La justice vient de trancher sur les causes de l’accident de feu le fleuron de l’aviation civile française qui a coûté la vie à 113 personnes, le 25 juillet 2000. En cause, une petite lamelle en titane. Une version officielle qui s’arrange de quelques zones d’ombres
Ses admirateurs l’avaient surnommé « le bel oiseau blanc », « l’avion qui va plus vite que le soleil » ou encore « la machine à remonter le temps ». Les trois juges d’instruction qui se sont succédés depuis le crash du Concorde d’Air France – le 25 juillet 2000 à Gonesse (94)) – ont été moins rapides….
Il leur a fallu huit ans pour parvenir à la même conclusion que les enquêteurs de l’aviation civile. Ces derniers n’avaient pas traîné pour mettre en cause une simple petite lamelle en titane. Cette pièce banale de quelques centimètres, perdue sur la piste par un avion de la compagnie américaine Continental dix minutes avant le décollage du supersonique, serait donc responsable de l’accident fatal qui a coûté la vie aux 113 passagers et navigants qui se trouvaient à bord. En roulant dessus, le Concorde aurait éclaté un pneu. Des morceaux de gomme, projetés comme des balles sous les ailes, auraient ensuite percé un des réservoirs et le kérosène s’est enflammé.
C’est cette version que vient d’entériner le Parquet de Pontoise (Val d’Oise) en réclamant le renvoi en correctionnel de quatre personnes, dont deux employés de Continental Airlines. Un enterrement de première classe qui n’a pas fait plus de quatre lignes dans les journaux. Circulez il n’y a rien à savoir.
Ce drame, ce serait juste la faute de deux mécanos Américains qui auraient bricolé une pièce de rechange sur le DC10 de leur compagnie. Un peu, aussi, la faute d’un ingénieur de l’ancienne société Aérospatiale qui n’a pas fait des réservoirs assez solides et de deux fonctionnaires de l’aviation civile qui ont laissé faire. Mais tout cela remonte à si longtemps…..
Saura-t-on jamais la vérité ? Ce ne sont pas les familles des victimes qui contrediront la version officielle. Elles ont été indemnisées par Air France avec la rapidité de l’éclair à la condition de renoncer à toutes poursuites ultérieures. En attendant le procès en 2009, l’enquête laisse d’étonnantes zones d’ombre, et de nombreuses questions sans réponses. Ainsi la fameuse lamelle a été retrouvée non pas sur la piste, mais à plus de 1 7OO mètres sur le côté droit. Comment, alors, expliquer sa trajectoire à l’origine de l’éclatement du pneu N°2 du train principal gauche ?
Pourquoi n’a-t-on pas tenu compte des témoignages de deux pompiers de l’aéroport qui ont vu le feu se déclencher dès que l’appareil s’est élancé, donc avant d’avoir pu rouler sur la lamelle ? Pourquoi la piste d’où a décollé le Concorde pour la dernière fois a-t-elle été balayée avant même l’arrivée des gendarmes ? Pourquoi ces derniers ont-ils été priés de regagner leur caserne au bout de six mois d’enquête ? Pourquoi le contrôleur aérien de la tour a-t-il été muté d’abord à Lyon, puis en Guyane ? Pourquoi le service de maintenance d’Air France a-t-il été réorganisé après l’accident ? Pourquoi, selon les déclarations récentes d’un employé de la direction du matériel souhaitant conserver l’anonymat, les archives techniques des Concorde ont-elles disparues des mémoires informatiques de la compagnie suite à… « une erreur de manipulation » ? Pourquoi le commandant de bord n’a-t-il pas été informé d’un supplément de bagages d’environ 400 kg chargé à l’arrière de la soute ce qui a pu décentrer l’avion.
Bref, c’est à se demander ce qu’ont bien pu fabriquer les trois experts désignés durant ces huit années d’enquêtes pour, au final, laisser la justice face à autant d’incertitudes. Ils n’étaient pas tous sur la même longueur d’onde. Et deux d’entre eux étaient, il est vrai, d’anciens pilotes d’Air France. Mais si le tribunal fait bien son travail – ce qui va de soi – il devra s’interroger sur cette réflexion écrite d’un de ces experts judiciaires : « Il n’y a donc pas, selon nous, lieu d’être éventuellement étonné de ce qu’il manquerait apparemment des mots ou des séquences à l’intérieur des publications du Bureau d’enquêtes accidents (de l’Aviation civile) sur le contenu du Cockpit Voice Recorder (CVR). Le contenu CVR du BEA par définition, n’est ni complet ni exhaustif » . (sic) ;
En clair : la retranscription de l’enregistrement des conversations à bord du cockpit a été caviardée… Vous avez dit bizarre ?
Pour lire plus de précisions, cliquer ici.
un avion americain perd un bout de ferraille sur le tarmac de roissy !!! oh oh oh.
un avion qui a 30 ans donc vetuste !!! ah ah ah.
le bout de feraille est pris dans les pneus et la gomme ou le bout de feraille perfore les reservoirs !!! uh uh uh.
140 touristes allemands retraités (anciens SS)et millionnaires, meurent dans le concorde !!! ih ih ih.
le temps était mossade ??? eh eh eh.
L’analyse d’un accident pour en déterminer les causes est complexe et requière une grande rigueur dans l’interprétation des résultats. Rigueur qu’on ne retrouve pas dans votre article, probablement parce vous ne disposez pas de compétences dans l’aéronautique. Je me demande alors quelle motivation on peut avoir à écrire un article sur un sujet que l’on ne maîtrise pas ?
Reprenons quelques unes de vos questions :
« Ainsi la fameuse lamelle a été retrouvée non pas sur la piste, mais à plus de 1 7OO mètres sur le côté droit. Comment, alors, expliquer sa trajectoire à l’origine de l’éclatement du pneu N°2 du train principal gauche ? »
Votre formulation est ambiguë. La pièce a été retrouvé à SUR la piste à 1740 m de son seuil, et non pas à 1740 m du côté droit. La pièce aurait endommagé le train gauche après que le Concorde ait roulé dessus à grande vitesse, pourquoi est il étonnant que la pièce ait été projeté à droite plutôt qu’à gauche, d’autant plus que le pneu n°2 est justement celui à l’avant DROIT du train gauche ?
« Pourquoi n’a-t-on pas tenu compte des témoignages de deux pompiers de l’aéroport qui ont vu le feu se déclencher dès que l’appareil s’est élancé, donc avant d’avoir pu rouler sur la lamelle ? »
Êtes vous en mesure de produire ces témoignages ? C’est un vrai scoop…
« Pourquoi le service de maintenance d’Air France a-t-il été réorganisé après l’accident ? »
Les services de maintenance sont réorganisés régulièrement en fonction de l’évolution de la flotte. Il n’y a donc rien d’étonnant. Avant d’insinuer plein de sous entendus, avez vous seulement pris la peine de contacter Air France (=faire un métier de journaliste) pour juger de la pertinence de leur réponse et éventuellement la critiquer ?
« Pourquoi le commandant de bord n’a-t-il pas été informé d’un supplément de bagages d’environ 400 kg chargé à l’arrière de la soute ce qui a pu décentrer l’avion. »
La masse maximum autorisée au décollage du Concorde est de 185 tonnes. 400 kg de bagages supplémentaires représente 0.2 % de cette masse. Pensez vous vraiment que cela aurait pût provoquer une surcharge et un décentrage tels que les performances de l’avion auraient été significativement dégradées ?
Bon aller, je vais vous aider un petit peu et vous donnez quelques arguments valables (rien de bien nouveau, tous vos confrères en ont déjà parlé) :
Comment expliquer que les modifications proposées suite à un accident similaire survenu en 1979 n’est pas été suivies ? N’est ce pas la vraie question ? Pourquoi l’avion a fourni dès le lâcher des freins une accélération inférieure à ses performances habituelles ?
Ce qui me chagrine le plus dans cet article, c’est que vous vous contentez de poser des questions orientées, probablement glanées sur quelques forums douteux, sans même prendre la peine de demander l’avis de personnes compétentes. D’accord, cela fait un article bien sensationnel, mais quid de sa qualité ?
Bonjour,
Quelques précisions (je n’ai rien à voir avec backchich)
"Votre formulation est ambiguë. La pièce a été retrouvé à SUR la piste à 1740 m de son seuil, et non pas à 1740 m du côté droit. La pièce aurait endommagé le train gauche après que le Concorde ait roulé dessus à grande vitesse, pourquoi est il étonnant que la pièce ait été projeté à droite plutôt qu’à gauche, d’autant plus que le pneu n°2 est justement celui à l’avant DROIT du train gauche ?"
Sur ce point, vous avez parfaitement raison !
"Êtes vous en mesure de produire ces témoignages ? C’est un vrai scoop…"
Les pompiers ne déclarent pas que le feu a débuté avant le roulage. Par contre, certain prétende avoir vu des flammes très tôt, avant la position de la lamelle. Ces témoignages sont consultables dans l’annexe 6 du rapport d’enquête final sur l’accident : http://www.bea-fr.org/docspa/2000/f-sc000725/htm/annexes/annexe6.pdf
"Les services de maintenance sont réorganisés régulièrement en fonction de l’évolution de la flotte. Il n’y a donc rien d’étonnant. Avant d’insinuer plein de sous entendus, avez vous seulement pris la peine de contacter Air France (=faire un métier de journaliste) pour juger de la pertinence de leur réponse et éventuellement la critiquer ?"
Là aussi vous avez raison. Néanmoins, le rapport d’enquête souligne que la maintenance d’Air France a oublié de remonter une pièce sur le train principal gauche (celui concerné) 4 jours avant l’accident…
"La masse maximum autorisée au décollage du Concorde est de 185 tonnes. 400 kg de bagages supplémentaires représente 0.2 % de cette masse. Pensez vous vraiment que cela aurait pût provoquer une surcharge et un décentrage tels que les performances de l’avion auraient été significativement dégradées ?"
Certe. Néanmons, en aviation, les limitations sont strictes. Là aussi le rapport souligne que l’avion a décollé en surcharge et que celle-ci était connu de l’équipage. Ceci n’est pas acceptable. De plus, l’annonce du controle avant le décollage signal un vent arrière de 8 kts, qui va aggraver la surcharge à près de 5 tonnes (limitation vitesse pneumatique).
"Pourquoi l’avion a fourni dès le lâcher des freins une accélération inférieure à ses performances habituelles ?"
C’est faux. Au moins jusqu’à V1, l’accélération était nominale, là aussi le rapport est très clair !!
L’article se veut faire dans le sensationnel mais le contenu est léger par rapport à l’information disponible dans la presse spécialisée et certains sites internet spécialisés. Dommage pour backchich
Pour le procès avec continental airlines en ce qui concerne la pièce en titane provenant de l’inverseur de poussé (plus grande que quelques centimètres) voir … les archives du site airliners.net (forum discussion)…
Pour les questions que vous posez… des informations plausibles figurent là encore dans la presse spécialisée, il existe même une vidéo sur VODEO, différentes hypothèses circulent que votre article qui fait dans le sensationnel ne reprend pas et laisse entendre une théorie très globale…