« Les magistrats sont tous des lâches ». La diatribe contre les juges n’est pas nouvelle. Et le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy n’a pas la monopole de la vindicte contre les hommes en robe. Mais quoiqu’on en dise, il a des restes de gaullisme…
C’est l’un de ses glorieux aîné, feu René Tomasini, dit Toto, un temps secrétaire général de l’UDR, ancêtre du RPR et de l’UMP, qui, un beau matin de février 1971, tança ainsi la justice et ses représentants. La justice en était alors aux balbutiements des enquêtes politiques…
De nombreuses fois ministre et sénateur de l’Eure au crépuscule de sa vie, « Toto » n’était pas connu pour être un tendre. Mais l’homme a lancé dans le bain politique un petit jeunot qui a bien agité la scène politique, le truculent « Môssieur » Charles Pasqua.
Pas ingrat, « Carlo » renverra bien vite l’ascenseur auxTomasini. Il avait promis de s’occuper du petit de la famille, Bernard. Et en Corse, une promesse est une promesse. Aussi Bernard, patron de garage à ses heures, entre en politique. Muni d’un diplôme en sciences économiques et d’un « Master in Business administration », il quitte le cambouis pour la place Beauvau où il occupe de 1986 à 1988 le poste de chef de cabinet adjoint de Pasqua Charles, ministre de l’Intérieur. Au retour de la droite au gouvernement en 1993, Tomasini junior devient même son chef de cabinet, avant d’entrer dans la préfectorale.
Depuis le 7 décembre 2005, le désormais préfet Tomasini est en poste dans le Val-de-Marne et s’est récemment illustré dans l’affaire des expulsés de Cachan. Autre grand acteur du feuilleton « Cachan », le petit Nicolas Sarkozy, autrefois fils chéri de Charles Pasqua et son successeur au conseil général des Hauts-de-Seine.
A Cachan, une famille au moins s’est retrouvé…Emouvant.