Hier on apprenait que le taux de participation aux législatives marocaines n’était que de 41 %, soit son niveau le plus faible jamais atteint. Aujourd’hui, c’est aux islamistes du PJD de créer la surprise : ils sont en train de se prendre une petite raclée électorale.
Stupeur et tremblement chez les islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD). Alors qu’hier soir encore ils se lissaient la barbe de joie en comptant les circonscriptions qui tombaient dans leur escarcelle à Casablanca et Rabat, les voici les voilà qui doivent faire amende honorable. Ils n’ont même pas attendu la proclamation officielle et définitive des résultats prévue dimanche soir pour annoncer par la voix de leur numéro deux qu’ils étaient « déçus » et accuser leurs adversaires de « corruption électorale ».
Au lieu des 70 et 80 sièges qu’ils comptaient bien emporter au Parlement, ils risquent bien de devoir se contenter de 52 sièges maximum. De leur propre aveu, SVP ! Plus embarrassant encore, à ce stade du dépouillement, le PJD n’est pas garanti de décrocher la place enviée de premier parti politique au Maroc : le vieil Istiqlal (centre droit nationaliste) et le Mouvement Populaire (centre droit à tendance berbéro-rural) tiennent également la corde. Bah ! Le PJD pourra toujours se consoler en contemplant les socialistes de l’USFP imploser en direct : aux dernières nouvelles, ils devraient passer de 50 sièges de parlementaires à 35 ou 37. Du coup, les militants appellent à une refondation de leur bon vieux parti socialiste. Ça vous rappelle quelque chose ?