En anéantissant le service public, Sarko aide ses amis les grands patrons des chaînes privées, lesquels en retour le remercient en lui donnant plein pouvoir sur leurs chaînes. Mais le zèbre ne s’arrête pas là et fait même du zèle, en annonçant la culture au programme de France Télévisions. Une performance de toute puissance à faire pâlir d’envie Berlusconi.
La dernière sortie de Super Sarko, reprochant à un technicien de France 3 de n’avoir « pas d’éducation » au motif que ce malotru a refusé de le saluer, ne manque pas de sel. « C’est une question d’éducation. Enfin, quand on est invité, on a le droit que les gens vous disent bonjour quand même… », a dit l’omniprésident.
Qui a invité qui ? France 3, vraiment ? C’est méconnaître le fonctionnement du pouvoir en France. Dans ce pays qui se définit comme le berceau des droits de l’homme et de la liberté d’expression, le chef de l’État, même si, comme Super Sarko, il est « le président des droits de l’homme », peut s’inviter quand il veut sur n’importe quelle chaîne. En l’occurrence, il a choisi France 3 parce que c’est la chaîne des régions et qu’il faut montrer une certaine proximité avec les Français à l’heure où il faut assumer la présidence de ce « machin » honni qu’est l’Union Européenne.
Cette affaire de France 3 montre bien que l’époux de Carla est passablement déconnecté de la réalité. Il veut que les salariés de France 3 l’aiment alors qu’il a programmé la démolition de l’audiovisuel public pour rendre service à ses amis patrons des chaînes privées, en premier lieu Martin Bouygues, dont l’entreprise contrôle une TF1 plutôt faiblarde ces temps-ci. Ségolène Royal a comparé récemment Super Sarko à Silvio Berlusconi. Le bouffon italien, qui vient de se faire élire une nouvelle fois à la tête du gouvernement italien, contrôle effectivement un empire audiovisuel, un groupe de presse écrite et d’édition et assure la tutelle de l’audiovisuel public de par ses fonctions. Mais, même s’il n’assure plus directement la gestion de son groupe, il doit surveiller les investissements et les perspectives financières.
Comme toutes les chaînes de télé, les siennes sont confrontées au développement des nouveaux médias sur l’Internet, qui piquent non seulement des clients mais aussi la publicité. Une partie, en tout cas. Pas la peine d’organiser une quête pour Berlusconi.
Avec Super Sarko, le modèle est plus perfectionné. Ses amis Bouygues, Vincent Bolloré, Arnaud Lagardère et Nicolas de Tavernost font face à tous les risques d’entreprise et acceptent sans rechigner de lui faire plaisir en nommant tel journaliste à tel poste ou en virant tel autre. Evidemment, ils vous diront le plus sérieusement du monde que leurs liens d’amitié avec l’auguste personnage n’a aucune incidence sur le traitement de l’information. « Je demande simplement à ce que l’on juge mon travail, notamment depuis douze ans à LCI. Qui s’en plaint ? Personne ! Lorsque l’on dirige l’information d’une grande chaîne généraliste il ne faut avoir qu’une seule religion : celle des faits », assène ainsi Jean-Claude Dassier, le tout nouveau super big boss de l’info sur TF1 (Le Monde, 26/06). C’est vrai que les 12 ans passés sur LCI, la fameuse chaîne tout info, sont exemplaires. Que des pros de l’info, comme l’ineffable Patrick Buisson, venu de l’extrême-droite et qui conseille Super Sarko, ou comme Jean-Marc Sylvestre, qui récite un catéchisme libéral sans même le comprendre. Du coup, c’est vrai, certains soirs devant LCI on a l’impression de regarder la BBC…
Les patrons des médias audiovisuels privés acceptent donc de faire plaisir à Super Sarko même si cela leur coûte de l’argent. N’est-ce pas Nono Lagardère qui a laissé le sarkozysme flamboyant de Jean-Pierre Elkabbach mettre à mal la réputation d’Europe 1 ? Mais, dans le monde capitaliste, tout se paie. Dans le même temps, notre heureux président, décide donc de casser la télévision publique. Pardon, il décide de la développer en supprimant la publicité et en mettant en place un système de financement bancal (une taxe sur les fournisseurs Internet sur les opérateurs mobiles) qui risque de ne pas passer la rampe de la Commission Européenne. Pendant ce temps, que fait Berlusconi ? Il essaie maladroitement de contrôler la RAI. Super Sarko, qui est décidément le plus fort, prend lui carrément la direction de France Télévisions. Sa stratégie est simple : imposer du théâtre et de l’opéra en début de soirée. La raison ? Les téléspectateurs le réclament, d’après les sacro-saints sondages. Problème : dès qu’il y a des programmes culturels, l’audience chute. Super Sarko qu’on n’a jamais vu avec un livre, qui s’ennuie à mourir dans les expos, qui ne va jamais à l’opéra et qui avoue préférer regarder la Star Academy (tiens un programme de TF1 !), n’est sûrement pas du lot. Il va sûrement passer ses soirées bientôt devant France-2 et France-3 pour admirer « Andromaque » ou « Zaïde ». Enfin, s’il a du temps. Patron des chaînes publiques – désormais, c’est lui qui nommera le président de France Télévisions -, il est aussi directeur des programmes, des finances, de la stratégie, des ressources humaines (quelle sollicitude pour Gérard Leclerc, qui a été « placardisé »). Face à un tel surhomme, on voit bien que Berlusconi ne fait pas le poids.
Je ne pense pas que Sarkozy veuille que les employés de France3 l’aime, mais simplement lui dise bonjour, une politesse somme toute classique.
Pour ce qui est de la suppression de la pub, c’est plutot positif, et le privée devra mettre aussi la main à la poche, ce n’est donc pas un vrai cadeau aux chaînes privées(voir lien)
Enfin cela reste à suivre, et Carolis veille veillemment…
il sera RICHE (donc pourra s’ acheter 1000 rolexS et sera immensément PAUVRE puisqu’elles lui permettront (l’obligeront ?)
de voir passer le temps et s’éloigner de lui les hommes de valeur et de SINCERITE
anecdote : Je ne suis pas jaloux du mauvais goût ROLBEX j’en ai rapporté une de Thailande pensant détenir le pire objet d’ARROGANCE et de mauvais goût (pléonasme ?) JE CROYAIS QUE LES THAI EXAGERAIENT couronne de diam’s autour du cadran mais il y a pire a l étalage !!!!! si, si ! ca vaut le coup d’oeuil et nous conforte dan notre opinion des "vais fausses valeurs" du pouvoir
imaginez le couple dans 10 ans la "gentille fille" (au sens manichéen ) romantique et belle devenant peut-être plus intelligente
Là non plus je suis pas jaloux j’ ai eu la chance de sortir avec une jeune femme de toute beauté et intelligente elle cachait des souffrances insondables(l’ enfer) (au sens souffrance)
enfin pour en revenir a ses "richesses" une phrase d’un sage actuel japonais :
"IL SEMBLE QUELQU’UN DE REMARQUABLE, MAIS N’ EST QUE PRISONNIER DE L’AUTORITÉ QUAND A MOI, PAS PLUS D’ELLE QUE DES PUISSANCES FINANCIÈRES JE NE SUIS L’ESCLAVE….". D.I.
et une du 13ÈME SECLE
"un homme véritablement SAGE NE SE LAISSERA INFLUENCER par aucun des huit vents : LA PROSPÉRITÉ, LES REVERS, LA DISGRÂCE, LES HONNEURS, LES LOUANGES, LA CRITIQUE, LA SOUFFRANCE ET LE PLAISIR" N.D.
et le rôle de dirigeant n’est-il pas de ne jamais sacrifier UN SEUL homme ?
TOUCHÉ PAR LA SINCÉRITÉ DE VOTRE QUESTION, MERCI…R.B.