Si la France n’arrive à rien au Liban malgré moult gesticulations, son bilan est bien plus probant en Centrafrique, où son intervention a peu de publicité. Comme quoi, la discrétion.
« Il n’y a pas de raison de séparer la coopération civile et la coopération militaire », a déclaré sans rire Brigitte Girardin, ministre de la coopération, mardi 18 juillet aux journées de la coopération.
L’armée française a devancé ses désirs en Centrafrique. Dès le 13 juillet dernier, des avions de chasse français ont sillonné le domaine aérien de la République centrafricaine (RCA). Des missions « d’observation », comme celles qui avaient permis au régime tchadien de dézinguer les rebelles du Front uni pour le changement (Fuc), il y a quelques semaines. Et c’est encore pour alpaguer les soldats du poétique FUC que Paris intervient. Ce beau monde a eu la mauvaise idée d’établir sa base arrière dans le nord de la RCA, un état de fait qui irrite au plus haut point le maître de Bangui, François Bozizé.
Ces opérations de reconnaissance ne constituent qu’une part de la « coopération » entre les forces tricolores et les forces armées centrafricaine (Faca). Un avion de type C130, chargé d’acheminer la logistique lourde, a été mis à disposition. Une grappe d’officiers d’état major a également été détachée à Bangui afin d’aider leurs confrères africains à mettre sur pied les opérations à venir. Et qui sait, à leur prêter main-forte. Chez les bidasses français, la coopération est une seconde nature.