Les apéros "géants" en plein air et en plein centre-ville n’amusent pas les préfets. La semaine passée à Brest, les capitaines de soirée galonnés ne sont pas restés en rade.
La vogue des apéros géants relayés par Facebook revient en force avec les beaux jours. Et vendredi soir 9 avril, l’apéro record "organisé" à Brest a fait craindre le pire aux autorités.
Alors lorsqu’ils ont constaté la mort d’un homme sur la voie publique dans la nuit, branle-bas de combat. Préfet, commandant des CRS, substitut du procureur, pompiers soudés dans l’adversité n’ont pas soufflé mot du drame jusqu’à être sûrs et certains qu’il n’y avait aucun lien avec cette "fichue" soirée Facebook.
Place de la liberté, environ 7000 personnes. Le centre de Brest a des allures de boite de nuit branchée. Vers 01h30 du matin, les policiers sont alertés. Il faut se rendre dans le quartier du commandant-Drogou à 1 kilomètre et demi de la place. Un homme de 36 ans est retrouvé mort sur la voie publique devant l’établissement Ar Styvell où il loge. Selon une source policière chargée d’encadrer la fête Facebook, " Panique à bord chez les chefs policiers, le sous-préfet. Pour eux, une seule préoccupation : et si cet homme était allé à la soirée Facebook, et s’il était décédé ivre mort ?"
Du coup, toujours selon la même source policière, "la Préfecture a décidé de ne pas ébruiter l’affaire". L’annonce de la mort de ce jeune homme ne sera autorisée qu’après autopsie, prévue dans les 48 heures, "histoire que l’opinion publique ne fasse pas le lien avec cet apéro géant Facebook, des événements à hauts risques".
Après enquête, l’homme a voulu escalader le mur de l’établissement. Il s’est tué en tombant de deux mètres. Selon le substitut du procureur de la République, " c’est la combinaison de cette mauvaise chute et du fort taux d’alcoolémie dans son sang qui lui ont été fatals." Au grand soulagement de tous, aucun témoignage ne prouve que l’homme était sorti du foyer pour se rendre à l’apéro géant.
Sur le bilan de la soirée, la mairie et la préfecture admettent une quarantaine de "bobos" dûs principalement au verre brisé, et un coma éthylique qui a conduit à à une hospitalisation. Officiellement, donc, cet apéro s’est bien terminé - c’est ce qu’ont écrit aussi les journaux locaux.
Mais toujours selon une source policière, on a compté plusieurs agressions et des dégâts matériels à la mairie de Brest. De même source, un homme aurait même réussi à s’introduire dans l’hôtel de ville et des vitres du bâtiment ont été brisées, aux alentours de minuit. Les CRS ne sont pas intervenus. "Le préfet a eu peur que cela dégénère entre les forces de l’ordre et les 7 000 buveurs d’un soir." A l’Hôtel de Ville, on dément des violences avérées et toute intrusion, en rappelant que le hall d’entrée était resté ouvert et surveillé pour permettre un accès aux toilettes, et que les autres accès étaient gardés. "Nous avions le même dispositif –renforcé- que pour les soirées étudiantes".
Une compagnie de CRS, 50 secouristes, 8 ambulances, un poste de premier secours, un espace dégrisement à la fac de lettres et tous les effectifs du commissariat central ont été mobilisés pour faire face à la situation. Mais il faut dire que l’apéro a eu plus de succès qu’escompté. Brest a fait "mieux" que Caen (2000 personnes) et Rennes (5 000 personnes le 25 mars). Dans ces deux villes, les préfets ont aussi connu l’angoisse d’un drame. Eux peuvent souffler.
Et combien ça coûte tout ça ? Le chiffrage est en cours à Brest, et la sous-préfecture a décidé de communiquer sur l’addition en début de semaine. L’envoi de la facture à la jeune fille à l’origine de l’événement sur Facebook n’a pas été tranché. Mais ça promet d’être plus salé que les cacahuètes.
Un apéro géant ? Un rassemblement de convivialité ? Mais c’est déjà le début de la contestation !
Sûr que ce genre de rassemblement par le net fait flipper ce gouvernement qui n’a de cesse de restreindre le peu de liberté qu’il nous reste (caméras vidéo, radars, papiers d’identité, téléphones portables, cartes bleues, etc, etc…).
Alors si maintenant on découvre un cadavre dans une rue adjacente, il n’en faudra pas plus pour joindre cette tragédie à l’argumentaire de tous ceux qui veulent contrôler l’internet.
Heureusement que c’est pas toi qui est mort mec, on en aurait voulu à Bakchich de parler de toi post-mortem alors que les keufs et compagnie te couvrirai d’une bache et de leurs crachats sans même un mot à ta famille ou tes amis.
C’est vrai que Bakchich prône la non boisson et les non rassemblements dans son article, allez restes à brest va et un conseil demande des lunettes ou un autre cerveau au choix !