Le Président Nicolas Sarkozy vire un tas de personnes qui croisent son chemin. Pourquoi ne pas délocaliser l’Elysée à Vire, dans le Calvados ?
Martine Aubry, l’éléphante infante première du PS, a un sens de l’à propos épatant. Après la réaction de Nicolas Sarkozy à la grève du 29, notre première secrétaire déclare : « Le président de la République a écouté les manifestants mais il ne les a pas entendus ». Ouïe qui voudrait dire non ? Cette saillie de la mairesse de Lille reste ce qu’elle est, un appel au chaos. Pourquoi ? Parce qu’au même moment, Sarko vire le préfet et le chef des flics de la Manche, rapport aux sifflets volants bas, que lui, Nicolas imperator, a entendus lors de son passage à Saint-Lô où il était venu souhaiter la bonne année aux enseignants. Autrement dit, heureusement que Sarko n’a pas « entendu les manifestants », ceux du 29, sans quoi il les aurait virés (si les patrons ne l’avaient déjà fait). A ce propos, je milite et lance une pétition pour que l’on établisse la présidence de la République à Vire, dans le Calvados.
La purge précédente de notre cher président, qui doit dormir avec les œuvres complètes de Béria sous l’oreiller, avait eu lieu en Corse, pays, il est vrai habitué à l’usage du ricin. Cet antécédent (comme on dit dans la police) était un clystère administré pour défendre l’intégrité territoriale d’un acteur ami du président. Des nationalistes écolos avaient alors tapé sur le Clavier, sans faire de maux puisque l’assaut contre le bétonnage de la côte s’était limité à la noyade d’un coq en plâtre jeté dans l’eau bleue de la piscine du comédien. Pourtant, suite au forfait, si le préfet avait échappé à la guillotine, le chef de la police a été convié à désormais régler l’importante circulation d’une charmante ville du type Hazebrouck.
A cette occasion, s’est confirmée une réalité que nous connaissions : le président est un homme de cœur pour lequel l’amitié n’a pas de prix. Problème, il éprouve tellement de passion pour lui-même, qu’il applique à son usage les règles dont on pensait qu’il les réservait aux autres aimés. Quand il y a sifflet, Sarko vire. Souhaitons que Nicolas ne se rende pas tout de suite dans un stade, il y renverrait l’arbitre aux vestiaires. Ou encore qu’il n’aille pas écouter « Terretektorh » de Iannis Xénakis (en compagnie de Marin Karmitz et le risque me semble mince), mais, là aussi, il y a des sifflets en bouche. Pourtant, au prétexte que ces instruments sonores ont des roulettes, comme les casinos de Barrière, peut-être qu’il y aura tolérance ? En ce qui me concerne, quand je vais dans l’un de ces « Leader Price » dont regorge le faubourg Saint-Honoré, passant devant l’Elysée avec mon cabas, j’arrête de siffler.
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