Cinq journalistes se sont coupés du monde dans le Périgord pour suivre l’actualité par facebook et twitter… pour ne rien en conclure.
Cinq journalistes des radios publiques francophones auront donc vécu cette semaine en cénobites, "isolés" dans une ferme du Périgord, afin de tester in vivo la valeur et la hiérarchie des infos transmises sur les seuls réseaux sociaux Facebook et Twitter, sans consulter d’autre site web, sans radio, sans télé, sans journaux et sans complexe. Car cette initiative soulève des questions de peu d’enjeu, du genre : à quoi cela sert-il de se connecter sur Facebook et Twitter sans cliquer sur des liens hypertextes ? Est-on moins bien informé lorsqu’on est isolé dans une ferme du Périgord ou en matant TF1 à longueur d’année à Dunkerque ?
La blogosphère s’est régalée de ce coup de pub grotesque
financé avec l’argent de la redevance- et a pris les acteurs de ce
"loft stérile" au pied de la lettre en les bombardant de breaking news
fantaisistes. Au final, prétendre distinguer l’actu sur internet,
réseau des réseaux, en isolant un de ses canaux, n’est-ce pas avouer
son malaise à ne plus maîtriser le circuit-circus médiatique ? Titre
de travail pour un prochain huis clos : Minitel, reviens, le buzz est
devenu fou !
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