À la veille du mini-sommet arabe initié par le président égyptien, Hosm Moubarak, et réuni, le week-end dernier à Syrte, fief du colonel Kadhafi, le président tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali, s’est soudainement décommandé. La raison : il a été conseillé par ses médecins de se reposer trois jours après un mal aigu à la gorge.
Cette justification a même fait l’objet d’un communiqué officiel émanant de la présidence. Cependant, la véritable raison de ce désistement de dernière minute est dûe, selon un membre de la délégation algérienne qui avait accompagné le président Bouteflika à ce mini-sommet, au calcul politique fait par le chef d’État tunisien.
Ce dernier qui, comme le roi du Maroc – qui d’emblée a fait savoir qu’il ne participera pas – ne voulait pas contrarier les Saoudiens qui avaient lancé par le passé une initiative de paix au Moyen-Orient. Celle-ci connue sous le nom du projet du roi Abdallah ben Abdel Aziz, a été cautionnée à l’unanimité par le sommet arabe tenue à Beyrouth, il y a un peu mois de quatre ans. L’actuelle initiative de Moubarak vient aujourd’hui chasser sur le même terrain du souverain saoudien. Ce qui complique la tâche de Ben Ali l’équilibriste.