Sous le coup d’une enquête préliminaire du parquet de Paris sur quelques uns de ses biens immobiliers dans la capitale française, le Président gabonais Omar Bongo n’en démord pas. Son amour pour la ville lumière et sa pierre est inextinguible. Celui qu’on a longtemps appelé le cannibale de Lewaï cherche même à récupérer un petit appartement au 55 quai d’Orsay pour sa fifille chérie Pascaline. Mais, oh horreur, il le sait squatté par une de ses vieilles connaissances : André Tarallo.
Le bon Dédé, personnage incontournable de l’affaire Elf et ancien directeur Afrique de feu la compagnie pétrolière use en effet régulièrement de ce petit pied à terre quand il vient à Paris. Seul petit souci, au cours du procès de l’affaire, le fin Dédé a affirmé à corps et à cri qu’en fait, cet appartement ne lui a jamais appartenu en totalité. La bicoque, achetée un peu plus de deux millions d’euros et ripolinée pour quelques 4 millions d’euros serait en fait un bien commun entre lui et le président Bongo. Tout comme la villa palais de Calalonga en Corse, 10 millions d’euros au bas mot, qui serait une maison d’amitié Corse-Gabon…
À l’époque, Dédé sort l’argumentaire histoire d’éviter que les juges ne l’accusent de trop de détournements de fonds dans l’affaire Elf. Mais le petit Omar, bien mouillé dans les combines pétrolières se vexe un peu. Et décide de prendre au mot l’ami Tarallo. Façon, si c’est à moi, qu’ils me les rendent ! Oublié l’accord à l’amiable obtenu en 2003 : à Tarallo les bicoques, à Bongo une compensation financière. Le litige, en souffrance depuis, passera devant les tribunaux dès septembre.