Rien ne va plus pour Agathe Habyarimana. La Commission de Recours des Réfugiés (CRR) a officiellement rejeté sa demande d’asile le 15 février, confirmant ainsi la décision de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).
Agathe Habyarimana avait été exclue du droit d’asile le 4 février dernier en raison de sa probable implication dans le génocide rwandais. Et ce n’est pas tout. Expulsable, « Madame » s’est pris, quelques jours avant, une plainte pour « complicité de génocide » et « complicité de crime contre l’humanité », déposée par le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR). Elle qui coulait des jours paisibles à Courcouronnes, est désormais au cœur d’un imbroglio politico-judiciaire qu’elle a elle-même provoqué en 2004, en déposant une demande d’asile. En effet, arrivée en France en avril 1994 après l’assassinat de son mari, Juvénal, elle y a vécu clandestinement dans des conditions plutôt enviables (Ne réveillez pas l’Ofpra qui dort et Le calvaire immobilier de la veuve Habyarimana).
Notre sans-papiers est un vrai boulet politique car si elle est expulsable, personne ne sait encore où l’expulser. Ne pouvant la renvoyer au Rwanda, où la peine de mort est toujours en vigueur, la France devra trouver un pays qui consentira à l’accueillir… Enfin, le feuilleton n’est pas clos car l’Agathe dispose encore d’une possibilité de pourvoi devant le Conseil d’État.
Ils sont trop méchants ces Français,Heureusement que Papa (BONGO)- Doc aime bien agathe au fait l’Histoire d’avion …enfin c’est un autre dossier
Comme Séraphin Rwabukumba, Agathe Kanziga avait été évacuée par les forces françaises, le 9 avril 1994. Accueillie au Quai d’Orsay quelques jours plus tard, elle avait gardé des liens avec le gouvernement à l’œuvre pendant le génocide, lit-on dans la décision rendue par la Commission de recours des réfugiés, dont Pauline Nyiramasuhuko ou Augustin Ngirabatware. Inculpé par le TPIR, le ministre du Plan est toujours en fuite.
En novembre 1999, il avait échappé à son arrestation à Paris, grâce à un passeport gabonais. Comme lui, depuis le génocide de 1994, Agathe Kanziga circulait avec un vrai-faux passeport délivré par l’ancien président du Zaïre, le maréchal Mobutu, et avec un passeport diplomatique gabonais établi sous une fausse identité.
En situation illégale sur le territoire français depuis 1998, Agathe Kanziga s’était portée partie civile dans le dossier du juge Bruguière sur l’attentat contre l’avion présidentiel. Le juge français a conclu à la responsabilité des autorités rwandaises actuelles.
http://www.rfi.fr/actufr/articles/086/article_49673.asp
Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi cette femme, qui serait une des plus grandes ciriminelles de tous les temps, si j’en crois ce qui est écrit plus haut, n’a pas encore été mise en accusation par le TPIR dont c’est la mission ?
Soit le choeur des accusateurs, soit le tribunal, il y a immanquablement un des deux qui exagère….