Dans un jugement du 21 mai dernier, le tribunal administratif de Pontoise énonce, et grave dans un marbre judiciaire, que Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, morts électrocutés à Clichy-sous-Bois le 27 octobre 2005, n’avaient commis aucun délit.
D’après ce jugement : « Aucune infraction n’a finalement été constatée », qui aurait pu être imputée aux adolescents que la police poursuivait. D’ailleurs, ajoute le tribunal (dans une formulation quelque peu malheureuse) : « Aucune poursuite n’a été engagée à l’encontre des personnes interpellées ce jour-là ».
Du point de vue des avocats de la famille de Zyed Benna, ce jugement clôt « définitivement (…) le débat malveillant sur l’existence d’une hypothétique infraction à l’origine de la course-poursuite des enfants », dont la mémoire serait, de la sorte, « rétablie ».
Et puisqu’il est question de mémoire, et de la réparer : il est permis de (se) rappeler que dans cette affreuse affaire, des hommes d’Etat ont menti. L’un d’eux, et non le moindre, était Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, qui au lendemain de la mort atroce de Zyed et Bouna déclara, en guise d’oraison funèbre, dans un moment d’immense pudeur : « Lors d’une tentative de cambriolage, lorsque la police est arrivée, un certain nombre de jeunes sont partis en courant. Trois d’entre eux qui n’étaient pas poursuivis physiquement par la police, sont allés se cacher en escaladant un mur d’enceinte de trois mètres de haut qui abritait un transformateur ». (Dominique de Villepin, de Matignon, et sur la foi de renseignements dont l’exactitude impressionne, confirma : « Il s’agit (…) de cambrioleurs ».) C’était faux – mais on pressent que l’homme qui depuis s’est hissé à l’Elysée en martelant notamment sa détestation de la « repentance », et qui a pourtant, pour les banlieues, une âme de nettoyeur, oubliera de laver, par un début de contrition, la salissure d’Etat faite au souvenir de ces deux « jeunes » qu’il a si tôt assimilés à de la racaille.
Les "français", les "français", vous voulez dire les vrais, ceux qui ont les racines de chez nous ? Pas ceux (les autres) qui n’ont eu des papiers français que parce que les lopettes des préfecture tremblent devant les lobbies et le terrorisme intellectuel de RESF et autres droits-de-l’hommistes bien pensant (de gauche) qui font rien qu’à être le danger du 21e siècle
Sinon, bah bravo, un commentaire qui allie la finesse de la forme à la profondeur du fond. La décomplexion a du bon, y a pas…
Hier midi, suite a la bousculade au lycée Paul Bert, les infos c’était "un policier gravement blessé à la main + arme blanche + coup de tête" du simple maintien de l’ordre public donc. 24 heures après : couteau ?? flic blessé ?? moins d’ordre public plus d’ordre politique.
Hier Roseline Bachelot disait à propos du mensonge de la femme dont le mariage à été annulé "le droit au mensonge, c’est aussi un droit fondamental de l’être humain" ( MDR comme disent les jeunes )c’est aussi, donc, une technique gouvernance du troupeau qu’est l’opinion publique ( qui n’existe pas disait Bourdieu)