Petits tracas familiaux pour le père Bongo.
Pays fort constant, le Gabon vit toujours au rythme de la saga Borgia qui se déroule dans le clan présidentiel. Chez tous les rejetons, le mot d’ordre est identique, se placer juste dans l’ombre de Papa. Un exercice risqué tant la place est réduite.
Dernier épisode en date, les malheurs de Christian « Hussein » Bongo, Dg d’Air Gabon et de la banque gabonaise de développement, en bisbille avec le ministre de la Défense, Ali Bongo. Déjà en février 2005, Hussein a cherché à détrôner Ali de la présidence du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon. Place enviée puisque le Khalife général des musulmans du Gabon n’est autre qu’un certain Bongo Omar. Depuis les deux frères sont en froid, au moins autant que leurs mères respectives, Patience Dabany (première femme du président) et sa petite sœur Cécilia…
Mesquin, Hussein a même mis en doute les capacités intellectuelles de son grand frère, et l’authenticité de son diplôme de droit ; allant jusqu’à répandre la rumeur qu’Eric Chesnel, secrétaire de l’association Franco-gabonaise et conseiller du président gabonais a lui-même fabriqué le petit sésame. C’est d’un mesquin !
La guerre a même pris des allures mystiques depuis un petit mois. Victime d’un mal mystérieux, « Hussein » a fait un petit tour à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine début mai, sans qu’aucune autre information ne filtre. Mais à Libreville, les regards se sont immédiatement braqués vers Ali. Au grand dam de Papa Bongo, las des guéguerres de succession…dont la grande gagnante pourrait être Pascaline Bongo, fille de et néanmoins directrice adjointe de cabinet de son président de père. Alors que les frères se déchirent, sa côte, et surtout celle de son époux-poulain Paul Toungui, ministre des Finances. Seul petit souci, vu l’état d’Hussein, les préparatifs de leur mariage civil (leur mariage coutumier remonte à 1995) ont été ajournés, sur demande du président lui-même.
À familles nombreuses et recomposées, soucis multipliés. Pauvre petit Omar…