La poétesse russe Anna Altschuk a disparu de son domicile à Berlin le 21 mars, provoquant l’inquiétude des ses proches et des autorités allemandes. Est-elle une nouvelle victime des sbires du régime de Poutine, dont est une farouche critique, comme l’était la journaliste Anna Politovskaja, exécutée en 2006 ?
Le 21 mars dernier, en plein jour, l’artiste russe Anna Altschuk, a quitté son appartement de Berlin « par un temps de chien, n’emportant avec elle que ses clés, ses lunettes et un peu d’argent, pour faire quelques courses », selon les dires de son mari le philosophe Michael Ryklin.
Depuis, cet intellectuel moscovite, réputé dans le monde entier pour ses travaux et traductions n’a plus aucun signe de vie de sa femme. 80 policiers ont été lancés à la recherche de la poétesse et artiste Anna Altschuk. Ils ont passé au peigne fin les environs de l’appartement du couple près du lac de Lietzen à Berlin, jusqu’à présent sans succès. Et l’inquiétude augmente au sein de la communauté artistique internationale.
Anna Atschuk serait-elle, à l’instar de la journaliste Anna Politovskaja exécutée en pleine rue, une nouvelle victime du régime et des proches de Moscou ? Comme la journaliste du journal indépendant Novaya Gazeta tuée en octobre 2006, Anna Altschuk n’a pas hésité à critiquer le régime Poutine et fut la cible de nombreuses menaces de mort et l’objet d’insultes antisémites.
Altschuk avait exposé la dernière fois en janvier 2004 avec 42 autres artistes lors d’un vernissage au musée Andrei Sakharov de Moscou. L’exposition se voulait provocante et portait le titre « Attention, religion ! ». Les artistes présentés voulaient certes déranger mais surtout s’interroger sur la place grandissante de l’église russe orthodoxe dans la société russe. L’exposition ne resta ouverte que 96 heures. Le troisième jour, six hommes pénétrèrent dans les locaux du musée et démolirent à coup de poings et de couteaux les ouvres de ceux qu’ils appelaient « des suppôts de Satan ». Ce vandalisme, loin d’être honni, fut complimenté par le porte-parole de l’église orthodoxe russe.
Quelques jours plus tard l’affaire fut reprise par l’appareil judiciaire russe, lequel légiféra selon des principes très particuliers. Les coupables désignés ne furent pas les vandales, mais bien Anna Altschuk ainsi que le directeur du musée et une de ses collaboratrices, accusés « d’incitation à la haine religieuse ». « C’est à ce moment que l’appareil d’Etat russe décida de criminaliser les artistes qui oseraient critiquer le système » selon des experts internationaux en art.
Certes, au bout de cinq mois de procès, Anna Altschuk fut innocentée, mais le temps passé sous les quolibets et les insultes laissèrent des traces profondes. En 2007, son mari Michael Ryklin, a publié un livre dans lequel il analyse la culture russe prise au piège « d’une démocratie de contrôle » et de sa nouvelle de facto religion d’Etat. Dans son livre « Avec le droit du plus fort »-« Mit dem Recht des Stärkeren Suhrkamp Verlag » - Mikhael Ryklin écrivait : « Plus personne, après le meurtre de la journaliste Politkovskaya, n’est à l’abri dans le système Poutine ». Une prémonition ?
à vous lire ,il est clair que c’est un enlèvement commandité par Poutine,comme pour la mort de Politkovskaya,mais vous n’avez aucune preuve !!!
ou bien alors on a le droit de se passer de preuves quand il s’agit de critiquer la Russie ?
vous êtes vous poser la question de savoir à qui profite le crime ?
à Poutine ?il est suffisement populaire pour ne pas craindre les paroles de quelques poètes/opposants…
à ces opposants ? (les forces politiques et économiques dans le monde)qui jetteraient ainsi le discrédit ,l’opprobre sur un Président craint dans le monde et aimé en Russie
ça doit être votre petit coté mauvais esprit,n’est ce pas ? en réalité vous pouvez changer de look trois fois par jour ,vous écrivez toujours avec le soucis de confortez les gens dans ce qu’il croient savoir.