Il est des âmes insatiables, des esprits jamais assouvis, des coprs toujours en quêtes d’aventure. Et des hommes jamais tentés par le repos, à l’instar de Jean-Yves Ollivier.
Missi dominici discret de la Chiraquie durant presque 20 ans, de la Libye aux Comorres, de l’Afrique du Sud aux deux Congo, l’homme ne compte pas prendre sa retraite. Tant d’amis à voir et à qui rendre service. Très en cours au Congo-Brazzaville, où Sassou l’a chargé de semer les fonds vautours qui lorgnent sur le pétrole congolais et au passage de pérenniser le siphonnage de la rente pétrolière au profit du clan présidentielle (cf. Le pétrole, c’est la branche de l’Ollivier, in Bakchich # 33), Ollivier fait aussi quelques menues affaires en son nom propre. Et comme tout salarié peut se faire virer.
Après avoir introduit la société Bivac à Brazzaville en 1999, ses relations avec l’entreprise de « certifications et vérifications » se sont quelques peu détérioré à l’horizon 2004. La faute à de difficiles relations avec Gilles Minard, alors patron de Bivac International. Qui demande l’annulation pure et simple du contrat de consultant de JYO. Et ce, en goujat parfait. Sans négociation ! Ce qui a le don de faire cabrer Ollivier, qui aurait agréé un règlement à l’amiable, moyennant compensation, autour de 200 000 euros.
Un tour des popotes plus loin, Bivac se retrouve tricard au Congo-Brazzaville, où ses contrats ne sont plus règlés et au Congo-Kinshasa où l’ami Jean-Yves cornaque un certain Jean-Pierre Bemba, alors vice-président.
Heureusement, vient 2006 et le débarquement de Minard. Le nouveau boss, Tony Mouawad souhaite régler au plus vite ce petit blocage. Mais en deux ans les enchères ont augmenté. Et contre la modique somme de 880 000 euros, le contrat de JYO est résilié, à l’amiable. Entre gens de bien, existe toujours un langage commun.