Le photographe britannique réputé pour ses clichés spécialisés de nymphes en fleur dans les nimbes (ou le contraire) s’est fait berner par un simili-galeriste.
La tête dans les sunlights, entre expos et clichés de fillettes dénudées qui ont fait sa célébrité, le photographe David Hamilton a été abusé. Par une petite et mystérieuse galerie de Paris. Fin 2009, l’artiste dépose au propriétaire de l’Art Street Gallery, Stéphane Bernard, tout un lot de photos. Mais l’antre de l’art n’a jamais ouvert et les oeuvres n’ont pas été restituées, si l’on en croit la plainte pour abus de confiance déposée par le photographe, le 5 janvier dernier.
À 600 euros pièce la photo, l’affaire est d’importance. Jamais avare de son temps pour sauver l’art, la flicaille a interpellé fissa ledit Bernard.
Sauf qu’après vérification, la galerie Art Street existe bel et bien depuis janvier 2007, dûment enregistrée au registre du commerce. Mais cela ne prouve pas que notre Hamilton n’a pas été blousé.
Selon le syndicat du Comité des galeries d’art, « il est très fréquent que des artistes se fassent avoir par de faux galeristes. Car le terme de galerie d’art n’est pas protégé. Du coup, n’importe quel malhonnête homme peut déposer le nom. »
À force de photographier des fillettes dénudées, Hamilton a dû gagner en candeur…