Pierre Sarkozy, aka Mosey, l’aîné de la fratrie, poursuit son intégration dans le hiphop français. Prochain fait d’armes, une partie de la bande originale du film d’Eric et Ramzy, en salles fin juin. « Bakchich » raconte les coulisses d’une rencontre inattendue.
Neuilly-sur-Seine, c’est de la bombe bébé ! Le fils aîné de Nicolas Sarkozy commence à prendre de l’épaisseur. Après l’annonce de sa collaboration comme producteur du prochain album du copain de papa, Doc Gyneco, Pierre Sarkozy, 23 ans, va poser sa griffe sur la bande son de Seuls Two, le prochain film d’Eric et Ramzy qui sort en salles le 25 juin. Il a composé pour l’occasion 4 titres sur les 12 titres originaux. Plus précisément, une musique d’accompagnement et trois musiques « à la manière de ». Un recrutement que l’on doit à Ramzy, « proche de beaucoup de rappeurs » aux dires d’Alain Attal, producteur du film.
Pierre Sarkozy, aka Mosey pour les hiphopiens, n’est donc plus persona non grata dans le rap français qui l’avait pourtant accueilli plutôt froidement à ses débuts. C’est que porter le nom de celui qui avait, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, poursuivi plusieurs groupes de rap (Sniper, la Rumeur…) pour diffamation, ne crédite pas d’une grande sympathie. Mais le show bizz est une grande famille, c’est bien connu. Alain Attal, producteur du film d’Eric et Ramzy, le confirme à Bakchich : « Pierre, c’est son nom qui le dessert, mais c’est un garçon charmant, et il est passionné de zic ! ». Et puis, il faut dire qu’il est arrivé au bon moment.
Le film, réalisé par les deux compères, raconte l’histoire de Gervais un flic parisien (Eric) qui poursuit – en vain – un voleur prénommé Curtis (Ramzy) jusque-là tout va bien mais un beau jour, Gervais se réveille seul. Seul dans son lit, seul dans sa rue, seul dans toutes les rues de paris. Paris ville déserte, l’idée est belle sur le papier, facile à écrire, moins à réaliser. Un budget de 18 millions d’euros et beaucoup beaucoup de force de conviction.
« Il a fallu plaider et expliquer sans relâche le projet à la préfecture pour obtenir toutes les autorisations nécessaires », assure Alain Attal. Effectivement, tourner sur les Champs-Elysées, la Concorde, Barbès, ou encore Opéra sans âme qui vive n’est pas chose aisée, et l’accord de la préfecture de police de Paris pas évident à obtenir. Ainsi l’équipe du film a pu profiter des répétitions du défilé du 14 juillet pour tourner les scènes sur les Champs.
Plusieurs sources affirment même que la collaboration de Pierre Sarkozy aurait fluidifié les relations entre la préfecture et la production. De mauvaises langues sans doute ! D’ailleurs, le producteur Alain Attal nie ces allégations en bloc : « J’ai rencontré Pierre il y a deux mois, je ne vois pas comment cela aurait pu m’aider sur un tournage qui a eu lieu à l’été 2007. ».
Ce fut un « tournage lourd » confirme à Bakchich le commandant Sylvie Barnault, chef de l’unité opérationnelle de la cellule des prises de vues à la préfecture de police. « Mais tout s’est bien passé », conclut le commandant. La préfecture avait d’abord refusé, puis des solutions ont été trouvées, afin d’obtenir le feu vert définitif de Michel Gaudin préfet de Paris, et proche de Sarkozy. Le père, pas le fils…
En effet, c’est Sébastien Tellier (la nouvelle star de la musique électonique qui doit représenter la France à l’Eurovision) qui devait faire une grande partie de la B.O. du film, mais ce dernier, probablement emporté par son récent succès, n’a fourni selon le producteur, que des « fonds de catalogue » qui n’ont pas plu à Eric et Ramzy. Exit Tellier, welcome Sarkozy ! Contacté à plusieurs reprises par Bakchich, Sébastien Tellier n’a pas souhaité répondre à nos questions.
Pour rêver et voir Paris complètement désert, voir ci-dessous la bande-annonce du film d’Éric et Ramzy :
J’aime pas le rap ,le hip hop etc … ,par contre j’ai bien aimé la tour montparnasse infernale et les Daltons ,je me suis bien bidonné de rire surtout avec la tour montparnasse
Là je suis un peu déçu , à moins que Pierre Sarkozy ne renie la politique de son père c’est certain je n’irais pas voir ce film