Le convoyeur de fonds accusé d’avoir volé 11,6 millions d’euros en détournant son propre fourgon en novembre 2009 est jugé mardi devant le tribunal correctionnel de Lyon.
C’est ce mardi 11 mai que Toni Musulin, le convoyeur de fonds le plus célèbre de France, est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Lyon. Il encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement, pour le vol spectaculaire de 11,6 millions d’euros fin 2009 et pour une tentative d’escroquerie à l’assurance remontant à mai 2009.
Réfugié dans le silence depuis son arrestation, l’ancien convoyeur de la société suédoise de transport de fonds Loomis, que ses ex-collègues ont surnommé « la pince » ou encore « le mytho » sera jugé seul. L’instruction n’est en effet pas parvenue à établir d’éventuelles complicités et a donc demandé un supplément d’enquête.
Les histoires de braquage finissent mal. En général. Mais de petites exceptions motivent encore les larrons. Bien plus futé que le Lyonnais Tony Musulin, le Berrichon Jean-François Aubrun a mis la main sur un butin, certes plus modeste, mais sans jamais se faire prendre… Les faits datent de plus d’une vingtaine d’années.
Le 22 décembre 1986, alors âgé de 28 ans, ce convoyeur employé de la Société de surveillance de l’Ouest, à Orléans, avait réussi à persuader ses deux collègues de le laisser finir seul la tournée… Qui n’a jamais vraiment cessé. Depuis, on ne l’a jamais revu. Pas plus que les 4,5 millions de francs (686.000€) avec lesquels Jean-François Aubrun a disparu. Selon la légende, le seul signe de vie jamais donné par le nouveau millionnaire aurait été un bouquet de fleurs adressé, une semaine après son forfait, à… son ex-femme. Un peu pingre, comme cadeau de rupture !
Vingt-trois ans après, du fait de la prescription, le convoyeur ne risque en théorie plus aucune poursuite pénale. Il préfère quand même rester discret. On connaît bien l’adage « pour vivre heureux vivons caché ». Sûr qu’un braqueur se doit de respecter une telle règle de vie.
Toni Musulin est le "pipole de la semaine" dans Bakchich Hebdo n°23, en vente jusqu’au 14 mai. L’occasion aussi de lire ou relire sur Bakchich.info :