Présidents algérien et syrien, Premier ministre turc… Excepté le colonel Kadhafi, tout le monde a finalement répondu présent pour le premier sommet de l’Union pour la Méditerranée qui se tient à Paris le 13 juillet. De petites chamailleries persistent néanmoins avec Alger.
On se frotte les mains à l’Elysée. Exceptée la Libye du colonel Kadhafi qui boude l’Union pour la Méditerranée (UPM) et qui ne sera présente qu’en tant qu’observatrice, une quarantaine de chefs d’Etat et de premiers ministres assisteront finalement au sommet du 13 juillet qui donnera le coup d’envoi de l’UPM, à Paris. Même la Turquie qui ruait dans les brancards depuis des mois, voyant dans ce projet un moyen pour Nicolas Sarkozy d’entraver une adhésion future à l’Europe, a fait savoir que « sauf si un événement extraordinaire l’en empêche », le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan sera de la partie. C’est vrai que dans un contexte de crise politique aigüe entre les islamistes bien élevés de l’AKP et les laïcs derrière lesquels s’agitent les militaires et dans un pays où l’armée a la reprise du pouvoir facile, on n’est jamais trop méfiant…
Mais la vraie bonne surprise reste la venue du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Vraiment pas gagnée d’avance, celle-ci a curieusement été annoncée par Nicolas Sarkozy en déplacement au Japon pour le sommet du G8. Si la présidence algérienne se faisait un plaisir de faire durer le suspens, le temps sans doute que tout le monde se mette d’accord à Alger, les Français avaient relevé que depuis plusieurs jours les Algériens étaient en train de réserver de nombreuses chambres d’hôtels à Paris. Ce qui laissait présager de la venue d’une importante délégation. On se rassurait aussi en se disant qu’il était peu probable qu’Abdelaziz Bouteflika emprunte le chemin pris par le colonel Kadhafi. Mais le doute subsistait : qui de Bouteflika ou du nouveau premier ministre, Ahmed Ouyahia, ferait le déplacement ? Difficile de jouer les madames soleil avec Alger. Certains hauts fonctionnaires français se souviennent encore avec dépit qu’en décembre 2007, à la veille de la visite d’Etat de Nicolas Sarkozy en Algérie, tout le monde s’était mis d’accord sur les deux rives de la Méditerranée pour créer un office franco-algérien de la jeunesse. Puis, que le lendemain, Alger n’avait plus voulu en entendre parler, prétextant un risque de « fuite des cerveaux ».
De plus, il faut dire que ces dernières semaines la presse proche des milieux officiels (et officieux) algériens s’était fait un devoir de tirer à boulets rouges sur le projet d’UPM pour mieux la mettre en sourdine une fois la présence d’Abdelaziz Bouteflika à Paris actée. D’autre part, s’il semble acquis que la première co-présidence de l’UPM sera assumée conjointement par la France et l’Egypte, le pays où sera installé le futur siège du secrétariat de l’UPM reste encore à définir. A ce jour, deux pays se sont officiellement portés candidats : le Maroc du roi Mohammed VI et la Tunisie du général-dictateur-président à vie Ben Ali. L’Algérie, qui n’est donc pas candidate, déclare qu’elle souhaite que ce secrétariat soit installé à… Bruxelles ! Ce qui fait penser à la France que la Tunisie a plus de chances de l’emporter si ce secrétariat venait à être implanté dans un pays du Sud, tant les relations entre Rabat et Alger sont mauvaises. Voilà qui promet.
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Il aurait mieux fait de s’abstenir de gâcher la fête celui là. Il n’est bon qu’à pérorer dans des discours interminables et plomber toutes idées constructives.
Bouteflika et le NEPAD : Resultat Zero. Bouteflika et l’UMA : Resultat Zero Bouteflika et la mediation dans dossier libanais : Resultat Zero ( les Qatari se sont passé de lui).
Bouteflika et Reconciliation nationale : Resulta Zero
Bouteflika et la repentance française : Resultat Zero
Bouteflika et la patate algerienne : Resultat Zero Bouteflika et l’Algerie : Resultat Zero
Bref Zero + Zero egalent BOUTEFLIKA.