La palpitante émission de télé-réalité de la chaîne de Bouygues renferme du beau monde. Comme Marilyn, cette militante UMP d’Asnières sur Seine, qui a bénéficié pour se loger des largesses de l’ancien maire, Manuel Aeschlimann, un copain de Sarko.
Au lieu de se déchirer autour de la conquête du fauteuil de premier secrétaire, le PS qui dénonce mollement l’emprise de Sarko sur la télévision ferait mieux de cogiter sur des sujets sérieux. Pourquoi pas, par exemple, une proposition de loi pour garantir une représentativité politique équitable dans les émissions de télé-réalité ? Car le dernier jeu de TF1, « Secret Story, » imaginé pour doper l’audience et les recettes publicitaires en berne de la chaîne de Bouygues, compte dans son affriolant casting une militante UMP. Mais pas l’ombre de jeunes du PS, du Modem ou de la LCR. Une intolérable entorse à la démocratie…
Hasard du choix des producteurs ou pas, la candidate du jeu qui se prénomme Marilyn s’avère en effet une enfant de la Sarkozie. Elle est issue des Hauts-de-Seine et très précisément d’Asnières-sur-Seine, la ville perdue aux dernières élections municipales par le sulfureux Manuel Aeschlimann, dont Bakchich a suivi avec intérêt les divers exploits de gestion. Certains viennent d’ailleurs de lui valoir, de la part du parquet de Nanterre, une demande de renvoi en correctionnelle pour l’attribution d’un marché public datant de 1998.
Les enquêteurs de la presse people n’ont pas eu de mal à mettre à jour, dès le lancement de l’émission de TF1, les sympathies politiques de la blonde participante. Il faut dire qu’avec un goût assumé pour l’extraversion, Marilyn Dupuis – c’est son nom dans le civil – fait largement étalage de son militantisme UMP sur ses divers blogs. La créature n’a pas vocation à jouer les potiches. Elle figurait en bonne position sur la liste de l’ex-maire UMP lors du scrutin du printemps dernier fatal au maire sortant. « Si ce dernier avait été réélu, elle aurait certainement décroché une délégation d’adjoint au maire », jauge un observateur.
En revanche, les limiers de la presse à sensation ignorent à quel point Marilyn est un produit du système Aeschlimann. Bakchich peut le dire : comme d’autres, elle a bénéficié et bénéficie encore des largesses de l’ex-maire d’Asnières, copain de Sarko. La preuve : celle qui se présente comme médium de profession occupe un logement de 76 m2 dans une école municipale à Asnières, l’école Descartes, sans rapport avec ses activités. Coût du loyer : 601 euros mensuels. Sans doute une façon pour l’ancienne équipe UMP de soutenir le pouvoir d’achat de quelques uns de ses administrés…. Matérialisée par un bail signé en 2004 avec un ex-adjoint de Manuel Aeschlimann, Charles Caillet, cette faveur est venue récompenser sur des critères très personnels la Miss Asnières 2003, dont les parents sont personnels municipaux.
Sur les écrans, le suspens est insupportable : Marilyn sera-t-elle sortie ou non par le vote des téléspectateurs de l’abêtissante émission de télé-réalité lors de la grand messe hebdomadaire du vendredi ? Ou ira-t-elle jusqu’au bout pour décrocher le pactole ? À la ville, où l’audimat ne fait pas la pluie et le beau temps, l’incertitude semble moins aiguë. Marilyn risque bel et bien d’être virée de chez elle…
Interrogé, le nouveau maire PS d’Asnières Sébastien Pietrasenta confirme nos informations sur le logement de complaisance de l’ex Miss Asnières. Il annonce la mise en place en septembre d’une commission chargée de réexaminer « avec transparence » l’attribution de tous les logements gérés par la ville. Un thème qui a contribué en partie à la défaite de l’ex- premier édile. Depuis son élection, le nouveau maire PS cherche à récupérer – en vain pour l’instant - un pavillon occupé par les parents de Cyrille Dechenoix, conseiller général et élu d’opposition au Conseil municipal. En revanche, l’attribution de l’appartement de Marilyn Dupuis étant régi par un bail précaire renouvelable annuellement en décembre, il pourrait donc être facilement remis en cause. D’ici là, rendue célèbre et peut-être riche par son quart d’heure warholien, l’ Asniéroise aura peut-être de quoi se payer un loft…
Je trouve idiot toutes ces méchancetés gratuites envers moi, d’autant plus que personne n’a eu l’audace de signer.
Pour répondre de façon concise :
J’ai obtenu ce logement de façon légale.
Il s’agit d’un trois pièces de moins de 65m2.
Le logement est situé dans les hauts-d’Asnières, un quartier qu’aucun salarié de l’éducation nationale ne souhaite habituer. Je suis née dans ce quartier populaire et je l’aime très fort.
Le loyer est basé sur les tarifs des logements privés, et augmente chaque année.
Il n’y a qu’une seule chambre que partage ma fille et mon fils.
J
Impressionnant… Habitante du quartier, je peux affirmer que le loyer est en deça de ce qu’on paie ici mais la comparaison est difficile puisque ce quartier est essentiellement constitué d’HLM, publics ou privés. Quoique, les conditions d’attribution sont largement basées sur le racisme. Du reste, c’était le cas il y a 7 ans encore. " On encourage les gaulois à s’installer pour qu’il n’y ait pas que…Ces gens, là" Bref, je glisse mais pas tant que ça, puisque chaque année, le même balayeur du Quartier Nord(issu de la tribu des "ces gens, là") me demande comment avoir un logement, puisqu’il travaille à Asnières depuis 15 ans, qu’il a fait la demande depuis 15 ans et toujours aucune réponse favorable à son dossier…
Donc le logement est mal attribué ? Oui, certainement. L’actuel maire veut bien faire ? : certainement aussi. Ca va aller mieux ? Etre plus équitable ? Je me le demande. Il suffit de voir le plan de "résidentialisation" prévu de tout le quartier Poincarré et Mourinoux (visible sur le site de la mairie, de jolis PDF vous verrez, où on nous invite le citoyen à la consultation…) proches désormais du terminus de la ligne 13 du métro.
Je vous conseille de suivre le dossier. Ca risque d’être intéressant. Surtout les locaux commerciaux qui seront attribués à côté du métro.
Non vraiment, je pense que les prochaines années vont être excitantes à Asnières. Que ces décisions dépendent des actions de l’ancien maire ou de l’actuel… Je pense qu’au-delà des soucis d’équité d’attribution des logements il y a la rentabilité, les profits, le copinage, la "tribu" et j’en passe.
Personnellement, je n’attends pas du conseil municipal des coups d’éclat sur une étude de cas avec cette ex-miss UMP télé et PS visée.
Pas besoin de viser si haut et dans le "si médiatique" pour s’enorgueillir de remettre quelques dossiers d’attribution de logement en ordre. Il y en a des centaines d’autres mal attribués, à des gens ordinaires mais favorisés par rapport à notre balayeur du début.