En 1981, au second tour de la présidentielle, 74 % des ouvriers votaient pour François Mitterrand. Ils ne sont plus que 49 %, en 2007, à choisir Ségolène Royal - contre 51 % pour Nicolas Sarkozy. Tandis que la candidate socialiste est majoritaire (54 %) chez les « Français qui s’en sortent facilement ». En vingt ans, donc, le peuple a largement déserté la gauche…
A moins que ce ne soit l’inverse : que la gauche n’ait déserté le peuple. C’est la question sociale que, auparavant, le PS plaçait au cœur de son discours. Mais les ténors socialistes se montrent plus habiles, aujourd’hui, pour bavarder de « métissage » ou de « complexité » que pour réclamer une meilleure « répartition des richesses » : une exigence qui a disparu de leur vocabulaire…
Le Mitterrand candidat lançait des tirades contre « les maîtres de l’argent », « contre les nouveaux seigneurs », défendait « l’OS opprimé, dominé, poussé à la révolte », s’exclamait : « C’est une lutte de classes entre ce petit groupe de privilégiés et la masse des salariés. » La Ségolène candidate ne s’emporte jamais, elle, contre la « finance », ou contre les « dividendes » des actionnaires, ou contre les « profits du CAC 40 » : des mots qu’elle n’emploie pas. Tout juste propose-t-elle de « réconcilier les salariés avec l’entreprise »…
Mieux : lorsque 79 % des ouvriers, 67 % des employés, 71 % des chômeurs, 55 % des Français s’expriment contre l’Europe libérale, que fait le Parti Socialiste ? Que font, du moins, la majorité des parlementaires socialistes ? Ils s’asseoient sur cette expression populaire. Ils aident Nicolas Sarkozy à ratifier le Traité de Lisbonne, sans repasser par les urnes.
Alors, trois semaines avant le Congrès de Reims, alors que ses hiérarques jouent à « plus libéral que moi tu meurs », nous poserons les questions qui fâchent : comment le PS a-t-il viré à droite ? Peut-il encore revenir à gauche ? Faut-il le reconstruire ? Faut-il l’anéantir, le détruire pour que de ses cendres renaisse une espérance ?
A 19 h, Forum parloir et coup à boire, Théâtre et chanson avec la Bande à Rosa
A 20 h, Débat :
Avec Henri Emmanuelli, Député socialiste et ancien président de l’Assemblée Nationale
et Frédéric Sawicki, Professeur de Science politique, auteur de La Société des socialistes
La Ségolène candidate ne s’emporte jamais, elle, contre la « finance », ou contre les « dividendes » des actionnaires, ou contre les « profits du CAC 40 » : des mots qu’elle n’emploie pas. Tout juste propose-t-elle de « réconcilier les salariés avec l’entreprise »…
Faux mais bon, si a chaque fois on doit intervenir pour rétablir une vérité parce qu’un journaliste n’a pas fait entièrement son travail de recherche minutieuse (et surtout quand les journalistes parlent de Mme Royal), on est pas sorti de l’auberge. Essayez de retrouver des vidéos des principaux propos tenue par elle lors de la campagne (pas celle de la télévision sous main mise des amis de sarko sinon vous en apprendrez sur elle que de sa tenue vestimentaire et ses soit-disant bourdes inexcusables) et vous vous rendrez compte par vous-même qu’elle à bien parlé par exemple des riches du cac40. Ps : Si vous ne trouvez pas, je veux bien à la rigueur envisager de le faire pour vous.
Je voudrais bien savoir d’où sortent les chiffres, au moins du 1er paragraphe. D’un énième sondage truqué (pléonasme) ?
Parce que c’est loin d’être aussi tranché, loin d’être aussi évident.
Chez moi (ville moyenne, France profonde) en tout cas c’est, en moyenne, 60/40 pourla "gauche" dans les quartiers modestes. Aussi bien en 2007 pour les présidentielles qu’ensuite pour les municipales.
Alors oui, la "gauche" plus personne ne se fait la moindre illusion à son sujet, mais non, c’est pas pour ça que ses électeurs désillusionnés votent à droite. Ils s’abstiennent plutôt. Puis, résignés, ils votent contre la droite.
Ce qui a fait passer Sarkon ce sont les vieux qu’on est allé chercher ds les maisons de retraite, et les matraqués par les télés, radios, journaux…
(Message aux soutiers de ce site : si les commentaires vs emmerdent assumez plutôt que de condescendre à les autoriser avec votre méprisant "JE DONNE MON INDISPENSABLE AVIS")
En 1981, c’est une partie de la droite qui a basculé à gauche au deuxième tour. Au premier tour la somme des candidats de droite donne, 49,31% sans compter la fraction d’électeurs de Brice Lalonde, contre 46,82% pour la gauche, sans compter les électeurs de gauche de Brice Lalonde. Un certain nombre d’électeur’s de droite, désabusés par Giscard d’Estaing, disaientt "il faut changer de président". Chirac affirme qu’il va voter pour le candidat de droite mais il n’enjoint pas ses électeurs à le suivre obligatoirement. Une lettre est envoyée aux militants du RPR appelant à ne pas voter pour Giscard d’Estaing(http://www.politique.net/jacques-chirac.htm).
C’est vrai qu’en plus la gauche a géré le système ….
Il n’y a plus qu’eux qui le croient ; la « gauche » en Europe a crée Hartz I à V, accepté le mini traité, la gauche de Londres à même fait une guerre totalement illégalement, la gauche n’est même plus syndicale…
Je demande qu’on retire le droit, à tous ces partis, d’utiliser le mot gauche !
Bonjour,
La gauche est passée à droite quand elle a élu Mitterrand en 1981, qui a appliqué une politique de Droite en favorisant le clientélisme et en tuant le PC.
Alors oui Sarko le nabot a tué cette fausse gauche pour laisser renaitre le PC (Sic avec Bescencenot bof bof) pour mieux être réélu en 2012.
Dommage qu’à gauche nous avons des gens pleins de pépettes qui cherchent à s’exonérer d’ISF (Pas vrai madame Royal !!)entre autres privillèges acquient sur le dos du Peuple, notamment sur le secteur privé (Merci les syndicats !!)
Alors la gauche en France s’est arrêté à Leon Blum et le front populaire.
La gauche d’aujourdh’ui sont tous des nantis qui protègent leurs aquis et se foutent des petits gens comme moi.
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