« Bakchich » a lu « Ruptures », dernier ouvrage de Serge Portelli. Particularité : on ne le trouve que sur Internet, son éditeur ayant renoncé à le publier en cette période électorale.
Serge Portelli, vice-président au tribunal de Paris, a l’habitude de faire du bruit dans le petit landerneau politico-judiciaire. Déjà remarqué pour sa prise de bec avec Nicolas Sarkozy sur le plateau de Ripostes, celui que l’on surnomme parfois le « magistrat gaucho » du PS a récidivé avec un nouvel ouvrage, Ruptures. Sauf que l’éditeur (Michalon) n’a pas suivi. Raison invoquée : « Nul. Mauvais texte ». Serge Portelli n’a pas tout à fait le même point de vue puisqu’il parle de « censure politique »(selon le site internet Betapolitique.fr qui publie intégralement l’ouvrage).
Ce qui saute d’abord aux yeux du lecteur de Ruptures, c’est effectivement la position très antisarkozyste de son auteur. Analysant à la fois le bilan du très récemment démissionnaire de l’Intérieur et son projet présidentiel, Portelli prévient : « ce livre est là pour qu’on ne puisse pas dire, après, qu’on ne savait pas. » Son constat : la rupture proposée par Sarkozy est réelle. Elle est en fait une foultitude de ruptures. D’abord avec quelques principes républicains élémentaires : séparation des pouvoirs, présomption d’innocence (M.Sarkozy préfère parler de « présumé coupable »), respect de la vie privée, droit d’asile etc. Ensuite, Nicolas Sarkozy innove en matière de méthode avec son fameux « culte plus que culture du résultat et de la performance ». Portelli porte sur le personnage Sarkozy son regard de spécialiste. Décortiquant les chiffres et petites phrases, il met à jour les manipulations démagos du candidat de l’UMP.
Sous le nez d’une opinion crédule, s’est mis en place dès juillet 2002 une « machine à faire baisser les chiffres de la délinquance ». L’un des rouages majeurs de cette machine est expliqué par Sarkozy lui-même dans son « Témoignage » (XO Editions) : « chaque mois, je recevais les trois préfets dont les résultats étaient les meilleurs et les trois préfets dont les résultats étaient les plus mauvais ; les premiers pour les féliciter, les seconds pour comprendre et les aider à progresser. » Sympa. Plus encore, le candidat s’autocongratule et affirme que depuis son arrivée, la délinquance a baissé de 9,4%. Pourtant, il suffit de se pencher sur les chiffres des actes de violence de l’Observatoire National de la délinquance, pour s’aperçevoir qu’ils ont explosé de façon discontinue depuis 1996 (+13,9%). Invité à s’expliquer, Sarkozy fait sa bonne âme : si le chiffre a augmenté, c’est parce que les victimes de violences conjugales n’hésitent plus à porter plainte (il va sans dire que c’est grâce à son action).
Sarkozy est tatillon. POur éviter de fâcheuses méprises, le candidat UMP valorise l’usage du téléphone, qui lui permet de contacter directement rédacteurs en chef et éditeurs. Celui de Portelli a-t-il pu profiter d’un sympathique dialogue ?
Mars 2007, un peu à cran contre Libé, Sarkozy a appellé son principal actionnaire, Edouard de Rothschild, pour expliquer que ce « journal de merde », « sectaire de gauche » aurait du mal à trouver des sous après les élections.
A France3, même son de cloche. Sarkozy, toujours de mauvaise humeur, a promis de « faire le ménage » dans la direction, selon Le Canard Enchaîné. Ce qui s’explique : l’accueil que lui a réservé l’équipe de France-Europe-Express n’a pas été assez grandiose pour un monsieur de son envergure.
La publication d’une photo de Cécilia et de son nouveau copain, Richard Athias, en Une de Paris Match a coûté sa place à Alain Genestar, rédacteur en chef du magazine.
Cécilia toujours. Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, a convoqué Vincent Barbare, PDG des éditions First, place Beauvau pour lui signifier son mécontentement quant à son intention de publier un ouvrage sur son ex femme. Les menaces de “foudres judicaires et variées” ont eu raison du PDG.
Le métro n’échappe pas non plus à l’oeil de BigSarko. Une publicité de Télérama a été refusée par la régie publicitaire Métrobus. Le crime ? Cette petite phrase tirée du courrier des lecteurs : "Dimanche 15 janvier. Vivement dimanche. Nicolas Sarkozy devrait faire attention. C’est déjà la troisième fois qu’il invite Michel Drucker dans son émission”.
Or, Portelli, une fois de plus, n’hésite pas à taquiner les statistiques officielles du ministère de l’Intérieur pour se rendre compte que la part des violences conjugales y est assez faible. Il en va ainsi de tout l’ouvrage. Avec minutie, Portelli corrige les déclarations de Sarkozy sur son prétendu « bon » bilan.
Véritable somme de tous les couacs de la politique de Sarkozy, l’ouvrage du magistrat ne mérite en rien le « médiocre » dont l’a affublé l’éditeur. S’ils ferraillent aujourd’hui, il est étonnant que ce ne soit que pour une histoire de qualité d’écriture… Initialement prévue pour le mois de mars, la publication de Ruptures était sans doute trop proche du 22 avril. Suffisant pour énerver les zélés de l’UMP.
La maison d’édition nie la censure ? Monsieur Portelli peut-il s’expliquer
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/medias__pouvoirs/20070418.OBS2726/rumeurs_de_censure_autourdun_livre_sur_nicolas_sarkozy.html Rumeurs de censure autour d’un livre sur Nicolas Sarkozy
NOUVELOBS.COM | 18.04.2007
Le magistrat Serge Portelli devait publier une analyse critique de la politique pénale de l’ancien ministre de l’Intérieur.
Le livre "Ruptures", un essai critique du magistrat Serge Portelli sur les mesures de Nicolas Sarkozy contre l’insécurité, circule sur Internet après avoir été refusé par son éditrice qui l’a trouvé "mauvais". Serge Portelli a décidé de le publier via le blog Betapolitique en expliquant être victime de "censure politique". La majorité des sites qui le publient rappellent que le magistrat s’était fait remarquer dans l’émission "Ripostes", de Serge Moati, consacrée à Nicolas Sarkozy, par la virulence et la pertinence de ses arguments.
Délits par délits
Avant de débuter, sur treize chapitres, l’analyse critique de l’action de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur, Serge Portelli prévient : "ce livre est là pour qu’on ne puisse pas dire, après, qu’on ne savait pas". Il a choisi le titre "Ruptures" pour dresser la liste des "ruptures provisoires" prévues par le candidat UMP dans son programme. Le magistrat, ancien conseiller du président socialiste de l’Assemblée Raymond Forni, reproche à l’ancien ministre son "culte du résultat", le "recours compulsif à la prison", la "chasse aux étrangers" ou encore un bilan partial en matière de délinquance. Serge Portelli affirme notamment que "la délinquance est trois fois supérieure aux chiffres officiels enregistrés par les services de police et de gendarmerie", avant de détailler les statistiques délits par délits.
"Le livre que je suis censée avoir censuré n’a jamais été imprimé"
Face à l’engouement que suscite "Ruptures", qui circule sur beaucoup de sites anti-Sarkozy, Hélène de Virieu, des éditions Michalon, a répondu sur le blog du journaliste Daniel Schneidermann qu’il n’avait jamais été question de publier le manuscrit du magistrat. "J’ai fait savoir à Serge Portelli le 9 février que je trouvais les chapitres envoyés brouillons, décevants (alors que l’introduction était alléchante), parce qu’on avait l’impression de l’avoir déjà lu, dans la presse et dans son précédent livre (…). "Pas bon"
Serge Portelli fait courir cette rumeur parce que c’est plus glorieux de dire qu’on a été censuré par Sarkozy (ce qui, (…) avec cet ex-ministre survolté, est parfaitement plausible) plutôt que de dire qu’on a été retoqué parce que le texte n’est pas bon (ce qui est très fréquent dans une maison d’édition, le métier d’éditeur consistant souvent à dire non)".
Vous avez oublié "l’anectode" du Parisien, lu dans l’exellent livre de Frédéric Charpier : nicolas sarkozy Enquête sur un homme de pouvoir. A l’époque où pomponette est revenue après s’être fait la belle avant son richisisme amant.
Un interview a été accordé par Balkany qui commente la réconciliation de John John et pomponette. au journal le Parisien qui doit paraitre le 11 janvier 2006 La veille de la parution, le 10 janvier 2006, un des homme de confiance de BALKANY, se rend au Parisien.
Il exhibe une carte tricolore au gardien il voulait voir la une du lendemain. Il se prétend en mission OFFICIELLE pour le Ministère de l’intérieur
(voir l’article du Monde du 13 janvier 2006)
Il exige auprès du Rédacteur de jeter un coup d’oeil sur le journal à paraitre, on lui demande d’attendre. L’envoyé spécial de la place Beauvau téléphone sans gène est inspecte les pages du journal épinglés le long du mur. Et fini par repartir avec un exemplaire du lendemain. Par la suite, le Ministère de l’intérieur a affirmé que le barbouze de Balkany n’était pas diligenté par eux, oui mais par qui alors ?
Frédéric CHARPIER nous rappelle aussi que le meilleur ami de sarkozy : Balkany, a braqué un jour sa maîtresse avec un flingue pour exiger d’elle une "gâterie". Berkkk quel homme digne de ce nom pour "violer une femme" en la menaçant d’une arme ?
Dieu soit loué, depuis Balkany s’est confessé auprès de la synaguogue est Dieu et ses électeurs lui ont pardonné…