Abdelhakim Ajimi, 22 ans, était cuisinier au chômage, il pesait 60 kilos. Il a fallu pas moins de cinq policiers pour le maîtriser vendredi 9 mai. Une échauffourée qui lui a coûté la vie.
Abdelhakim a vu rouge quand l’employé de l’agence du Crédit Agricole du centre-ville de Grasse l’informe que son compte vire à l’écarlate. Mécontent, il hurle sur le guichetier. Le directeur de l’agence, en pacificateur, tente de le calmer. Hors de lui, Abdelhakim le gifle. La police est prévenue. Quelques instants plus tard, l’homme en colère est interpellé non loin de son domicile. Les forces de l’ordre tentent de le menotter, un policier est mordu. La vitrine d’un courtier en assurances est brisée, des policiers blessés. Ils sont près de 5 à ceinturer ce gringalet. Enfin, ils parviennent à le menotter dans le dos. Il est désormais inoffensif. C’est ce qu’ont raconté les témoins à la police. Près d’une dizaine de personnes ont assisté à l’opération de police ; le centre-ville de Grasse était très fréquenté ce vendredi en début d’après-midi où l’exposition Rose, en l’honneur de la fleur, se tient tout le week-end. Mais, ce que certains témoins ajoutent est autrement plus grave.
Alors qu’Abdelhakim est entravé, les policiers auraient continué à le frapper. Un genou dans le dos, face contre terre, Abdelhakim suffoquait. Selon un policier municipal, Abdelhakim était déjà mort lorsqu’il a été embarqué dans la voiture de police. Mais selon la commissaire, il serait décédé lors de son transfèrement. Alors même que l’enquête ne fait que commencer, certains journaux ont repris la version policière à leur compte.
Plus grave, selon certains témoins, les pompiers auraient tenté de soigner Abdelhakim, mais cela leur aurait été refusé par les policiers. Les boeufs-carottes de l’IGS s’interrogent sur l’existence d’un film réalisé à partir d’un téléphone portable. Selon des amis de la victime, son auteur aurait été interpellé immédiatement et nie aujourd’hui avoir filmé la tragédie. Des associations anti-racistes comme le Mrap ont émis un communiqué. Le Mrap « exige que toute la lumière soit faite rapidement sur les circonstances de ce drame que la famille et les proches considèrent comme une bavure ».
Pour le moment, l’IGS travaille. Une autopsie du corps de la victime aura lieu mardi. Avant toute conclusion, le directeur départemental de la sécurité publique affirme qu’il n’y avait pas lieu de mettre en cause les fonctionnaires de la police nationale. Une certitude, Abdelhakim était encore vivant quand cinq policiers l’ont interpellé. Il est mort après les avoir rencontrés.
Il faut aller a la Cour europeene des droits de l’homme pour violation de l’article 2 de la Convention.
La France a été deja condamnée pour violation de l’article 2 :
Saoud c. France (2007) 35 000 euros Tais c. France (2006) 70 000 euros Slimani c. France (2004) 25 000 euros
accord a l’amiable : Abid c. France (2007) 15 000 euros
Article 2 – Droit à la vie 1 Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement, sauf en exécution d’une sentence capitale prononcée par un tribunal au cas où le délit est puni de cette peine par la loi.
Ne résistez pas, soumettez vous ! Comme un impôt sur la valeur morale, la brutalité est un signe d’avertissement. C’est aussi une manière de cliver l’Opinion. L’escalade dans la réponse à la résistance trouve son origine dans une fine étude comportementale : "faites leur peur, ils aiment ça". Tans pis pour les accidents : c’est un thème à statistique. La vérité, celle qui déchire, est ailleurs, dans la douleur des parents et amis.
Quid des résultats de l’autopsie ? Soumettez vous et taisez vous !
Désolé Cassandre , pas de policier dans la famille .
Je suis pas prof non plus donc j’ai pas la prétention de donner des leçons .
Je réagis librement comme vous , à ce drame .
Ce qui est à mon sens très grave c’est qu’à force de fustiger inconsidérément la police , de la rendre d’office responsable dès qu’un drame arrive , on finit par légitimer - voire justifier - les violences qui leur sont commises . Et alors , aucune indignation , pas de battage médiatique , pas de manifestation .
A ce titre , je me suis permis de relever ci-dessous quelques extraits publiés sur ce forum :
" La France couve en son sein un monstre qui grossit de jour en jour……..A qui le tour. " CASSUS BELLI
" la police qui est censé nous protégé nous tue en realité " ANONYME
" Et ça ressemble un peu à ce qui s’est passé en Allemagne durant la République de Weimar, juste avant l’avènement d’Hitler " SJ
" la police peut tuer librement,… Même un chien ne serait traité de la sorte !… bientot on sera tous dans le meme panier et on aura le droit de nous tuer librement ! " ZOOEY
…
Personne ne légitime les violences commises, quand aux manifestations, il ne faut pas tenir rigueur à la population de ne pas distribuer du chocolat aux Crs à l’instar de Pasqua…
Avouez, que le nombre d’assassinats suite aux violences policières ( ou le nombre des violences policières )sont plus élevées que le nombre de violence commises par les jeunes à l’égard de la police.
J’ai lu peu d’articles, citant des policiers assassinés suite à des violences commises par des jeunes.
Il faudrait faire des stats…
Enfin bref, nous verrons si les témoins étaient tous sous hallucinogènes le jour de ce drame….