L’ouverture des paris sportifs en ligne aux concurrents de la Française des Jeux, c’est pour courant 2010. Bon joueur, Bakchich vous livre les clés statistiques de ce marché juteux.
Comme tous les mordus de pronostics sportifs, les lecteurs de Bakchich piaffent d’impatience de pouvoir se lancer à corps perdu mais en toute sécurité, dans le délire des paris en ligne. Ce sera chose faite dès ouverture du marché français aux concurrents réputés fréquentables de la Française des Jeux. Avant de faire fondre leur carte bancaire, un petit rappel sur la manière dont sont calculées les cotes n’est peut être pas superflu.
La cote C correspondant à une issue donnée I, se calcule en effet de la manière suivante :
C(I) = (Nc(I) / Np (I))+ 1
Avec :
Np(I) = Nombre de paris enregistrés sur l’issue (I) Nc(I) = Nombre total de paris enregistrés sur toutes les issues autres que (I)
Appliquons donc cette gentille formule à un petit match imaginaire entre A et B :
30 parieurs ont parié sur la victoire de A ; ils ont misé 25 000 euros 46 parieurs ont parié sur un match nul ; ils ont misé 40 000 euros 88 parieurs ont parié sur la victoire de B ; ils ont misé 80 000 euros
Il y a donc eu sur ce match, 164 paris pour un total de 145 000 euros
Calculons donc la cote du pari « victoire de A » :
((88+46)/30)+1 = 5,46
De la même façon, la cote de « match nul » est :
((88+30)/46)+1 = 3,56
Enfin, la cote de « victoire de B » est :
((30+46)/88)+1 = 1,86
Si le match n’est pas truqué et que A gagne finalement, les 30 parieurs se partageront :
25 000 x 5,46 = 136 500 euros
notre « bookie » virtuel qui n’aurait pris les paris que sur ce match, gagnerait donc dans cette hypothèse : 145 000 – 136 500 = 8 500 euros
Si A et B font finalement match nul, les 46 bons parieurs se partageront :
40 000 x 3,56 = 142 400 euros
le bookmaker gagnant dans cette éventualité :
145 000 – 142 400 = 2 600 euros
Si le match se solde finalement par la victoire de B, les 88 parieurs clairvoyants se partageront :
80 000 x 1,86 = 148 800 euros
le bookmaker perdant dans l’histoire, dans cette éventualité :
148 800- 145 000 = <3 800 euros>
Conclusions : les paris en ligne sont à consommer avec modération parce que le seul qui gagne dans tous les cas ou presque (7 300 euros dans le cas d’espèce) c’est le « bookie » !
Lire ou relire sur Bakchich.info :
On se demande à quoi sert notre flambant neuve Autorité de Régulation des Jeux En Ligne, si ce n’est à servir les intérêts de puissants alliés du pouvoir ?
On a appris que dans la période préparatoire de la future loi régulant les jeux d’argent en ligne, le ministre du budget (Eric Woerth), en charge du dossier à l’époque, a été reçu en grande pompe (ou en traquenard) dans la propriété parisienne d’un grand casinotier. Tous les grands noms des jeux d’argent en France furent conviés à ce qu’on peut considérer comme un repas de mise en bouche !
Pour ne pas froisser les acteurs du marché des paris sportifs en exercice (Bwin, Betclic, Eurosportbet et consors) on ferme les yeux sur l’application de la loi au niveau du TRJ : à y regarder de plus près le Taux de Retour aux Joueurs maximum de 85%, imposé par la loi pour limiter la mise en place de dépendances, n’est presque jamais respecté, surtout pour les matchs de Ligue 1 qui sont des produits d’appel.
On ne sait pas quelle sera la politique des nouveaux entrants qui vont faire leur apparition prochainement (Canalwin, Chilipari et Netbet dont le site ne semble pas dans les petits papiers du gouvernement puisque qu’il vient de voir sa demande d’agrément refusée à court terme ou soumise à un examen plus approfondi), mais on sait déjà que la politique des opérateurs de paris sportifs actifs est de faire fi de la loi, sans pour pour autant risquer une quelconque modération ou sanction.
Ce matin 15/09 Mr Patrick Partouche (Président du groupe éponyme) s’exprimait dans les colonnes de L’Express pour mettre en exergue le désamour des puissants (qu’il est par ailleurs), ou plutôt du gouvernement, à son égard. On a bien sûr du mal à lui accorder de la crédibilité tant il a toujours tendance à gémir malgré son immense fortune faite à une époque où il était certainement dans les papiers. Pourtant, compte tenu de toutes les pressions, tractations et manipulations que l’on peut observer dans ce milieu des jeux en ligne, on aura tendance à lui accorder un minimum de crédibilité.
État de droit, quand tu nous tiens … Mon avis personnel : j’ai l’impression que nous sommes encore au 19ème siècle, un épais nuage de fumée accompagné d’une traine de vapeur de mélasse stagne toujours au dessus de l’Arjel et des synapses du gouvernement qui lui sont liées.
Bonjour à tous,
Je trouve absolument pertinents vos commentaires. Je crois qu’il est important de faire la lumière sur ce "non-eldorado" que représentent les paris sportifs. Effectivement, les bookmakers (parionsweb ou autres) sont toujours gagnants ! Mais cela est difficile à comprendre pour un joueur.
Tout joueur doit donc garder en mémoire le fait que sur le long terme, il sera quasiment toujours perdant. Les cotes ne sont pas fixées au harsard par les bookmakers : Celles-ci sont le résultat d’un formule mathématique extrêmement complexe.
Les paris sportifs doivent être considérés comme une distraction de laquelle il ne faut devenir dépendant !
En fait c’est plus compliqué qu’on ne le pense de gagner des sous, même pour le bookmaker. Il doit gérer le risque (parfois il prend des positions à la concurrence pour se couvrir) et il doit être très précis au quotidien. C’est souvent sur le volume des gros matchs qu’il arrive à éponger des pertes sur des paris sportifs sur des matchs de seconde zone ou sur des paris combinés. Maintenant la plupart des gros opérateurs, et notamment ceux qui sont implantés sur le marché français, peuvent facilement atteindre la rentabilité contrairement à ce qu’ils prétendent le plus clair du temps.
A titre d’exemple :
Nous savons que le TRJ (Taux de Retour aux Joueurs) est fixé pas décret à 85%
Les sites de paris sportifs se plaignent de la fiscalité qui leur impose de verser environ 9% à l’État
En théorie et grossièrement il leur reste 6% de marge
Prenez les cotes de Angleterre - Algérie de demain sur Betclic
Angleterre 1,20 Nul 5 Algérie 10
Ces cotes permettent de calculer une marge de 13,33% là où elle devrait être au minimum de 15% compte tenu du TRJ à 85%
Nous constatons d’une part que l’opérateur ne respecte pas la législation et d’autre part qu’il minimise sa marge pour appâter le chaland. C’est bien là le signe que le bookmaker gagne quoi qu’il arrive. Il gagne même à tous les coups dans l’illégalité en toute impunité.
Cette législation trop contraignante aura eu raison de l’initiative de Canal+ de s’allier à Labrokes pour proposer Canalwin. En effet, ce mois-ci Canal a décidé de jeter l’éponge. La concurrence, il faut le dire, c’est implantée depuis 5 mois et les leaders sont déjà présent. Exception d’Unibet, mais cela ne va pas tarder car il ont acquis leur sésame d’agrément il y a quelques jours.
Laurent de ParierenFrance.com
les cotes réelles ne sont pas calculés ainsi (ça vaut pour le PMU et encore ça dépend de la mise et non du nombre de parieurs) mais par des logiciels avec derrière des TRADERS !!
Leur but est d’estimer la probabilité de victoire de A B et le nul
Ensuite ils mettent les cotes en ligne, si tout le monde mise sur la même cote, ils la baissent et montent l’autre jusqu’à ce qu’ils soient gagnants quel que soit le résultat.
Au passage ils prennent beaucoup plus que ce qui est annoncé : Exemple pour une cote mini voisine bet365 : Greece v Nigeria 4.33 3.30 1.90
Et pour les books autorisés pour l’ARJEF c’est encore pire, puisque le fisc se sert au passage (avant les bénéfices de la société, d’où l’aveuglement sur leur localisation). exemple betclic : Grèce v Nigeria 3,75 3,10 1,70
Là évidemment l’état (donc nous) et le bookie sont les seuls gagnants possibles… Comme au casino.
Heureusement que Backchich après avoir boosté les futurs jeux en ligne "sponsorisés par ses amis Partouche and co" s’aperçoit que les paris en ligne sont statistiquement au profit du bookmaker, et les jeux en ligne ….non et portant la banque et aussi l’état gagne inexorablement la mise.(et le cocu c’est qui : le joueur ou le parieur)
c’est du bakchich sélectif…………..avec une morale à deux balles.