Salauds de pauvres ! Bouh, les vilains pollueurs… ils préfèrent conserver de vieilles bagnoles déglinguées, plutôt que de louer des petites voitures neuves. Comment imposer un droit à la voiture propre pour tous, y compris les plus modestes ? Ce n’est pas un canulard. Mais une campagne de pub, lancée ce jeudi 15 mai, par le groupe de location Ucar – conseillé par l’agence de pub H (Havas). La campagne est provocatrice, certes, mais son enjeu est décisif.
Débutée mercredi 14 mai dans le journal Le Monde, et poursuivie jeudi et aujourd’hui dans de nombreux medias, la campagne politically incorrecte du groupe de location de voitures Ucar a provoqué déjà de violentes réactions. Ainsi, a-t-on vu se répondre sur RTL, France Info ou Europe, le patron d’Ucar, Jean-Claude Puerto, et le haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté au sein du gouvernement Fillon, Martin Hirsch. Lequel dénonçait violemment le racisme anti-pauvres de l’industriel de la location de voitures.
Reste que les publicitaires de l’agence H., qui sont à l’origine de cette campagne, sont parvenus, grâce à leur sens de la provocation, à dénoncer publiquement l’anachronisme d’un parc automobile vieillissant et polluant. On compte en France trente-cinq millions de bagnoles d’occasion, et deux millions seulement de voitures neuves par an. Et encore ce chiffre a-t-il baissé ces dernières années, puisqu’on atteignait les 2,4 millions de véhicules neufs en l’an 2000.
Trop chère, la voiture neuve est inaccessible. L’âge d’accession à la propriété d’un véhicule neuf est aujourd’hui de quarante-trois ans. Du coup, les frustrations sont de plus en plus grandes. Sur fond de limitation de vitesse, de radars, de pertes de points, de stationnement payant et d’achat, notamment pour les moins fortunés (les fameux « pauvres ») de vieilles guimbardes polluantes. Une lutte féroce et stérile oppose désormais les beaufs partisans du tout bagnole, et les écolos favorables au zéro voiture, type les ayatollahs verts de la mairie de Paris. Et après la cigarette, notre chère voiture pourrait devenir, est devenue peut être déjà, l’ennemi public numéro un de nos sociétés prohibitionnistes.
Comment sortir de l’impasse ? La politique gouvernementale se limite à offrir une prime à la casse de quelques centaines d’euros (voir encadré). Comme si les propriétaires allaient se séparer de leurs chères vieilles bagnoles pour une pareille aumône. Et cela, naturellement, ne marche pas ! Le patron d’Ucar, Jean-Claude Puerto, plaide pour une réconciliation de la voiture et de la société. « Louer, explique-t-il, c’est rester libre et adapter le type de voiture à l’usage qu’on en fait ». Pourquoi, en effet, ne pas se servir d’une petite berline pour se rendre quotidiennement au travail et l’Espace pour partir en vacances en famille ?
Et Puerto d’expliquer : « Plus rationnels que les particuliers, les groupes industriels et les administrations ont déjà fait le choix de la location ». Et les constructeurs leur font des rabais de 20 à 30%. « La location, poursuit Puerto, est un instrument de démocratisation, parce qu’elle rend l’usage de la voiture moins coûteux. À condition que le consommateur accepte de calculer ses dépenses. Or, contrairement aux groupes privés, le particulier ne le fait pas. La voiture, "sa" voiture, n’a pas de prix ». Or, la voiture vieillissante coûte cher en pollution, sécurité et réparations.
Combien de livres, combien de tribunes sur le bon usage des médicaments, de la bouffe ou du sport ! Quand, dans la foulée, parlera-t-on enfin, en France, du bon usage des voitures ?
Face au vieillissement du parc automobile, Jean-Louis Borloo ressort les vieilles recettes : la prime à la casse.
12 ans déjà ! Sous Juppé, la dernière prime à la casse avait été un vrai succès… sur le moment. En échange de 800 euros, plus de 676 000 voitures ont été réduites à des carrés de conserve, et le marché de l’automobile reprit du poil de la bête. C’est ce qu’on appelle « l’effet d’aubaine ». Mais l’année d’après… Fausse joie, c’est la bérézina ! Le marché de la voiture s’écroule. La situation s’est aggravée, puisque l’espoir suscité, créateur d’investissement, provoque dès lors la morosité. Le gouvernement Juppé a cru pouvoir renouveler les bons chiffres obtenus par Balladur deux ans plus tôt : 651 000 voitures dégagées, et surtout, une reprise de l’activité des quatre roues. Mais, en 1996, c’est râpé pour Juppé. C’est peut-être pour cette raison que, depuis, les envies d’aller à la casse se sont faites plus rares.
Oui, mais voilà, heureusement qu’il y a eu le Grenelle de l’environnement et son cortège de bonnes intentions. Jean-Louis Borloo, tout sourire, promettait de l’écologie à « qui n’en veut ». Et même un peu de casse au passage. On lui fait confiance. L’intention, en novembre dernier, était de donner jusqu’à mille euros aux propriétaires d’une bagnole de 6 ans minimum. Depuis, silence radio. Il faut dire que Dame nature est absorbée par des couacs parlementaires « génétiquement modifiés ».
Mais, au Ministère de l’Environnement et du Développement durable, on s’active. On a l’habitude de sortir sa petite calculette, son crayon et sa gomme. Par de multiples équations aussi improbables les unes que les autres, on était déjà arrivé aux résultats suivants : En 1994, lors de la prime Balladur, 100 millions d’euros de dégâts environnementaux (pollution locale et effet de serre) ont été économisés, et 190 sous Juppé ! Une question s’impose : pourquoi une telle différence ? Comment a-t-on pu doubler les économies entre 1994 et 1996, alors que seulement 20 000 voitures séparent les deux mesures ? Mystère des mathématiques.
Autre incohérence : Sous Balladur, le seuil minimum des voitures à jeter à la casse était de 10 ans, 8 ans sous Juppé et 6 ans aujourd’hui. Quand on sait que ce sont principalement les voitures les plus vieilles qui polluent (salauds de vieux !), on est en droit de se demander à quoi va servir cette mesure. A ce rythme-là, on pourra bientôt sortir du concessionnaire pour aller à la casse directement. A.L.
A part que, à vue de nez, les véhicules qui ont 15 ans ne courent plus les rues et que la particularité des moteurs diesels est de balancer dans l’atmosphère quantité de micros particules (ultra polluantes) contre lesquelles il n’y a aucune parade.
Pour réduire le CO², il existe une solution naturelle (synthèse chlorophyllienne) et la municipalité de Pékin l’avait parfaitement compris, à l’approche des Jeux olympiques, lorsqu’elle s’est mise à planter des arbres.
En ce qui concerne plus spécifiquement l’émission de polluants par les véhicules, il n’y a guère de solution. Là encore, il n’est pas inintéressant de regarder du côté de cette Chine que nous décrions tant : la forte taxe sur les 2 roues à moteur à Pékin qui fait qu’ils y sont quasi inexistants (et ça fait une sacrée différence par rapport à Bangkok) et la production à très grande échelle dans tout la pays de 2 roues électriques.
Chez nous, nous sommes beaucoup plus intelligents : même nos écologistes ont applaudi lorsque le gouvernement a créé le « bonus » écologique. Ainsi, lorsqu’un nigaud se fait encore choper par la pub de BMW ou les « promotions » de Renault ou de Toyota et s’achète un énorme 4x4 ringard parce qu’il croit encore qu’il va épater ceux qui l’entourent, nous lui payons une prime pour l’aider à acheter sa grosse merde qui va nous balancer dans les narines moins de 200,00 Kg de CO² pour 1000 km …
Qui a dit que le ridicule ne tue pas ?
Suite à la récente communication publicitaire effectuée par l’un de nos concurrents, Ucar, nous ne pouvions pas ne pas réagir compte tenu du caractère pour le moins contestable du dit message. En effet, il est opportun de se demander jusqu’où la communication peut aller ? De qui peut-elle se servir ? Avec quels objectifs ? Louer des véhicules de tourisme et utilitaires est un métier. Communiquer en est un autre. Nous savons, je l’espère, chez Budget, bien dissocier les deux. Enfin et pour boucler la boucle, non, rouler propre n’est pas le monopole des riches.
Michel Crestin Directeur du Marketing / Budget France
Source : InMédiatic
L’hypocrisie, le non-sens, le crétinisme congénitale ! De quoi s’agit-il ?
Tout simplement, lorsque vous acheter une "petite" bagnole neuve, son compteur indique jusqu’à 220km/h, alors que le max autorisé est de 130 sur autoroute ! De qui se moque t-on ! C’est ça la véritable source de pollution : les moteurs surgonflés, sans parler des 4x4 et autres grosses cylindrées !!!