Après avoir amélioré le pouvoir d’achat à Neuilly, Sarkozy veut agir pour le reste de la population. Avec une inflation en forte hausse, il ne lui reste qu’à écouter les conseils du bon docteur Trichet
Maintenant que le chômage recule, Nicolas Sarkozy a décidé de faire du pouvoir d’achat sa priorité. Sauf que le célèbre grain à moudre cher à feu André Bergeron, le secrétaire général de FO dans les années 70, n’est plus là. En effet, la France souffre déjà d’un important déficit extérieur, c’est-à-dire que pour couvrir ses besoins, elle doit faire appel aux importations. Et toute hausse significative du pouvoir d’achat induirait une augmentation ipso facto des importations et du déficit extérieur. Pourtant Sarkozy a conscience qu’il faut agir. Le paquet fiscal de l’été dernier, qui coûte bon an mal an 12 milliards d’euros aux finances publiques, ayant surtout amélioré le pouvoir d’achat à Neuilly, il faut désormais penser au reste de la population.
D’autant que les prix flambent. Malgré la hausse de l’euro par rapport au dollar, l’inflation est de retour en Europe. Les prix à la consommation de la zone ont progressé sur un an de 1,7 % en août, de 2,1 % en septembre et de 2,6 % en octobre. Les causes en sont évidentes. Ce sont les coûts de l’énergie (+ 5,5 % en un an, hausse qui est de 27% en dollars…) et de l’alimentation (+ 3,8 %). Energie et alimentation constituant les postes de consommation immédiate de tout un chacun, tout le monde a chaque jour l’impression que son pouvoir d’achat fond comme neige au soleil. Dernier exemple : en un an, chez les producteurs, le beurre a augmenté de 10%, le blé de 40% et les œufs de 30%. Entrer chez un pâtissier va devenir encore plus qu’autrefois un geste irréfléchi et Xavier Bertrand, qui rêvait de mettre sur les biscuits une taxe pour lutter contre l’obésité quand il était ministre de la santé, n’a plus de raison de s’inquiéter. Sur ce sujet tout au moins.
Imperturbable, l’Insee annonce néanmoins que le pouvoir d’achat continue à croître et prévoit même pour cette année une hausse moyenne de 3,2% après 2,4% en 2006. Charme ravageur de la statistique qui se nourrit du débat sans fin sur l’ « effet qualité ». Les téléphones actuels coûtent la même chose que ceux d’il y a cinq ans mais ils font tellement plus qu’en fait, à l’aune du service rendu, ils coûtent moins cher. Tant pis si personne n’en utilise toutes les fonctionnalités, et si personne ne considère que leur prix baisse. Quand il était ministre des finances, en 2004, Sarkozy avait pesté contre l’obstination des statisticiens à ne pas vouloir décrire ce que ressent le consommateur. Le vrai crime de l’Insee avait été de ne pas avoir souligné l’impact sur les prix de ses accords avec la grande distribution. Résultat, l’Insee, qui travaille sur une refonte de son indice des prix, a mis en ligne un petit modèle qui permet à chacun de mesurer l’évolution de son pouvoir d’achat personnel. Le noble Institut vient au passage de perdre son directeur. Au Polytechnicien rigide Jean Michel Charpin succède l’énarque plus souple Jean-Philippe Cotis. Lui saura voir les angoisses des Français face à la facture de fuel et, surtout, saura mesurer les conséquences des décisions.
Pour l’instant, ces décisions portent assez peu sur une augmentation des salaires. Dans la fonction publique, on oppose depuis 25 ans aux agents que les déroulements de carrière, ce que dans le secret des cabinets ministériels on appelle le GVT, compensent la faible hausse des salaires. Fonctionnaires, vieillissez si vous voulez garder votre niveau de vie. Résultat, les salaires à l’embauche ont baissé en quinze ans de 15% en pouvoir d’achat et certains concours ne trouvent pas preneurs. En fin de compte, gêné par le déficit public vis-à-vis des fonctionnaires, ayant limité la hausse du Smic pour ne pas alourdir les coûts salariaux, Sarkozy ne peut dans l’immédiat compter pour rétablir le pouvoir d’achat que sur un ralentissement de l’inflation, c’est-à-dire sur la politique de Trichet…
Le Medef a la solution, après le cadeau fiscal, la futur dépénalisation du droit des affaires il faudra supprimer les 35 heures
Comme si à l’époque des 39 heures les salaires évoluaient +…
http://pubs.lemonde.fr/RealMedia/ads/adstream_sx.ads/BUSINESS-LEMONDE/articles_economie/exclu@x30 ?http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-981079@51-976374,0.html
1)quelle est l’énergie métabolique de base nécessaire à la survie ?
2)quelle est l’énergie consommée dépensée par un travailleur de force (un cycliste pro, un terrassier, un marathonien par exemple) ?
3) quelle es l’énergie utile restituée (produite) par cette personne ?
1) environ 2000 Kcal JOUR= 2,3 KWH JOUR
2) 1000 W heure en plein effort, 500 W heure en régime continu, soit environ pour 8 heures de travail dont 4 en effort continu, 4 en effort de pointe = 6000 KW + 8 heures repos à 2,3 kwh jour = 1,6 kwh + 8 heures activité légère = 2.4 KWH total 10 kwh jour
3) rendement faible : entre 1% en continu et 10% en effort de pointe, prenons une moyenne de 4%.
Comment traduire cette énergie en équivalemt pétrole ?
un litre de pétrole fournit environ 10 kwh donc l’énergie d’un jour "esclave" de force. Or un moteur a un rendement de 40%, donc produirait en moyenne 10 x plus par KWH consommé
Avec un litre de pétrole ou 10 kWH j’économise 10 jours de travail "esclave". Sans pétrole, j’aurais du m’offrir 10 jours de travail physique de force par litre d’essence.
Donc en application de la possibilité de substituer les énergies équivalentes, le cout du pétrole pourrait encore monter jusqu’à égaler par litre le cout de 10 jours de travail.