Pour son excellent documentaire intitulé « Le dernier combat d’Ariel Sharon » (Arte, mercredi soir), Michael Prazan a recueilli au sommet les témoignages de Colin Powell, Ehoud Olmert, Hubert Védrine, Joshka Fischer, sans compter les éclairages d’Antoine Sfeir et, côté palestinien, de Leila Shahid.
Dans un coma profond depuis deux ans, Ariel Sharon est un tissu fascinant de contradictions. Guerrier professionnel mais insubordonné chronique, travailliste passé à droite, cofondateur du Likoud puis sabordeur du même parti, il négociait chaque arpent de terre avec l’âpreté du fils de paysan qu’il était et le cynisme du politicien de haut vol. Les implantations juives de Gaza, il les encouragea personnellement avant de donner l’ordre inouï de les détruire et d’en expulser manu militari les colons, ses électeurs, ses frères…
Le documentaire explique comment Sharon avait cyniquement encouragé cette colonisation afin de disposer, dans l’avenir, d’une monnaie d’échange avec les Palestiniens. Pour sa politique de « la paix contre la terre », il lui fallait en main de la terre, des territoires, même s’ils avaient été piqués à l’ennemi. Stratège, calculateur, cynique, Sharon ne croyait qu’à la force brute et sauvage des armes, non seulement les canons d’une armée régulière mais les armes blanches des commandos et des forces spéciales. Il porte évidemment une lourde responsabilité dans les massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila, effectués en 1982 par des phalangistes libanais ivres de vengeance après l’assassinat du président Béchir Gemayel, massacres tolérés sinon commandités par l’armée israélienne.
Le mot « mépris » est faible pour définir l’attitude de Sharon à l’égard des Palestiniens. « Il nous haïssait » se souvient un dirigeant palestinien racontant comment Sharon a toujours évité de serrer la main d’Arafat lors des négociations. Curieuse conception de la négociation… Se posant devant son peuple en ultime garant de la paix, il a installé Israël dans la seconde Intifida, puis dans les attentats terroristes. Bravo l’artiste !
Pourquoi cet échec ? Parce que pour faire la paix, il faut être deux. Au fond, Sharon n’a jamais reconnu les Palestiniens comme faisant partie de l’espèce humaine. Les Arabes en général n’étaient pour lui qu’une foule, un troupeau, surtout pas un interlocuteur valable. Or, sans un minimum d’estime pour son pire adversaire, personne ne peut faire la paix avec lui. Personne ne peut faire la guerre non plus. Pour se battre dans « la dignité des armes », sans massacrer les civils et les innocents, il faut pouvoir élever l’Autre à la qualité d’Ennemi. C’est ce qui a manqué à Sharon. Il aura passé toute sa vie à vouloir écraser les Palestiniens comme de la vermine. Il ne pouvait donc obtenir d’eux qu’une réponse infra-humaine, celle des attentats contre des bus ou des écoles. Son échec est donc double : non seulement il n’a pas apporté la paix aux Israéliens, mais il a transformé la guerre en une suite de vendettas. Son interminable coma est à l’image de la violence qu’il a contribué à installer : personne n’ose y mettre un point final.
J’ai lu attentivement cet article, et au-dela des observations personnelles qu’il contient, je suis consterné d’apprendre que la révision de l’histoire, meme récente, ne soit pas passée de mode. En effet, M Beau, prétend que la "réponse infra-humaine, celle des attentats contre des bus ou des écoles".
Stupéfiante révélation mais qui ne résiste guère aux faits.
Cette "réponse infra-humaine", a débuté juste après la signature des accords d’Oslo, signés par Itshak Rabin et Yasser Arafat. Ces memes accords qui ont permis le retour des cadres de l’OLP et de leurs troupes armées. Ces memes troupes ayant été armées "gracieusement" par Israel, pour mettre fin au système des milices armées. Les accords ont été signés le 13/09/1994.
Entre le 13/09/1993 et le 28/09/2000, on ne dénombre pas moins de 422 morts israeliens et 1521 morts palestiniens. La spécialité des bombes humaines dans les autobus est très usitée. Jusquà trois bus par jours durant la période 22 novembre 1995 au 18 juin 1996. Durant cette période Ariel Sharon, n’occupe aucun poste gouvernemental.
Curieusement M Beau, n’a pas entendu parler de cette période, ce qui ne l’empeche pas d’affirmer péremptoirement qu’Ariel Sharon a "transformé la guerre en une suite de vendettas".
Affligeante désinformation
Explication réellement sidérante !!!
Vous avez une curieuse idée de la légalité, mais cela n’est pas le plus grave car selon votre analyse les réfugiés palestiniens seraient donc les SEULS REFUGIES AU MONDE à etre ou avoir été victimes d’un acte/vote illégal…
Mais vous gardez le meilleur pour la fin, en illustrant vos propos des déclarations d’un politologue et "statège" (en quoi ?) qui exprime sa vision. En quoi l’avis de telle ou tel est-il interessant ? Est-il porte parole du gouvernement israelien ? Est-ce la politique déclarée ou secrète des représentants israeliens ? Auriez vous des sources à ce sujet ?
Je peux si vous le désirez, vous transmettre les avis de mes voisins, de connaissances politologues ou pas,mais je doute fort de leur utilité…(je ne connais aucun "stratège).
Décidemment les fictions ont la vie dure, mais les faits restent tétus.
Les récits de LAMARTINE sur son voyage en Terre Sainte, peuvent déplaire, mais que voulez vous les faits sont tetus !
Votre réaction outragée, est le résultat d’une fiction que vous prenez pour réalité, selon Lamartine au moins…
Si vous possédez d’autres sources neutres attestant du contraire, je vous serais gré de les citer.
Quant au "droit" des palestiniens, comment expliquez vous, qu’un fils de réfugié palestinien né au Liban, ait moins de droits, qu’un fils de libanais né et vivant à l’étranger ?
L’ONU les considère comme réfugiés car l’ONU sait très bien qu’ils ont voté pour l’illégalité en créant de toutes pièces un Etat !
par Yehezkel Dror ; politologue et stratège israélien, enseignant à l’Université hébraïque de Jérusalem Les dirigeants juifs doivent soutenir les mesures très dures prises contre des terroristes qui, potentiellement, mettent des juifs en danger, fusse au prix de violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international. Et si la menace est suffisamment grave, le recours à des armes de destruction massive par Israël serait justifié, dès lors qu’il serait manifestement nécessaire afin d’assurer la survie de l’Etat, quelque soit l’importance du nombre énorme des victimes civiles innocentes que l’on aurait à déplorer.
25.5.07 Le premier ministre Ehud Olmert appelle à nouveau à l’expansion des frontières d’Israël
PS dans votre histoire (minuscule de rigueur) vous oubliez le partage… au « pile ou face » des Européens… de toute la région c’est pourquoi nous avons aujourd’hui des pays qui n’ont rien a voir avec les gens y vivant, ni d’ailleurs nous avons des frontières naturelles.