Rechercher dans Bakchich :
Bakchich.info
UNE BRÈVE HISTOIRE DE BAKCHICH

Tags

Dans la même rubrique
Avec les mêmes mots-clés
RÉCLAME
Du(des) même(s) auteur(s)
BIG BIZNESS

Rififi au syndicat de cadres de France Télécom

Friture / jeudi 22 octobre 2009 par Jacques Roque-Fellet
Twitter Twitter
Facebook Facebook
Marquer et partager
Version imprimable de cet article Imprimer
Commenter cet article Commenter
recommander Recommander à un ennemi

A la veille d’une élection cruciale pour les représentants syndicaux de France Télécom, en pleine crise sociale, la bataille judiciaire qui s’annonce autour de la CFE-CGC risque de peser lourd.

Déjà éprouvé par la vague de suicides parmi les salariés, qui a valu au P-DG Didier Lombard d’être plus ou moins placardisé, France Télécom est le théâtre depuis quelques semaines d’une farouche bataille entre membres du syndicat CFE-CGC/UNSA (qui regroupe les cadres). Le tout sur fond d’élections au conseil d’administration prévues jeudi 22 octobre.

Les questions de gros sous ne sont pas loin non plus. Ces syndicalistes en col blanc se déchirent devant les tribunaux et le Parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire au début de l’été alors que circulent des soupçons d’abus de confiance et de détournement de fonds. Une histoire édifiante.

La CGC de France Télécom est divisée en 2 branches opposées :

1. la branche fonction publique, dont le président était jusqu’au 1er juillet dernier Thierry Blangéro ; 2. la branche salariés de droit privé dont le président est Sébastien Crozier.

L"OPA" de Crozier

Un drôle de loustic ce Crozier. En 1998, il quitte France Télécom pour créer Internet Telecom, une société qui propose de développer des accès internet pour des entreprises comme M6 et la Fnac. En juin 2001, il revend sa boîte à l’ancien monopole pour 50 millions de francs (7,6 millions d’euros). Une bonne affaire pour Crozier, qui détient 30% du capital, et pour Internet Telecom qui était sous le contrôle d’un mandataire nommé par le Tribunal de commerce et qui échappe ainsi à un dépôt de bilan et à un plan social.

Crozier a aussi réussi à obtenir la classification des cadres dirigeants avant la cession, ce qui fait qu’il arrive au plus haut niveau de la hiérarchie chez France Télécom.

Et comme cela ne suffit pas à son bonheur, il est élu peu de temps après au comité d’établissement de la branche entreprise de France Télécom sur la liste CFE-CGC/UNSA et également au Comité Central d’entreprise. Un de ses bras droits chez Internet Telecom, Pierre Morville, devient délégué Syndical Central du même syndicat. C’est une sorte d’OPA.

Une subvention captée

Voilà les gros sous : comme tout syndicat représentatif, la CGC perçoit de la part de France Télécom une subvention de fonctionnement, versée directement à la confédération qui attribue ensuite la moitié aux deux branches (fonction publique et salariés du privé) de l’opérateur. Or, en 2008, la CGC n’a rien versé aux fonctionnaires, attribuant la moitié des 390.000 reçus de l’entreprise à la seule branche privée…

Des actions en justice sont engagées et le 15 septembre 2009, le tribunal de grande instance de Paris condamne la Confédération à reverser un quart de la subvention 2008 à la branche fonctionnaires. Crozier fait immédiatement appel. L’affaire traîne.

Rebelote attendue, puisque la subvention 2009 a été intégralement versée à la branche salariés de droit privé conformément à une demande écrite de la Confédération "dans la mesure où [le président de la CGC] a tranché en validant un seul syndicat CFE-CGC chez France Télécom".

Le patron des fonctionnaires CGC de France Télécom, Thierry Blangero, a déposé plainte pour abus de confiance. « Je suis totalement serein dans cette affaire. Notre victoire demain sera éclatante. Mais je comprends qu’on essaie de nous déstabiliser à la veille de ce scrutin », a déclaré à Bakchich Sébastien Crozier.

Les autres syndicats regardent évidemment cette affaire avec gourmandise. Pour eux, la stratégie de Crozier, qui déborde même Sud sur sa gauche pour critiquer la direction de l’entreprise, peut leur apporter des voix aux prochaines élections. Il n’y a pas à dire : l’ambiance est sereine chez France Télécom.


AFFICHER LES
12 MESSAGES
0 | 5

Forum

  • Rififi au syndicat de cadres de France Télécom
    le dimanche 1er novembre 2009 à 23:57, pierre morville a dit :

    Bonsoir,

    sur le fond de cet article erroné, voire ordurier, dans tous les cas, manipulateur, paru miraculeusement à la veille d’une élection importante dans une grand groupe en pleine crise sociale, je ne tirerai aucun commentaire. Des procédures judiciaires sont en cours sur cette affaire et sur cette publication particulière. A titre personnel, cité dans un encadré, je ne suis le "bras droit" de personne. Sauf à le vouloir. j’ai été nommé délégué syndical central du groupe France Télécom-Orange pour le notre syndicat unifié CFE-CGC/UNSA, à la fois par le président confédéral Bernard Van Craeynest (pour la CFE-CGC) et par le président confédéral Alain Olive (pour l’UNSA). Mais qui est donc ce mystérieux journaliste, Jacques Roque-Fellet ? Qu’il dévoile la personne cachée sous ce pseudonyme ou qu’il m’appelle.. Pierre Morville 0662227835

  • Rififi au syndicat de cadres de France Télécom
    le vendredi 23 octobre 2009 à 21:51
    390000 EUROS POUR LES SYNDICATS ! Pas étonnant que les communications chez Orange coûtent plus cher que chez les autres opérateurs !!!!!!!!
    • Rififi au syndicat de cadres de France Télécom
      le samedi 24 octobre 2009 à 15:57, Platon a dit :
      et alors comme dirait l’autre zozo, que faites vous de la fludification de l’argent noir des caisses patronales… au fait avez vous des nouvelles de celles de l’UIMM de cette affaire de DGS, et de ce bon juge Roger Leloir ????
  • Rififi au syndicat de cadres de France Télécom
    le jeudi 22 octobre 2009 à 11:59, la pie qui danse a dit :

    Tout va très bien madame la marquise …. !

    Elections au CA du syndicat bidonnées, clientèlisme pour obtenir la majorité en offrant des postes de permanents, usurpation d’identité pour "casser" les opposants, menaces de démandatement des "pas d’accord avec Crozier"… elle est belle la CGC à France Telecom-Orange !

    Mais à part çà Madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien !

    • Rififi au syndicat de cadres de France Télécom
      le vendredi 30 octobre 2009 à 20:01, PIWI a dit :
      qui est le pivert ?
  • Rififi au syndicat de cadres de France Télécom
    le jeudi 22 octobre 2009 à 00:45, tittoff a dit :
    toutes ces histoires ne sont que des affaires de second plan : Crozier est membre du bureau politique et du conseil national du parti de la majorité présidentielle dit "la gauche moderne"(voir URL) dont le programme, chapitre 3, préconise une "réorganisation drastique de la fonction publique, qui conduira à une réduction significative de sa taille" D’où les conflits avec la branche fonctionnaire de la CGC.
  • Rififi au syndicat de cadres de France Télécom
    le mercredi 21 octobre 2009 à 17:15, Phil2922 a dit :
    D’ici à ce qu’un cadre se suicide demain en plein bureau de vote… !
0 | 5
BAKCHICH PRATIQUE
LE CLUB DES AMIS
BEST OF
CARRÉ VIP
SUIVEZ BAKCHICH !
SITES CHOUCHOUS
Rezo.net
Le Ravi
CQFD
Rue89
Le Tigre
Amnistia
Le blog de Guy Birenbaum
Les cahiers du football
Acrimed
Kaboul.fr
Le Mégalodon
Globalix, le site de William Emmanuel
Street Reporters
Bakchich sur Netvibes
Toutes les archives de « Là-bas si j’y suis »
Le locuteur
Ma commune
Journal d’un avocat
Gestion Suisse
IRIS
Internetalis Universalus
ventscontraires.net
Causette
Le Sans-Culotte