Sonnez tambours et trompettes ! Voici venir sur son fier destrier, le chevalier au cœur pur et à la langue bien pendue, le ci-devant Manuel Valls. Il en a marre, chevalier Manu. Il veut faire péter le système. « Tout détruire, tout remettre en cause ! », clame-t-il dans un manuscrit publié ces jours-ci. Quoi donc, ce capitalisme inique qu’en véritable homme de gauche de noble tradition il pourfendrait, à la manière d’un Robin des bois banlieusard ? Prendre aux riches pour donner aux pauvres ? Le grand soir d’Evry, dont il est l’élu ? Non non, vous n’y êtes pas. Son cheval de bataille, c’est « d’en finir avec le vieux socialisme, et être enfin de gauche ! ». Ah bon.
Mais, chevalier Manu, être « enfin de gauche », ça veut dire quoi ? C’est simple : « A défaut de changer le monde, le rendre simplement vivable ». La révolte, d’accord, mais « avec du recul. Je suis maire, député, père de famille. Bien sûr, ça vous patine ». Ne manquent au tableau que le labrador, le Scénic et le crédit sur 40 ans pour appréhender le degré de révolte de Manuel Valls. En fait, le système que chevalier Manu veut faire péter porte un nom, c’est le Parti socialiste : « C’est daté, le socialisme a été une merveilleuse idée, une splendide utopie, mais inventée contre le capitalisme du XIXè siècle ! ». Périmé. Aux oubliettes, tout ça… Utopie… Fadaises… Billevesées !
Dès les premières pages, on sent poindre le dilemme du preux chevalier, qui, à force de tournoyer l’écu au bras et la pique en main, semble avoir du mal à dire son amour courtois de la gauche. « La gauche, on l’aime. » Qui, on ? Le chevalier Valls a décidément beaucoup de mal à jouer les troubadours de l’amour de la gauche en usant du « je ». « La gauche et moi, c’est à la vie à la mort ». Faudra choisir. D’ailleurs, « Être de gauche, c’est difficile ». Ça a l’air, effectivement.
Les idées ? Le Chevalier Manu en a plein. Tout un arsenal de fers à mettre au feu. Les OGM ? « Arrêtons d’être antiprogrès, arrêtons de diaboliser Monsanto ». Le mouvement étudiant ? « Il faisait fausse route, il faut augmenter les droits d’inscription ». L’immigration ? « Les quotas par profession ne m’indignent pas ». Les retraites ? « Il faut allonger la durée de cotisation à 41, voire 42 années ». Fermez le ban. En tout, 197 pages de Valls-hésitation, d’une droite bisounours qui ferait des papouilles aux expulsés avant de les embarquer dans le charter, bref 197 pages d’une gauche à lire en diagonale : de gauche à droite.
Pour en finir avec le vieux socialisme… et être enfin de gauche ! Entretiens avec Claude Askolovitch, Robert Laffont, avril 2008.
A l’heure où l’espérance de vie gagne 3 mois chaque année, il n’est pas scandaleux de penser allonger la durée de cotisation. Cela est même nécessaire et urgent si on veut espérer sauver notre système de retraite par répartition et ne pas basculer dans un système par capitalisation où seuls les plus favorisés pourront s’offrir une retraite.
Les retraites ne sont qu’un exemple. Manuel Valls est réaliste et pragmatique, exactement ce dont la gauche a besoin pour interpréter les valeurs du progrès, défendre notre modèle social et se présenter devant les électeurs avec un programme cohérent avec les problèmes d’aujourd’hui. En bref, faire croire que ses idées sont à droite sous prétexte qu’elles sont plus réalistes qu’idéalistes est facile et intellectuellement malhonnête. Une vision simpliste et manichéenne de la politique qui gangrene la gauche française…
Il est rigolo, Manuel Valls, on dirait Bart Simpson en (bientôt) vieux ; est-ce à dire qu’il fait tout ça pour emmerder son "père" ? A mon avis, il faudrait qu’il arrête de se patiner tout seul dans son coin et qu’il s’informe un minimum de ce que veulent les gens qui votent à gauche (et encore, ça dépend du vent, en ce moment).
Bises
Le fascisme ?
on aura tout entendu… Vous savez exactement ce qu’est le fascisme ? ca n’est pas une diminution des impots pour les riches et des délocalisations le fascisme, retournez à l’école…
a force de faire des remarques de ce genre, les pseudos Gaucistes se décrédibilisent eux mêmes…
Comparer Sarko à Hitler, comparer Berlu à Mussolini , vous (les pseudos guchistes) fait passer pour des incultes, incapables de la moindre analyse et de ce fait réduit vos opinions à néant…
avec des comportement de ce genre, on est sur de se taper Sarko un bout de temps, et tant pis pour la France…
Le fascisme, comme tous les totalitarismes, naît du populisme, de la démagogie, de l’inculture et du ressentiment revanchard.
À ce titre, cette confrérie des Berlusconi, Alemanno, Sarkozy, Johnson ( ? nouveau maire de Londres) s’ils ne sont bien sûr ni fascistes ni dictateurs, présente bien un danger de dérive totalitariste si leur opposition venait à disparaître.
Le fascisme commence par le culte du chef : le groupe doit être mené par un chef dont l’autorité ne saurait être remise en question.
Excluant tout contre-pouvoir, le fascisme est un système qui se veut totalitaire (Réforme des institutions). Il s’est appuyé sur des groupes de choc (Commissions). À la différence d’autres totalitarismes, le fascisme a cherché cependant à obtenir l’adhésion populaire plutôt que de recourir à des méthodes coercitives. Utilisant des techniques comme la démagogie et le populisme, il lui est arrivé d’obtenir un fort soutien populaire et même de maintenir certaines formes démocratiques, comme le suffrage universel.
Il s’agit pour cela de mobiliser des valeurs comme le patriotisme, les idéaux de « rénovation » nationale et de pureté. Croire, obéir, combattre deviennent des valeurs, analyser et critiquer de l’insubordination. Il est donc nécessaire de faire naître un sentiment d’urgence, de désigner un ennemi commun cherchant à détruire le collectif et contre lequel le groupe tout entier doit se mobiliser.
Cette mobilisation permet de réprimer sévèrement toute contestation sans perdre la caution populaire. Il suffit de désigner l’homme à abattre comme « ennemi », « traître », « sous-homme ».
Quand à Valls, il faut l’exclure du parti. C’est une honte.