Le pain a un statut particulier. Le plus connu des taulards, Jean Valjean, s’est retrouvé en taule pour avoir volé un pain. A l’époque, au mitard, c’était « pain sec et eau ». En 2008, C’est le pain mou qui rythme l’univers des prisons.
En prison, le pain est un des seuls plats qui fassent l’unanimité avec les frites. Les diététiciens le constatent, mais aussi les détenus. L’Observatoire International des Prisons (OIP), qui a fait une étude sur l’alimentation en prison, a reçu un certain nombre de mails sur la question : Aux Baumettes, une détenue se plaint, « nous mangeons énormément de pain car les plats sont le plus souvent immangeables ». Car le pain, c’est du connu, ce qui n’est pas le cas de tous les plats proposés aux détenus. Issus souvent de milieux défavorisés. Léonore La Caisne, une ethnologue qui vient de passer plusieurs mois à Fleury, constate que les prisonniers sont des « habitués de Mac Do, des grecs et des kebabs ». Cette population est peu portée sur la cuisine bourgeoise et ses plats en sauce que l’administration pénitentiaire essaie de leur faire ingurgiter. Les taulards comme les enfants aiment les féculents. « Parce que ça tient au corps », les pâtes, les patates et le pain.
C’est à midi que le taulard reçoit son pain quotidien. C’est la seule pitance que les détenus de France et de Navarre reçoivent ensemble, au même moment. Il est distribué avec le déjeuner, généralement mou, voire « toujours mou », écrivent les détenus à l’OIP. Ce pain doit faire le dîner qui est servi entre 17 h 30 et 18 h en fin d’après-midi. Mais surtout, il est le seul élément solide du petit-déjeuner presque 20 heures après. Car, quand les « auxis », qui sont des prisonniers servant d’auxiliaires à l’administration, passent à 7 h 30 avec les gardiens pour distribuer le repas du matin, ils ne distribuent pas de pain. Seulement du café, du lait, du beurre et très rarement un fruit.
Pour la conservation du pain, les détenus utilisent les mêmes techniques que les ménagères, une poche plastique permet d’en garder l’humidité. Alors que le pain leur est déjà arrivé pas très frais. Et là, s’il en reste, plutôt que de le mettre dans la poubelle réglementaire, les détenus le jettent par la fenêtre. Un surveillant de Fleury constate que tous les midis, sortie de nul part « une nuée de corbeaux et de mouettes viennent se nourrir de ses quignons de pain de la veille ». Un enseignent constate qu’à la maison d’arrêt d’Amiens, ce sont de gros rats qui remplacent les mouettes. Car oui, il y a encore des gros rats dans les prisons de la République !
Si on ne vend pas de pain en prison, en revanche il est possible de cantiner pour avoir de la viennoiserie. Cantiner, c’est-à-dire se payer, avec l’argent de son travail mais aussi avec celle que vous envoient vos proches, des produits que l’administration pénitentiaire via des entreprises privées comme Eurex et Sodexo vous vendent. Ainsi à titre d’exemple à la prison de Varennes Le Grand, les détenus peuvent acheter un croissant 0,50 centime d’euros et un mille feuilles 1,39 centimes. Vous passez la commande à midi, une fois par semaine, livraison le lendemain, avec l’aide, parfois, du « meunier » (l’aumônier en argot), pour les moins vernis des détenus.
A lire certains commentaires, on sent bien que la chambre à gaz n’est jamais loin de leur esprit.
Pour les détenus (forcément coupables, n’est-ce pas ? Comme ceux qui sont en attente de jugement), mais aussi, pêle-mêle, les chômeurs, les RMIstes, les malades et les handicapés. Pourquoi pas hein !
Ah, ces cris de la haine ordinaire ! Ca ne vous rappelle rien ?
Alors ne changez rien et votez Sarcozy.
La haine qui obscurcit le jugement et n’appelle que la haine en retour.
Réjouissez-vous, amis vengeurs aux mains propres : Au train où vont les choses, même en liberté on mangera aussi peu et mal qu’en prison.
J’espère que Beckchich est lu aussi dans les prisons, et ça vaudrait le coup de s’en assurer :)
Et ça mériterait même une rubrique : "l’honneur de la fransse". Ca serait très pédagogique,non ?…
Article interessant sur les repas dans les maisons d’arret ou croupissent des présumés coupables oops.. innocent en peine provisoire opps en détention provisoire…
Mais si on veut du scoop, il n’y a qu’a interviewer les sortants du depot de la prefecture de police de paris quai des horloges.
Apres la garde à vue, le procureur peut decider de vous faire passer en comparution immédiate devant la 23e chambre du tgi de Paris.
Pour cela vous allez dormir au depot de la prefecture de police. Un barquette de lentille a la saucisse de porc pour les detenus en majorité musulman est donné le soir. Pas d’eau ni de pain n’est donné.(Il risquerait de prendre des forces)
Puis apres une nuit dans la pire geole de france, on a resolu le probleme de l’alimentation. aucune alimentation ni pain ni eau avant la condamnation opps la comparution devant les juges de la 23e.
Cela veut dire pour ceux qu’il passe le lendemain a 23h ou 1h du matin qu’il comparaissent sans avoir rien manger ni bu depuis plus de 24H !!! Ne vous inquietez pas bonne dame, on leur donne du subutex en quantitée pour la nuit et la journée donc quand arrive la comparution, il ne se rende pas compte de ce qui se passe ou rigole quand on leur donne 4 mois ferme pour avoir rammasser des fils de cuivre dans les egouts
Ceux qui ne font pas l’objet d’un mandat de depot sont relachés quai de l’horloge sans ticket de metro sans rien, et sans avoir mangé ni bu depuis 24h, sachant que pendant la garde à vue de 2 jours, l’alimentation est tres reduite…
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