Piroska est hongroise, blonde et travaillait au FMI quand elle a rencontré Dominique Strauss-Kahn, le nouveau patron de l’institution. Cela vaut à ce dernier de subir une enquête qui le déstabilise.
Comme dans un vaudeville, il y a un mari cocu et le dénonciateur de service, en l’occurence le délégué russe du FMI. Ce dernier finissait juste de digérer l’échec de la candidature de son candidat tchèque, vaincu par Dominique Strauss-Kahn lors de la dernière élection pour la direction générale de l’organisation, quand il serait tombé « par hasard » sur des échanges électroniques, style Meetic niveau hard, des tourtereaux DSK et Piroska Mohácsi Nagy… et c’est ainsi que l’affaire a éclaté.
Mais déjà, dès le début de l’année 2008, « des rumeurs avaient alerté l’Egyptien Shakour Shaalan, doyen du FMI et responsable des questions éthiques », écrit Le Monde (24 octobre). Après avoir rampé dans les couloirs du FMI, la liaison du french lover patron du Fonds monétaire et de la femme fatale a fini par se retrouver à la Une de la presse.
« Elle n’a jamais été d’une beauté extraordinaire, mais cette femme blonde a fait toujours fantasmer les vieux boucs du temple psychorigide de la finance mondiale de la même façon que Sharon Stone l’a fait avec les flics, dans le Basic Instinct », se souvient un ancien collègue du FMI ajoutant que Piroska Mohácsi Nagy, la femme par qui le scandale arrive, « n’avait jamais eu froid aux yeux ». La liaison avec DSK - que ce dernier a reconnu - date de la fin de l’année 2007. Aujourd’hui, à 49 ans, l’intéressée a quitté le Fonds monétaire, semble-t-il sans que sa relation avec le patron du FMI ait eu une incidence dans un sens ou dans un autre. La voilà chargée à la BERD (Banque européenne de reconstruction et de développement) de remettre en ordre l’économie géorgienne.
Diplômée depuis 26 ans de la Marx Károly Gazdaságtudomány Egyetem (université de science éco) de Budapest, Piroska a un CV long comme le bras. Post graduate (en macroéconomie et finance) de l’Université George Washington, elle a travaillé à la Banque Nationale Hongroise (MNB). La jeune femme a épousé un nageur hongrois, Jozsef Nagy, qui devint plus tard l’entraineur de Mike Barrowman, champion olympique et invincible du 200 mètres brasse entre 1988 et 1991. Mais l’athlète, retenu par ses entrainements loin de Washington, laissa sa femme prendre un poste au FMI grâce à un proche ami, italien cette fois.
Pendant que le mari surveillait d’un œil vigilant son futur champion olympique à la piscine de l’Université de Michigan, « Piroska avait déjà rencontré Blejer à Washington », raconte un autre proche de l’époque. Son futur second époux, Mario Blejer, a travaillé jusqu’en 2001 comme porte-parole du FMI avant de devenir le gouverneur de la Banque centrale de l’Argentine. Et un peu plus tard directeur de Bank of England.
Pendant qu’elle publiait une série d’articles sur l’isolation de l’Albanie (Albania : From Isolation Toward Reform, 1992) ou encore sur la stabilisation des efforts fiscaux de la Russie (The Fiscal Component of the First Russian Stabilization Effort, 1997), Piroska se convertissait à la religion juive orthodoxe de son mari et obtenait un chaire de professeur invité entre 1996-1999 à Hebrew University (Israël), d’où était diplômé Mario Blejer.
Aujourd’hui, ce dernier semble avoir pardonné à sa femme, comme Anne Sinclair semble-t-il à DSK… Mais pour les américains moralistes, le dossier n’est pas refermé. Une nouvelle affaire chasse l’autre, encore colportée par le Wall Street Journal du très conservateur Rupert Murdoch, selon laquelle une jeune Française, Émilie Byhet, âgée de 26 ans, enfant de proches amis des Strauss-Kahn, aurait bénéficié du favoritisme du patron du FMI. Soupçon démenti par le FMI dès la publication des premières informations sur cette affaire.
les methodes de "drague lourde" de DSK, dont on entend de plus en plus de révélations aujourd’hui , me rappellent les agissements virils d’un certain Kadhafi a l’egard d’une journaliste francaise de France3 il y a quelques années (Mémona Hinterman les a elle meme révélés) .
PS : le vrai puritanisme trouillard , c’est justement de refuser de parler des incartades de nos gouvernants.