversité c’est bon pour tracter sur le marché, allez chercher des voix mais on ne les voit jamais à l’affiche, ni dans les ministères.
C’est un réac à droite de la droite, qui nomme des gens "de la diversité"
« Aimez-moi, les uns, les autres » lolol pour la chute
la situation est quand même complexe, aucune envie de me taper la tête de Delanoe sur les futures affiches des présidentielles, ni celles de DSK
Il va falloir choisir vite et soutenir le ou la candidate si on ne veut pas se taper 10 ans des aventures de sarko et ses nymphos heu et ses nymphettes.
Ou Sarko et ses nombreux copains riches qui paient sans cesse ses vacances de milliardaire "sans contreparties bien sûr"…
J’écoutais Barbier de l’Express sur C dans l’air ce jour, il est vraiment lamentable, il a déjà , la tête "du petit chose", mais là dans le rôle "du fan du style du président", il fait pitié …
Il essaie de ns persuader que les vacances de milliardaires, cette vulgarité de parvenu, de nouveau riche affiché par sarko ne choquent pas les français.
Après une augmentation de 172% Sarko prend par 3 fois des vacances de milliardaires, part en voyages diplomatiques avec sa Cour, sa mère ses enfants, aux frais de la princesse et selon Barbier l’opinion s’en moquent et ne le jugent que sur les résultats.
et si on lançait entre nous un ségolènomètre : après tout c’est vrai il va falloir choisir, car effectivement la tête à strausskhan pour la prochaine, je le vois venir, adoubé par sarko premier pour jouer le rôle de l’opposition
en tout cas, la façon dont se somporte sarko pour qu’on l’admire, le craigne etc, ne peux pas nous laisser indifférent, il vient incarner une star ciné pour exprimler les besoins fantasques de son narcissisme, et çà diffuse comme un message personnel à chacun de nous, et pour beaucoup, contrairement à ce qu’imaginent les courtisans du président, ce message a quelque chose d’insultant pour ce sentiment républicain que nous portons, et aussi un coté pervers, un peu malsain, ils nous malmènent, et on se demandent où çà va s’arrêter