Avec la voiture fonctionnant au courant, la montagne va-t-elle encore une fois accoucher d’une tortue ?
Une tortue électrique, que l’on recharge mais qui manque d’autonomie (160 km !). Pour asseoir le succès de ce énième épisode de la bagnole à batteries, le gouvernement, associé à Renault, n’y va pas léger : un investissement de 2.5 milliards d’euros sur dix ans pour créer un réseau de 4 millions de points de recharge et inciter le particulier, peu emballé à priori, à céder à la tentation. Dans une envolée lyrique, Jean-Louis Borloo envisage deux millions de voitures électriques dans 10 ans, soit 10 % des ventes de neuf ! L’objectif parait délirant : « il faudrait que les Français se décident à en acheter 200 000 par an à partir de 2011-2012 » explique Alexandre Lenoir, un journaliste spécialisé qui a enquêté sur ce serpent de mer pour le prochain numéro du magazine Green Business. Plus raisonnable, certains cabinets tablent sur un taux de pénétration de 3 % à l’horizon 2025 ! Le cout des batteries avec le logiciel de gestion coutera 20 000 euros pour une berline, tandis que leur location est facturée 100 euros par mois, « Nous avons peu de visibilité sur la longévité des batteries, dont les performances végètent depuis le siècle dernier » ne rassure pas Louis Daubin, directeur du journal « Kilomètres entreprises ».
En fait, toute la communication autour de voitures électriques pullulant sur nos routes, parait relever de la méthode Coué, voire du gros coup de bluff. Comme le note Alexandre Lenoir, « le rapport détaillant les objectifs EDF pour la période 2005-2015 ne mentionnait pas une seule fois l’idée d’un développement rapide de l’auto électrique ». C’est là que le bât blesse. Admettons que les Français soient pris d’une frénésie de volts et d’ampères, EDF serait incapable de faire face à la demande. Et ce ne sont pas des accros du moteur thermique se shootant au gazole qui le disent : « si 50 000 voitures venaient à utiliser simultanément une recharge rapide, c’est l’équivalent de 2 Gigawatts qui seraient sollicités » explique l’ADEME, l’Agence de la Maîtrise de l’Energie. Qui rappelle au passage les conséquences des pointes de demande en période de grand froid. En cas de saturation, faudra-t-il alors recourir aux centrales thermiques à flamme (charbon et pétrole) pour alimenter le réseau ? Ce serait un comble, au regard de la doctrine de réduction du CO2 !
Ah là là les voitures électriques… tout le monde sait que c’est pas demain la veille déjà il n’y aura jamais assez d’énergie pour alimenter tout le parc automobile français. Pour que cela soit possible (alimenter des millions de véhicules) il faudrait construire de nouvelles centrales dans tout le pays, cela demanderait un budget phénoménal (c’est pas avec le "grand" emprunt)qu’ils vont réussir à faire ça. Et puis disons le, aujourd’hui les priorités de la france sont ailleurs. Donc qu’ils en parlent pour se donner bonne conscience, pour que les gens pensent que le maximum est fait… jusqu’à quand ils nous prendront pour des anes ???
Le simple point de vue d’un professionel de l’automobile
Cordialement
Le Webmaster de BlackAuto
La voiture électrique est un beau rêve. Heureusement que l’usine de Flin aura un autre véhicule à faire sinon c’était la fermeture a terme.
Toujours très performante sur le papier (160 Km), la voiture électrique n’est pas prête de se vendre en grande quantité. Seul ceux qui habitent en ville, ont un garage avec une prise électrique relié a leur compteur, et une autre vraie voiture peuvent envisager cet achat et ils accepterons de payer le kilomètre le double d’une petite voiture thermique. Si vous n’avez pas de prise, l’EDF vous vendra le kilowattheure au prix de l’or noir sur les quelques bornes qu’elle installera peut être un jour. Si vous n’habitez pas le centre ville vous vous apercevrez rapidement que les 160 Km d’autonomie sont impossibles à obtenir en usage normal et que vous ne rentrerez pas dans votre pavillon de banlieue après une journée normale. 80 Km réel d’autonomie est déjà bien (consommation des phares, chauffage, clim, assistance …) surtout avec la puissance des moteurs annoncée (50 Ch c’est énorme). Ne parlons même pas d’Audi 300 Ch et Mini 200 Ch qui proposent des solutions invendables et idiotes techniquement. Elles sont faites uniquement pour amuser des journalistes sur 10 kilomètres et après demandent une nuit de recharge. Si vous doutez de tout cela, rappelez vous qu’il existait il y a pas très longtemps des 205 et des saxo électriques et qu’elles n’ont eu aucun succès. Quand à l’hybride comptez 1/3 de plus que le prix du thermique équivalent (logique vu la complexité de la chaîne cinématique, c’est le minimum). A titre indicatif un petit véhicule a 10.000 euros consommera entre 6.000 et 10.000 euros de carburant dans sa vie, alors dépenser 20 000 euros dans un véhicule électrique neuf à l’usage incertain ?
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