L’ancien patron de la webcampagne de Ségolène Royal Benoît Thieulin était allé pêcher aux Etats-Unis les recettes du succès d’Obama. Et les livre à Parlons net, le club de la presse dont « Bakchich » est partenaire.
Consultant dans le domaine des nouvelles technologies, patron de la Netscouade, un des concepteurs du site Médiapart, Benoît Thieulin était responsable de la cybercampagne de Ségolène Royal en 2007. Tout frais rentrée d’une mission d’étude initiée par la Fondation Terranova aux Etats-Unis où il est parti avec d’autres étudier la campagne de Barack Obama, le jeune homme revient avec plein d’idées dans la besace. Dont celle de s’inspirer des fichiers créés par le tout vrai président américain. Pour le passer à la question, Julien Martin de Rue89 et Xavier Monnier de Bakchich.info. Sous le haut magistère du très bronzé David Abiker.
Oui je confirme, le web se regarde le nombril. Emission sans aucun recul sur son sujet où l’on entend un web-communiqueux vendre sa sauce sans contradiction.
L’animateur-potiche-en-terre-cuite demande "ce qui marche" pour accrocher l’électeur sans jamais se poser la question de savoir si considérer un électeur comme un consommateur est le fonctionnement souhaitable d’une démocratie.
Entretien très intéressant. On se rend compte encore une fois (ou enfin pour certains) qu’Internet est un outil et non une fin en soi. Le travail de terrain "qualifié" est indispensable. Les méthodes sont celles du privé : étude de marché, optimisation des outils, qualification des prospects, présentation et "vente" du produit. Ajoutez un soutient des leaders d’opinion (non dit mais Ophra Wimphrey en soutien + chanson de stars à la "We are the world")et c’est tout bon. Par contre,vous pouvez appliquer toutes les recettes que vous voulez, mais tant que vous avez les mêmes visages, les mêmes discours, vous pouvez faire tout ce que vous voulez, ça ne marchera pas. Le non cumul des mandats, la mise sur le coté suite à un échec sont des obligations si on veut voir de nouvelles têtes et peut être avoir des nouvelles idées. Enfin, c’est assez comique d’entendre un plaidoyer pour la qualification de l’électorat quelques mois après Edwige.
Pierre