Le 2 octobre, un flic du Rhône, enquêtant sur la religion, recevait un blâme. Le ministère de l’Intérieur démentait avoir donné toute consigne. « Bakchich » publie la note prouvant le contraire.
Dans l’affaire du mail des (ex-) RG demandant à connaître la religion des employés du conseil régional de Rhône-Alpes, l’enquête du ministère a vite permis d’identifier l’auteur de l’e-mail. « Les conclusions rendues au ministre de l’Intérieur confirment totalement qu’il s’agit d’une initiative personnelle d’un fonctionnaire de police, sans qu’il ait reçu de demande de sa hiérarchie », a déclaré la place Beauvau.
Ah bon ? Pourtant le préfet du Rhône s’inquiétait depuis une réunion du 8 septembre 2008 « d’une montée du communautarisme musulman ». Et dans une note signée le 24 septembre du dircab du préfet délégué à la sécurité et adressée aux services de police et de gendarmerie du département, le même préfet exigeait des flics et des pandores une enquête « sur l’évolution de ce prosélytisme religieux ».
Il devait y avoir urgence : la note datée du 24 demande que la copie soit remise "pour la fin du mois de septembre". Soit 8 jours plus tard.
Le mail du flic qui a mis le feux à la communauté musulmane est ailleurs daté du 16. Courtois, mais fort déplacé. « Auriez-vous l’amabilité de m’indiquer si, parmi votre personnel, vous avez des agents de confession autre que chrétienne ? Dans l’affirmative, pouvez-vous me dire si certains d’entre eux ont demandé des aménagements d’horaires ou de service pour pratiquer leur religion ? », écrivait le casquetté.
Dans sa note, le préfet promet de réunir rapidement une nouvelle réunion. Ca promet d’être agité…
Enquête rapide, coupable identifié et certainement prêt à porter le sombréro contre une mutation… Du grand classique ! Cela me rappelle un chef de service dans l’antiterrorisme qui m’avait demandé de faire quelque chose que j’estimais illégitime… Je lui dit ok je le fais mais j’écris que c’est sur votre instruction. Réponse : bon, laissez tomber !
Courageux mais pas téméraires les grands yaka ! SB.