Si ma tante en avait ce serait mon oncle. Une fois que l’on a pris connaissance de l’exceptionnel ouvrage de Jean-François Kahn L’abécédaire mal pensant, on en ressort rigolard et en même temps instruit des convulsions qui secouent nos frères gaulois depuis quelques temps. Si le baril de pétrole ne valait pas 100 dollars, et bientôt plus, tout évidemment, irait beaucoup mieux dans ce bas monde dangereux. Le Grenelle de l’environnement du Professore Borloo engendrerait, bien sûr, moultes conséquences concrètes et utiles à l’humanité entière.
Si les Français voulaient bien comprendre la réforme de la carte judiciaire de la Doctore Rachida Dati, des résultats immédiatement merveilleux se répandraient dans l’hexagone de nos cousins des Gaules.
Si les pêcheurs bretons, ou autres basques, voulaient bien ne pas vilipender le Président de la République française, alors le Kaïser SarkocO ne s’exciterait pas immodérément, et ne se mettrait pas à éructer en invectivant les hommes des chalutiers, eux-même injurieux, avec des expressions dignes de la racaille des banlieues : « Qui a dit ça, c’est toi là, descends, viens t’expliquer !… » – Genre si t’es un homme !
Où en sommes nous arrivés ? Les plus anciens n’imagineraient même pas Bourguiba, Houphouët-Boigny, de Gaulle ou Mitterrand s’exprimer tel le Joey Starr moyen. Autre temps, autres moeurs, le monde a changé, dixit la facétieuse ministre Ramatoulaye Yade, sur laquelle surenchérit l’éternel arsouille Pierre Lellouche. Certes, mais le Kaïser SarkocO au Guilvinec (avant d’aller faire adouber triomphalement sa politique pro-américaine au Congrès des États-Unis de G. W. Bush) est sévèrement tombé de son piédéstal impérial. Même si le petit Nicolas, d’origine hongroise, a pu célébrer en tant que Président de tous les français, le 11 novembre, la victoire des poilus de l’Empire gaulois contre les armées prussiennes et austro-hongroises, il serait temps, enfin, que voulant enseigner le devoir de mémoire pour la paix et le progrès à tous les enfants d’Europe, Sarkozy se souvienne surtout des grands enseignements de Foch, de Joffre, et du Père la Victoire : Clémenceau.
Du calme ! De la réflexion ! Un peu moins de médiatisation show off et surtout, si nous les Africains, nous pouvons nous le permettre, Monsieur le Président, de la hauteur et de la dignité ! Chez nous, en tout cas au Ghana, le Président Kufuor a inauguré le grand stade d’Accra, en vue de la coupe d’Afrique des nations.
Il faudra que ce soit une très grande fête du football mais aussi de belles et grandes manifestations pour le beau jeu, l’esprit d’équipe, la solidarité et la loyauté. Luttons pour un monde de paix, de progrès, d’égalité et de réussite e n faveur de nos peuples. Vive l’Afrique !